Brêve de comptoir : restons Zen

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Je rentre de la Drôme après avoir visité le merveilleux jardin d’Eric Borja

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les premiers clichés sortent du labo avec un tout nouvel appareil photo

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dont il va falloir apprendre les 200 pages de notice…

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La suite du reportage chez Eric Borja sur ahah dans les jours qui viennent…

Le jardin de L’ENS/LSH à Lyon : entretien avec son jardinier suite : Michel Salmeron.

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Le jardin de formes Photo M Salmeron été 2007

 

Reprenons notre entretien avec Michel Salmeron, si vous avez manqué le début remontez de quelques pages.

 

 

 

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L’hôtel à insectes : animation avec les élèves des écoles voisines

 

Photo M Salmeron été 2007

 

 

 

Ce jardin reçoit la visite de publics scolaires que viennent ils apprendre ou découvrir ?

 

 

 

Quelques classes du quartier viennent s’initier à la bio-diversité et découvrir une nature qu’il ne côtoient pas habituellement. Nous devons considérer comme un devoir d’éveiller ces jeunes consciences aux grands enjeux de demain. Partager cet espace est bien le moins que puisse faire un établissement d’enseignement situé en zone urbaine.

 

 

 

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à proximité de la mare : découverte de ses visiteurs.

 

Photo M Salmeron été 2007

 

 

 

Ce jardin peut il servir de modèle de gestion durable ou de conception pour des jardins privés plus petits ?

 

 

 

Le respect de la vie sous toutes ses formes devraient être la première démarche, qu’il s’agisse d’un petit jardin ou du grand jardin planétaire dont nous avons bien peu fait cas jusqu’à présent.Toutes les méthodes qui produisent plus de vie et une meilleure vie sont à utiliser sans modération.

 

 

 

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Photo M Salmeron été 2007

 

 

 

Peut-on dire que ce jardin est naturel ? Est -ce un jardin en mouvement , va t-il évoluer ? Comment le voyez vous dans vingt ans ?

 

 

 

Né récemment d’une friche industrielle polluée, je n’ose pas encore parler de jardin naturel au vrai sens du terme, mais nous essayons de le conduire avec des méthodes qui pourraient, à moyen terme, (et si les bétonneurs se calment) aboutir à un espace où la nature aurait toute sa place.

 

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Le mouvement d’un jardin est naturel s’il n’est pas contrarié par « le jardinier ». Certes, un tri est nécessaire parmi les espèces végétales qui s’invitent, parce qu’elles pourraient devenir préjudiciables à d’autres formes de vie.

 

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Le désherbage à l’ancienne…

 

Photo M Salmeron été 2007

 

 

 

C’est le rôle du jardinier de décider en fonction de sa sensibilité, mais surtout de son appréhension des différents impacts que pourrait avoir la présence de telle ou telle espèce sur l’environnement : cette espèce produit-elle du nectar, des baies, des graines, trop d’ombre, un abri…

 

 

 

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Le saule taillé en hiver à côté des miscantus.

 

L’esthétique tient peu de place dans ces choix et ce que l’on prend souvent pour de la négligence nous est quelquefois reproché : Il faudrait être entomologiste pour comprendre l’importance de la ronce que l’on a toléré dans la haie ou bien encore ornithologue pour applaudir aux chardons « oubliés » dans la prairie.

 

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Laisser faire la nature…

 

Photo M Salmeron été 2007

 

 

 

En ce qui concerne les envahisseurs animaux , nous savons qu’un plus grand nombre de proies attire un plus grand nombre de prédateurs… Wait and see, ou plutôt regarder autrement pour jardiner plus juste.

 

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Le jardin des formes en hiver

 

Dans vingt ans, son aspect dépendra du jardinier qui prendra la suite. C’est lui seul qui accompagnera ou empêchera les différents mouvements.
Je pense qu’un jardin en dit plus long sur le jardinier que l’inverse ( sauf si l’homme est bavard).

 

 

 

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Quels sont les collaborations avec des plasticiens ou des artistes, les projets à venir ?
J’essaie de favoriser les activités artistiques et culturelles sur le site dans la mesure où j’estime que les deux parties ont à gagner dans la collaboration. C’est un milieu à l’équilibre fragile et je préfère prendre parti pour le plus faible. Cette année, les « Rendez-vous aux Jardins » auront pour thème le voyage des plantes, nous allons essayer de traiter le sujet .(Pour les projets, voir le post scriptum)

 

 

 

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recépage du paulownia

 

« En hiver les arbres sont taillés sévèrement, pourquoi ? « 

 

Guillaume Geoffroy-Dechaumes souhaitait que les paulownias soient recépés chaque hiver afin de produire les plus grosses feuilles possibles (contrastes dans le Jardin des Formes).

 

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J’ai pris sur moi d’en conserver deux, en lisière dans leur état naturel afin de profiter de la floraison (on ne louera jamais assez les vertus de la gestion différenciée).

 

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Ci-joint, leur aspect tentaculaire avant recépage.

 

Photo M Salmeron hiver 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

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les mêmes arbres en été…

 

P.S.Je crois savoir que Gilles Clément envisage d’aider un compositeur à donner un concert dans la prairie sur le thème des herbes folles. Pourvu que ça se fasse.

 

 

 

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La molène vagabonde .

 

 

 

ahah suivre…

Le jardin de L’ENS/LSH à Lyon : entretien avec son jardinier : Michel Salmeron.

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Abeille sur achillée (photo Michel Salmeron 2007)

Suite de la découverte du jardin de l’ENS/ LSH de Lyon en compagnie de Michel Salmeron.

Honneur aux travailleurs en cette fête du 1 Mai 2008, ahah vous dévoile le dessous des jardins avec cet entretien exclusif avec le maître des lieux : Michel Salmeron responsable de l’entretien de ce magnifique parc. La plupart des photos de cette note sont de lui, je l’en remercie vivement.

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Comment devient on le jardiner de l’E-N-S ?

Quand a 19 ans, j’ai quitté ma vallée de l’Ariège pour entrer dans la fonction publique, j’ai vite compris que les bois et les prairies me manqueraient beaucoup. Parmi les différents métiers proposés par l’Education Nationale, celui de jardinier m’a paru être l’activité qui rendrait mon exil moins pénible.

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Agrostemma (photo Michel Salmeron 2007)

Comme tous les autodidactes, j’ai beaucoup lu, puis je me suis présenté aux différents concours jusqu’au grade de chef jardinier. J’ai choisi mon premier poste à l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux Roses, pour ses grandes serres et son jardin botanique. Quand cette école à été délocalisée à Lyon, j’ai suivi le mouvement (déjà) et me suis vu confier la responsabilité des espaces verts.

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Belle-dame sur buddleia (photo Michel Salmeron 2007)

J’en ai découvert la spécificité au fil des jours. J’ai estimé que le meilleur moyen de respecter ces particularités était de me documenter sur les différentes réalisations de Gilles Clément. Le concept m’a plu et j’ai entrepris d’expliquer cette nouvelle façon de regarder, d’abord à mes collaborateurs, puis aux usagers du parc un peu déconcertés.

 

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Coronilla varia (photo Michel Salmeron 2007)

En quoi le fait de travailler sur un jardin créé par Gilles Clément apporte une spécificité ?

Le public n’était pas préparé à un jardinage non conventionnel ; d’ailleurs, la plupart des jardiniers non plus.
Jusqu’à récemment (pour ne pas dire jusqu’à Gilles Clément), un jardin pouvait soit servir à produire des fleurs où des légumes, soit par l’ordonnance de ses formes, signifier la domination de l’homme sur la nature, soit encore présenter une collection d’espèces rares dans des massifs savamment ordonnés, dans lesquels les intrus, animaux et végétaux étaient impitoyablement chassés.

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L’herbe est fauchée et mise en botte pour nourrir les moutons. (photo Michel Salmeron 2007)

La vie en tant que telle, multiple, diverse, apparemment inutile et invendable, n’a jamais été la finalité d’un jardin digne de ce nom, sauf peut-être pour les philosophes et les poètes. Pourtant, cette diversité est la meilleure alliée du jardinier lorsque celui-ci ne considère pas la nature comme une ennemie à dominer.

 

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Gilles Clément présentant la Vallée lors d’une conférence à St Etienne

La difficulté de l’entreprise ne vient pas du jardin, mais du public qui n’adhère pas si facilement à cause de siècles de jardinage conventionnel, pendant lesquels, convenons-en, il fallait disputer la récolte à des forces mal connues. Essayer de convaincre est, je crois, l’activité principale de Gilles Clément qui parcourt le monde avec la patience et la foi d’un prêcheur laïc (il n’empêche, on pourra bientôt dater les jardins : avant ou après Gilles Clément , ah ah…).



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Image Google Earth du jardin. 45°43’58.81″N 4°49’58.21″E
La prise de vue date de la fin mars 2007, les Spirea thunbergii finissent de fleurir, mais les bananiers ne sont pas encore découverts…On voit les traces de la première tonte du boulingrin, et les travaux de creusement de la mare sont interrompus (en attendant que l’autorité décide s’il y a plus à craindre du chikungunya ou de la grippe aviaire)…
Vu l’ombre portée, il était 10h30 (heure d’hiver).

 

Quels contacts avez vous avec Gilles Clément ? Comment s’est passée la passation du projet paysager à l’objet jardin ?

Je n’ai été associé au projet que tardivement car on m’avait confié une autre mission pendant le déménagement de l’école. Il eut fallu que quelqu’un suive de près les travaux, cela aurait évité bon nombre d’oublis, d’erreurs et de malfaçons qui sont monnaie courante à ce stade de la réalisation, dans des projets de cette envergure. C’est au cours des levées de réserve, juste avant de prendre mes nouvelles fonctions, que j’ai fait la connaissance de Guillaume Geoffroy-Dechaumes. Ce paysagiste associé de Gilles Clément sur ce projet (entre autres) avait la lourde tâche de conduire l’entreprise en charge des travaux d’implantation à approcher au plus près du projet initial. Je voudrais ici lui rendre hommage, car même si la vie ne nous a autorisé que quelques conversations, il m’a montré la voie à suivre avec beaucoup de gentillesse.

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La mare (photo Michel Salmeron 2007)

Quand à Gilles Clément , je l’ai rencontré pour la première fois lors de sa venue dans l’école, à l’occasion d’une discussion avec les élèves sur le thème « Nature et Culture ». Je craignais qu’il soit déçu par mon interprétation de son concept … Mais il m’a encouragé à poursuivre parce qu’il est indulgent et peut-être a-t-il vu le potentiel du parc avant tout le monde.

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Le jardin en Mai 2007 depuis la bibliothèque.

(photo Michel Salmeron 2007)

 

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

J’ai dû batailler ferme pour obtenir les documents nécessaires, plans, listes de plantes, factures, contrats… En outre, un grand nombre d’arbres et d’arbustes, par manque d’arrosage, n’ont pas survécu, leur motte prisonnière du grillage qui avait servi à leur transport.

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Les fiches des différentes essences (Source ENS / LSH )

De nombreuses plantes ne sont jamais descendues des camions, mais, année après année, nous complétons la liste. Nous avons créé un inventaire de toutes les espèces présentes avec leur photographie, et la mise à jour annuelle permet de voir leur évolution et leurs mouvements. (J’envisage de faire de même avec la faune ce qui permettrait de dater l’apparition des différentes espèces.)

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Les étudiants à l’heure de la pause près du restaurant

(photo Michel Salmeron 2007)

Qu’avez vous personnellement appris et compris au contact de G Clément et de son jardin de l’E-N-S / LSH ?

Parmi ses nombreuses qualités dont je ne parlerais pas pour ne pas heurter sa modestie, il en est une que je lui envie car je ne la possèderais jamais, c’est sa patiente infinie pour faire passer son message. En effet, la tâche est rude : convaincre l’ « animal borné » qu’il court à sa perte s’il ne change pas radicalement son comportement.

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Pièride butinant la lavande. (photo Michel Salmeron 2007)

 

Pour ma part, j’en suis au stade « Paccalet »*, mais j’admire les combats désespérés, parce que ce sont les plus beaux. J’ai bien tort de me plaindre car il m’a laissé la meilleure part : je profite des résultats positifs de cette gestion durable : tous les jours, en constatant l’accroissement de la diversité, je réalise combien la cause est juste. Pour moi, les mésanges, les libellules et les coccinelles, pour lui, les trains, les avions et les conférences.

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(photo Michel Salmeron 2007)

 

Quel accueil ce jardin a t-il eu auprès des étudiants et de l’institution ? a t- il été compris, approprié ?


Je déplore que seulement un petit nombre d’élèves porte intérêt à cette nature. Cet espace est considéré de façon minimaliste comme un campus où seules les zones engazonnées et ensoleillées sont dignes d’intérêt, que ce soit pour la sieste ou pour les jeux de ballons. Toutefois, à la demande des plus motivés, nous avons mis en place des jardins étudiants pour leur permettre ce contact avec la terre, si précieux pour mieux appréhender les problèmes qu’ils auront à traiter dans leurs classes.

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Souhaitons que cette expérience favorise d’autres initiatives du même ordre.
Quand aux représentants de l’institution, ils ont le même regard déconcerté que la plupart des gens, mais ils finissent par se laisser convaincre.

 

* Paccalet : Yves Paccalet, auteur du pamphlet : « L’humanité disparaîtra, bon débarras »

à suivre, bientôt…

À la Une

Le jardin de L’ENS/LSH à Lyon : entretien avec Gilles Clément.

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Gilles Clément a bien voulu répondre à mes questions concernant Le jardin de L’ENS/LSH à Lyon. Je l’en remercie vivement ici.

 

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Questions posées en Mars 2008 à Gilles Clément,

 

concepteur du jardin de l’ENS avec Guillaume Geoffroy Dechaume.

 

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1. Quelles sont les caractéristiques majeures du jardin de l’ENS de Lyon ?

le jardin de l’ENS est entièrement basé sur une valorisation de la diversité par une scénographie.

 

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2. Qu’est-ce qui a présidé aux grandes lignes de ce jardin ?

C’est un principe gestionnaire permettant aux espèces végétales et animales de cohabiter dans le même espace que les utilisateurs du jardin ,

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le tout s’articulant autour d’un seul axe , simple parterre de gazon étroit et tendu , fil conducteur du regard , unique perspective .

 

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3. Le jardin de Lyon se place t- il dans la continuité du Jardin en Mouvement du Parc A Citroën ?


– ce jardin constitue en effet un autre exemple important de mise en oeuvre des principes du Jardin en Mouvement en espace public (il n’est pas ouvert au public mais plus de mille personnes y passent ) aprés le Parc André Citroën . C’est une expérience comparable a celle du Jardin en Mouvement du Lycée agricole de Saint Herblain , sur 6 ha . La différence fondamentale avec le Parc André Citroën vient de ce que le mode gestionnaire respectueux de l’environnement intéresse ici la totalité de la surface et non un fragment .

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4. Quelle différence majeure à l’exception du fait qu’il ne soit pas public ?

Je rappelle que certains parcs français sont certifiés ECOCERT notamment le Parc Matisse à Lille , ce n’est pas le cas du parc André Citroën à Paris à cause des traitements des allées aux désherbants chimiques et par ailleurs le Jardin en Mouvement y est très sectorisé et très petit .

 

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5. La collaboration avec Michel Salmeron a t- elle permis de faire avancer le concept de jardin en mouvement, de jardin naturel ?

– Michel Salmeron joue un rôle fondamental : c’est un jardinier . Il interprète les nouveautés . Il a compris . Il invente des pratiques nouvelles , utilise les mulchs et le BRF , fabrique son compost , fait intervenir des moutons .

 

 

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6. Qu’a t – il apporter comme innovation, en quoi s’est il approprié ce jardin pour le rendre vivant et évolutif ?

Beaucoup de choses là n’avaient pas été prévues . Le fait de ne plus rien exporter constitue une économie de gestion et une conscience écologique fort remarquables.

 

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7. Depuis sa création, ce jardin a atteint sa maturité, a t-il dévié de ses intentions premières ?

– le jardin n’a pas atteint une particulière maturité et d’ailleurs cela n’a pas d’importance . Il évolue et son évolution présente toujours des phases intéressantes

 

 

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8. Qu’est- ce qui avec le recul fonctionne bien dans ce jardin ou pose problème dans cet espace fréquenté par des étudiants ou des professeurs ?

– aucune idée particulière sur le fonctionnement du jardin avec les usagers . Je n’ai pas de retour d’enquête.

 

 

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9. Qu’est-ce qui a été modifié par rapport au projet initial ?

– les modifications par rapport au projet initial sont mineures . On peut dire que , dans son ensemble le projet est demeuré intact . Au cas ou des bâtiments nouveaux viendraient,à être construit sur cet espace , le jardin se verrait amputé .

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10. Ce jardin est fermé au public et ignoré de ce dernier, sera t il présenté un jour dans une publication ?

– pour l’instant ce jardin demeure confidentiel mais il est souhaitable que le public y ait accès , soit sur demande , soit pour certains jours de la semaine . Une publication serait la bienvenue .

 

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11. Etait- ce un concours, étiez vous le seul paysagiste désigné ?

Il s’agissait d’un concours avec l’architecte Gaudin , donc une équipe . J’ai fait ce travail avec Guillaume Geoffroy Dechaume , qui a pris une part importante dans cette conception . Guillaume est décédé d’un cancer foudroyant peu de temps après la réalisation de ce jardin . Je lui rends ici hommage.

 

Gilles Clément .

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à suivre avec Michel Salmeron…

 

PS : les « piquets » rouges qui apparaissent dans le jardin sont issus du travail de Céline Dodelin (plasticienne) et François Wattellier (paysagiste).

Ces tuteurs étaient une installation temporaire en 2007 : Les Voyageuses, .
Ils réinstalleront cette vague rouge du 30 mai au 4 juillet 2008 pour les RDV au jardin et les événements Tout L’Monde Dehors de la ville de Lyon.

 

 

 

Le jardin de L’ENS/LSH à Lyon. Découverte.

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Le jardin de L’Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines (ENS/ LSH) à Lyon (été 2007).

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L’Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines (ENS/ LSH) a déménagé de Fontenay à Lyon en septembre 2000.

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L’architecture des bâtiments fut confiée à l’architecte Gaudin et le volet paysager à Gilles Clément accompagné de son associé Guillaume Geoffroy Dechaume.

 

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Cette vénérable institution possède en ses murs un merveilleux jardin inconnu du grand public.

L’accès est en effet réservé aux heureux étudiants et enseignants ayant intégré cette prestigieuse école.

 

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Le Jardin a été créé par Gilles Clément et par Guillaume Geoffroy Dechaume. Il est aujourd’hui entretenu avec brio par Michel Salméron et son équipe.

 

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Nous ouvrons aujourd’hui une série de notes le présentant. Les publications sur ce jardin sont absentes.

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Louisa Jones y fait allusion en une ligne p 259 dans son ouvrage Gilles Clément : Une écologie humaniste Aubanel 2006.

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Gilles Clément lors de ses conférences en parle avec diapositive à l’appui.

(Conférence de L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint Etienne le 30/01/2008).

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Mais il est difficile de trouver des visuels sur ce jardin qui à mon avis est aussi important que le Jardin en Mouvement du parc André Citroën à Paris.

 

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Les deux anciennes Ecoles ont été créées par Jules Ferry alors qu’il s’engageait dans la construction d’une école républicaine, laïque et obligatoire pour tous.

 

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L’Ecole de Fontenay, ouverte aux jeunes filles, a été instituée par le décret du 13 juillet 1880 et celle de Saint-Cloud, destinée aux garçons, par le décret du 22 décembre 1882.

La mission de ces deux écoles était la formation des professeurs de lettres et de sciences exerçant dans les Ecoles normales primaires ou dans les Ecoles primaires supérieures, des inspecteurs et des inspectrices de l’enseignement primaire ainsi que des directeurs et des directrices d’Ecoles normales primaires.

 

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A Lyon, les architectes Henri et Bruno Gaudin, lauréats du concours organisé en décembre 1997, ont commencé les travaux en avril 1999 :

La 1ère rentrée à Lyon s’est faite en septembre 2000.

 

 

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Le site comporte 4 unités :
les locaux de l’école occupent 15000 m 2, ceux de la bibliothèque associée 11000 m 2, ceux de la résidence (352 chambres) 9000 m 2.
Un parc de 3 hectares a été créé.

 

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Ma découverte de ce jardin date de l’an passé,

je traversais la vaste pelouse pour rejoindre le restaurant de l’école et je fus intrigué par la présence de graminées et surtout la façon de traiter la prairie.

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Le repas universitaire rapidement avalé, je me promenais dans ce jardin qui me rappelait d’autres lieux familiers.

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Explorant les différents recoins du jardin, tout me convenait : la façon de traiter les végétaux libres ou taillés strictement, le choix des essences, l’harmonie des couleurs, le contraste entre la vaste prairie sauvage et les jardins aux thématiques différentes.
Il fallu se rendre à l’évidence, ce jardin était tracé de main de maître.

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La prochaine note reprendra un entretien réalisé avec Gilles CLément intérrogé récemment. Puis nous décrouvrirons les maître des lieux Michel Salmeron, ahah…

PS : les « piquets » rouges qui apparaissent dans le jardin sont issus du travail de Céline Dodelin (plasticienne) et François Wattellier (paysagiste).

Ces tuteurs étaient une installation temporaire en 2007 : Les Voyageuses, .
Ils réinstalleront cette vague rouge du 30 mai au 4 juillet 2008 pour les RDV au jardin et les événements Tout L’Monde Dehors de la ville de Lyon.

Vous aurez peut être l’occasion de les rencontrer sur le site à cette occasion.

Aurélie de la Selle, illustratrice, poètesse : son nouveau site est en ligne.

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Aurélie de la Selle nous propose son tout nouveau site.

 

 

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La qualité de la mise en page est assez impressionnante. La technique Flash permet de dynamiser les images. Les reproductions d’aquarelle sont de grande qualité, le grain du papier et la transparence des couleurs sont fidèlement restitués.
On navigue d’un livre à l’autre, d’un carnet de voyage à un recueil de poésie, d’une aquarelle à une peinture en passant par des collages de fleurs séchées ou de petits papiers déchirés..
Aurélie souffre d’un handicap auditif et nous fait partager ses passions et ses coups de blues. Elle tenait dèjà un blog (Oreillette) aujourd’hui disparu de la toile. Nous la retrouvons donc ici avec grand plaisir et nous l’encourageons dans la poursuite de son magnifique travail plein d’émotion et de rêve.

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Voici son premier entretien livré ici à l’occasion de la sortie de son tout nouveau site :

 

Merci à Aurélie d’avoir répondu à mes questions et de m’avoir autorisé la reproduction de quelques pages.

 

 

 

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Bonjour Aurélie comment est née l’idée de ce site ?

 

« J’ai mis tout sur mon coeur sur le site avec l’envie de montrer mon  » identité » et de se balader sans couper les rêves de mon univers ».

 

Tu avais déjà publié un blog, pourquoi un site Internet et non un blog ?

« Un blog c’est bien mais on ne voyait qu’une image par jour tandis que sur le site
il y a toute la palette , c’est libre, aléatoire comme une promenade en barque à travers les couleurs et les mots. »

 

 

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Comment as tu procédé, as tu tout réalisé ?

« 11 mois de galère pour trouver un artiste qui a la main verte pour le site.
C’était dur … moi je ne suis pas douée car c’est casse tête chinois donc j’ai cherché etc ….
je ne suis pas technicienne ni mathématicienne juste rêveuse… »

 

 

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Comment s’est faite la sélection des images ?

« en créant mes modules pour chaque univers car mon style évolue ».

 

 

 

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Qu’attends tu de ce site ?

un petit sourire pour dire que j’existe.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Inch’allah seul le ciel me le dira.

 

 

 

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Merci Aurélie et bon vent…