L’hiver froid est propice à la création artistique. Au jardin il n’y a pas grand chose à faire.
Il faut pour cela un bon coup de gel nocturne.
Prenez un pot de fleur abandonné rempli d’eau de la dernière chute de neige et des pluies antérieures.
Brisez la glace et découvrez l’intérieur mystérieux.
Quelques galets empilés constituent un cairn tranquille.
Le contraste entre la pierre mouillée et la glace pillée est intéressant.
La lumière rasante en ces journées d’hiver donne à l’ensemble une harmonie de couleur.
La pierre sommitale reste en équilibre fragile dans son écrin de glace.
Le cairn est comme dans un oeuf annonçant la naissance de quelque chose.
La couleur pour Andy Goldsworthy se décline ainsi :
« Je ressens la même chose avec la couleur.
Pour moi la couleur n’est ni jolie, ni décorative, elle déborde d’énergie.
Elle n’affecte que la surface des choses.
J’explore la couleur à l’intérieur et à l’extérieur d’un rocher; la couleur est forme et espace.
Elle n’est pas une couche superficielle passive.
Dans le meilleur des cas elle plonge au plus profond de la nature, puisant dans l’invisible, touchant la pierre vive, révélant son énergie interne ».
Source : Pierres. Andy Goldsworthy 2007 Editions Anthèse
Mais cet art naturel est éphémère ,
Les premiers rayons du soleil ont eu raison de la sculpture fragile et instable.
Quelque temps plus tard, il ne restait plus qu’un petit tas de cailloux et de glaçons déchus.
La photographie reste le témoin du temps qui passe.
2008 s’achève…
« Mon but n’est pas d’améliorer la nature, mais de la connaître, et non pas en spectateur, mais en participant actif. Je ne souhaite pas l’imiter mais puiser dans son énergie de façon à donner de l’énergie à mon oeuvre ».
Andy Goldsworthy source cf supra.