Le Jardin Hanbury, un jardin anglais en territoire italien : 1° partie

Découvrons un jardin anglais en territoire italien : le jardin botanique  Hanbury à Vintimille

Je vous propose de découvrir un jardin visité en février 2019. Ce jardin est implanté à la frontière franco italienne aux portes de Menton. Il m’a été conseillé par l’accueil du jardin de Serre de la Madone à Menton. Je traverse donc les quelques kilomètres qui me séparent de Menton pour me retrouver sur la Riviera italienne et le jardin Hanbury à l’Ouest de Vintimille.

Le Palazzo Orengo F Arnal 2019

Découvrons un jardin anglais en territoire italien sur le cap Mortola en bord de Méditerranée et du Golfe de Gênes. Ce jardin est actuellement propriété de l’État italien et il est géré scientifiquement par l’Université de Gênes qui assure le suivi botanique.

C’est un jardin botanique remarquable qu’il faut visiter absolument.

F Arnal 2019

En quoi ce jardin de la Riviera italienne reflète-t-il la conception du jardin botanique à l’anglaise à la fin du XIXe siècle ? Comment les spécificités du site par sa topographie littorale en pente et par son climat méditerranéen d’abri ont-elles été exploitées afin de bâtir un magnifique jardin à la diversité botanique remarquable ?

Dans un premier temps je vous propose de revenir sur l’histoire et la géographie du lieu ainsi que sur la volonté des concepteurs : les frères Hanbury, puis de découvrir ce jardin et ses plantes diverses (dans une prochaine note) dans le sens de la visite le jardin du haut vers le bas jusqu’aux rivages de la Méditerranée.

Les Jardins de Hanbury, concédés à perpétuité à l’Université de Gênes qui s’est occupée de leur reconstruction, sont situés à La Mortola, à la frontière de Vintimille. Les jardins sont caractérisés par des plantes herbacées, arbustives et arborescentes qui proviennent de régions tropicales et subtropicales du monde entier et qui sont regroupées à La Mortola qui offre des conditions environnementales exceptionnelles propices à l’acclimatation. C’est pour ces raisons que les jardins sont très connus des botanistes et des amoureux de la nature. Ils se trouvent sur un petit promontoire de la Riviera dei Fiori (La Riviera des Fleurs) entre la Via Aurelia (une ancienne voie romaine) et la mer, visitée par des milliers de touristes chaque année. Les jardins couvrent une superficie d’environ 18 hectares cultivés en partie par des plantes exotiques et en partie par une végétation méditerranéenne.

Source : les amis du jardins Hanbury

Le territoire du jardin botanique  Hanbury (Giardini botanici Hanbury)

La moitié de ce territoire constitue le jardin visitable ; l’autre partie est occupée par une végétation naturelle avec une majorité de pins d’Alep. Fort heureusement la route principale et la voie ferrée traversent le domaine en tunnel, laissant le lieu silencieux.

Le promontoire du Cap Mortola et ses pins d’Alep F Arnal 2019

La protection offerte par les montagnes environnantes au nord  et l’heureuse position en adret ont permis l’acclimatation de plantes qui proviennent de tous les coins du monde.


L’histoire d’un lieu privilégié aux yeux du botaniste :

Elle est principalement tirée des notes sur  » Semer et planter à La Mortola« , qui ont été soigneusement conservées par le défunt Sir Thomas Hanbury, et son frère Daniel, l’éminent botaniste et pharmacologue.

C’était le rêve de Thomas Hanbury depuis sa jeunesse pour faire un jardin dans un climat méridional, et pour partager ses plaisirs et ses intérêts botaniques avec son frère. Lors de son séjour sur la Côte d’Azur, au printemps 1867, après de nombreuses années de travail acharné en Orient, il a décidé d’acheter le domaine pour exécuter son plan. Il a d’abord été enclin à acheter Cap Martin, près de Menton, mais a abandonné l’idée dès qu’il a fait connaissance avec le petit cap de La Mortola.

Comme il l’a d’abord approché par la mer, il a été frappé par la merveilleuse beauté de cet endroit. Une maison, et à cette époque, bien que presque une ruine, connu sous le nom de Palazzo Orengo, se trouvait sur un promontoire. Au-dessus, il y avait le petit village, et au-delà de tout s’élevaient les montagnes.

A l’est du Palais, il y avait des vignes et terrasses d’oliviers ; à l’ouest, un ravin dont les déclivités étaient couvertes de pins d’Alep.

F Arnal 2019

La pointe rocheuse, lavée par les vagues de la mer, a fait pousser le myrte, à laquelle La Punta delta Murtola devait probablement son nom. (Myrtus Communis =mirto ou mortella en italien. (Murta = dialecte local.)

Thomas Hanbury, après avoir réalisé de bonnes affaires en Chine grâce au commerce des épices, du thé et de la soie fréquentait la riviera franco-italienne pour se soigner. Comme ses congénères qui passaient l’hiver dans le sud à la recherche d’une résidence loin des pluvieux hivers britanniques.

Le bord de mer. F Arnal 2019

L’achat a été conclu le 2 mai 1867 (ce qui peut être considérée comme étant la date de la fondation du jardin), et les travaux de restauration de la maison et d’adaptation aux exigences modernes a été immédiatement mis en main. Compléments ont été progressivement apportées à la propriété, et il s’étend sur une superficie de 45 hectares, une grande partie, cependant, consiste en un pittoresque ravin boisé

Thomas Hanbury, source Hortus Mortolensis_1912

En juillet 1867, Thomas Hanbury est retourné à La Mortola, accompagné de son frère, qui a tout de suite apprécié la les charmes et les possibilités du lieu.

La propriété était composée d’une oliveraie dans la partie centrale, et d’agrumes et de vignes, dans une moindre mesure disposés en bandes. A partir de cette base agricole, les frères Hanbury ont donné naissance à leur rêve. Les premières plantes qu’ils choisirent pour le jardin ne furent pas seulement considérées pour leur intérêt ou leur aspect exotique, mais elles furent également l’objet de recherches pharmacologiques et d’une importance économique.

En voici quelques exemples : Schinus molle poussant dans un renfoncement du mur près de l’allée d’entrée. Acquis en décembre 1867, il est plus connu sous le nom de faux poivrier, ces arbres appartiennent à la famille des Anacardiaceae et sont originaires des hautes terres de Bolivie, du Pérou et du Chili. Ils sont très appréciés pour leur forme de saule, et pour l’odeur parfumée qui caractérise chaque partie de la plante, surtout les baies roses , qui sont utilisées comme épice.

Payprus et Alocasia près de la fontaine du Dragon F Arnal 2019

On a pensé à utiliser des moyens pour augmenter la végétation naturelle sur les parties sauvages de la propriété, puis presque dénudées par les déprédations incontrôlées des paysans voisins, qui avait librement coupé les arbres et les broussailles, et fait paître leurs chèvres sur l’herbe maigre. Une partie du domaine était donc à l’état de garrigue.

Beaucoup d’indigènes des arbustes, tels que  le chêne vert (Quercus Ilex), maintenant si abondants, étaient alors rares ou inexistants. Il en sema des graines dans la vallée, ou parmi les sous-bois à feuilles persistantes.

Il a également introduit différentes sortes de Cistes qui poussaient dans le voisinage, mais pas sur le propriété.

Les roses du jardin Hanbury

Les trois premières douzaines de rosiers de différentes variétés étaient à cette époque apportées du jardin de son père à Clapham.

Déjà en 1867, l’année de la fondation des jardins, Thomas Hanbury a introduit les premières roses à Mortola, en les faisant venir du jardin de son père en Angleterre. D’autres roses ont été achetés en Italie, en France et en Allemagne ou introduites à partir de semences d’autres jardins botaniques. En décembre 1874, Sir Thomas il a commandé 3 000 plantes de variétés ornementales aux pépinières Nabonnand de Golf Juan, sur la Côte d’Azur toute proche. La collection, comme suit, comprenait à la fois des roses botaniques, dont beaucoup sont d’origine chinoise, et des variétés d’origine horticole. La Roseraie est présente dans la plaine dès la première des cartes du jardin ; de nombreuses roses étaient également cultivées, telles que des spécimens isolés dans différentes positions, comme c’est encore le cas aujourd’hui. La collection actuelle comprend principalement des roses anciennes.

Les principales roses sont : les roses historiques du Jardin présentes à l’époque de la Hanbury ; liens avec la floriculture locale (Riviera di Ponente) ; les principaux groupes du genre Rosa ; les roses chinoises, en hommage aux relations historiques de Thomas Hanbury avec la Chine.  Le plus répandu dans le jardin est définitivement R. banksiae f. lutescens, avec des fleurs jaunes simple.   

Dans le parterre de fleurs devant la Casa Giacinto, sont plantés deux grands buissons de Rosa banksiae lutescens. Ce rosier à fleurs jaunes a été planté dans le jardin en décembre 1870 ; le taxon a en effet été découvert en Chine et introduit en Europe par Thomas Hanbury et Sir Joseph Hooker, qui ont supervisé l’introduction du Rosa banksiae en Europe, en particulier cette espèce jaune à La Mortola. L’espèce est originaire de l’ouest de la Chine, en particulier des régions du Yunnan et du Shanxi. Plusieurs exemplaires sont aujourd’hui répartis dans le jardin. Elle fleurit d’avril à mai et donne des fruits en novembre et décembre.

Parmi les roses les plus anciennes du jardin, on trouve ‘La Follette‘, un hybride de gigantea élevé dans le jardin de Lord Brougham sur la Côte d’Azur près de Cannes par son jardinier en chef, Busby, et introduit en 1910. Il y a un splendide spécimen de ce rosier grimpant à mi-chemin de la pergola principale.

Les pergolas de roses en Février 2019 F Arnal

Il faut aussi mentionner Rosa brunonii ‘La Mortola’ qui est originaire du jardin et qui fleurit bien ; c’est un rosier grimpant très vigoureux qui atteint plus de 10 m. de hauteur dans les arbres et sur les murs.

A l’automne 1867, Thomas Hanbury était à nouveau occupé au travail. Parmi les plantes mentionnées dans ses notes de septembre et octobre sont des fleurs de la Passion. Géraniums, Pivoines, Cèdres du Liban, etc.

Thomas Hanbury et la villa Orengo :

Thomas Hanbury, est né le 21 juin 1832 à Londres, il est mort le 9 mars 1907 à La Mortola. Il épouse en 1868 Katharine Aldham Pease (1842-1920) originaire de Westbury on Trym. Ils s’installent définitivement à La Mortola en 1871. Thomas acheta la terre de l’actuel jardin avec l’ancien palais qui était en ruine. Cet édifice a été construit au XIe siècle dans la famille des Lanteri.

vue en direction de l’Ouest et de Menton F arnal 2019

La villa Orengo a une origine très ancienne. On a tout d’abord les traces d’une ancienne villa romaine située cette propriété qui était traversée par la Via Julia Augusta qui reliait les Gaules à l’Italie romaine. La famille des Lanteri a construit un château à cet emplacement au XIe siècle au retour de la Première Croisade. La propriété a été rachetée par la famille Orengo en 1620 qui l’a réaménagé. Thomas Hanbury l’a agrandi avec des terrasses, une cour à arcades et une tour.

La villa Orengo : façade sud . F Arnal 2019

Le Palazzo Orengo s’est développé autour d’une ancienne tour, entre les XVIIe et XVIIIe siècles ; dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque Thomas Hanbury a acheté la propriété, celle-ci avait besoin d’une restructuration majeure.

Panorama sur le golfe de Gênes , F Arnal 2019

Les rénovations effectuées par Thomas Hanbury ont maintenu le rôle de la structure émergente de la villa, en augmentant sa visibilité et les vues panoramiques déjà inhérentes à la position prédominante du bâtiment qui avait, dans le passé, un rôle défensif et stratégique ; les rénovations suivantes ne l’ont pas trop modernisée, en conservant l’ancienne tour et les puissants murs ainsi que les belles terrasses à balustrade.

L’angle sud ouest F Arnal 2019

La conception et le développement architectonique du jardin sont liés indissolublement à Ludwig Winter (Ludovico Vintere) qui fut le chef jardinier. Il avait été envoyé par le grand pépiniériste de Hyères Charles Hubert sous les ordres de Thomas Hanbury.

F Arnal 2019

Daniel Hanbury, son frère botaniste et pharmacologue (1825 – 1875) a déjà commencé à organiser les jardins, sur 18 des 45 ha de la propriété. Il  a joué un rôle important dans la conception et la mise en œuvre du projet. 

Daniel Hanbury

 Les connaissances approfondies de  Daniel Hanbury sur la botanique mondiale sont le fruit d’années d’études, de collectes et de voyages – les voyages au Moyen-Orient et en Europe ont été complétés par une correspondance approfondie avec des collègues du monde entier. Il a été un partenaire essentiel de son frère, Sir Thomas Hanbury, pour la sélection des spécimens et la création du Giardini Botanici Hanbury à La Mortola.

Thomas Hanbury décide de continuer le travail de son frère après 1875 s’appuyant sur le concours d’experts allemands tels que Gustav Cronemayer, Kurt Dinter et Alwin Berger, le jardin atteint presque la perfection.

Environ la moitié du territoire était destinée à la culture de plantes exotiques des pays les plus divers, rassemblées selon des critères systématiques, phytogéographiques, écologiques, esthétiques-paysagers.

la Casa Rustica : petit musée de l’outillage au rez de chaussée et salles de travail à l’étage

Près du ruisseau Sorba, la Casa Rustica a été construite en 1886 sur les plans de l’architecte Pio Soli comme siège de la direction et des activités scientifiques. Aujourd’hui c’est un petit musée avec des collections botaniques et des anciens outils. À l’étage, un herbier et son laboratoire .

Rédigé en 1883, le premier Index seminum propose les semences de 600 espèces de plantes. Le premier catalogue des plantes cultivées dans l’Hortus Mortolensis, publié en 1889 recense 3 500 espèces tandis que le troisième, publié en 1912 en dénombre 5 800.

les index et listes de plantes à différentes époques sont disponibles en bibliothèque virtuelle.

Thomas Hanbury meurt à La Mortola le 9 mars 1907. Son cercueil est transporté à Sanremo, où il est incinéré, puis il est enterré dans son jardin, sous un pavillon de style néo-mauresque. C’est un petit temple où reposent les cendres du créateur du jardin ainsi que celles de sa femme Catherine. Il a été difié par l’architecte Pio Soli de Sanremo en 1886 en dessous du palais.

Le mausolée mauresque où est enterré Thomas Hanbury

De nombreuses personnalités visitent le jardin : la reine Victoria en 1882, le prince de Galles, Victor-Emmanuel III et divers membres de familles princières ainsi que des jardiniers.

Son fils aîné, Cecil Hanbury, hérite du domaine, puis il revient à l’épouse de celui-ci, Dorothy Hanbury-Forbes, qui restaure la propriété. Le jardin a connu de grandes mutations grâce à Dorothy Hanbury, la belle fille du fondateur entre 1925 et 1939.

Pendant la seconde guerre mondiale le jardin a subi d’importants dommages, et le territoire a été racheté par l’État italien en 1960. La belle fille de Thomas souhaitait vendre à l’État italien à condition du maintien du jardin botanique. En 1987, suite à une précédente demande internationale le terrain a été confiée à l’Université de Gênes.

Le haut du jardin au début de la visite. F Arnal 2019

En 2020 en raison de l’épidémie de Covid-19, les jardins sont fermés au public, conformément au décret du 8 mars 2020 –  » Mesures de lutte contre la propagation du virus COVID19 dans tout le pays « .

La géographie : le site de la Murtola

En jaune : la frontière franco-italienne.

Dans un jardin, le sol, l’eau, la température et la lumière du soleil sont les facteurs qui déterminent le caractère de la végétation, et la nature punit sévèrement toute négligence à leur égard. Personne  ne l’a mieux compris que Sir Thomas Hanbury, avec son observation fine et une longue expérience.  » Never go against Nature, »  » Ne jamais aller à l’encontre La nature », était sa pensée constante dans l’aménagement et la plantation de son jardin.

Never go against Nature, » un slogan que l’on retrouve au Rayol.

Le sol de La Mortola est formé par la décomposition du calcaire nummulitique de l’Eocène inférieur*. (F. Giordano & N. Pellati, Carta Geologica delle Alpi Occidentali, R. Ufficio Geologico, Rome, 1908.)

Le sous sol est formé d’un étroit géosynclinal constitué de bas en haut par des marnes et calcaires du Crétacé supérieur, des roches sédimentaires carbonatés de l’Eocène moyen, de marnes et de turbidites de l’éocène supérieur , oligocène.

F Arnal 2019

Il est lourd et argileux, en été devenant dur et se fissurant dans des fissures profondes. Sa composition calcaire empêche  la culture de plantes de terre acide. Dans une partie du jardin seul un petit dépôt de travertin forme un sol sableux. Ceci, bien qu’un peu calcaire, convient assez bien à un certain nombre de plantes à racines fines et a été récemment planté avec Proteaceae, Melaleucas, etc

Le climat méditerranéen de La Mortola

Le climat de La Mortola est celui typique du nord de la Méditerranée : les étés sont secs et les automnes pluvieux. Les pluies tombent principalement de l’automne au printemps, de façon  plus abondante en les trois mois d’automne-octobre (parfois même vers fin septembre), novembre et décembre, qu’à partir de janvier à mars. Octobre est le mois le plus pluvieux avec une moyenne de 130 mm. Des orages, mais pas fréquents, peuvent se produire en toute saison ; elles sont le plus souvent en mai ou Juin. Mais, en général, la pluie est irrégulière, et trois mois peuvent passer avec peu ou pas de pluie, et cela peut se produisent non seulement en été, mais aussi en hiver.

F Arnal 2019

La sécheresse est souvent telle que même les grands Opuntias charnus se ratatinent et se flétrissent. Aucun jardin ne pourrait exister dans ces conditions, sans alimentation artificielle en eau, et ceci est ici fourni par de grands réservoirs en amont .

La moyenne des précipitations annuelles pendant dix ans (1900-1909) a été d’environ 851 mm (791 mm entre 1979 et 2010)..; le minimum était, en 1908, de seulement 488 mm., le maximum, en 1907, 1199mm. Nous comptons environ 50 à 58 jours de pluie par an en moyenne. Juillet est le mois le plus sec avec une moyenne de 14,2 mm. L’effet bénéfique des précipitations est encore diminué par la forte pente du terrain. De plus, le un grand nombre de jours sans nuages où le soleil brille est accompagné de vents chauds et secs qui sont un caractéristique de ce climat.

Echinopsis grusonii ou Echinocactus Grusonii ou coussin de belle-mère, originaire du centre du Mexique, est un cactus globulaire résistant au froid -7 et à la sécheresse, très apprécié pour ses aiguilles jaunes or et ses fleurs annuelles qui forment une couronne jaune.

La température sur la Côte d’Azur n’est pas extrêmement élevée. Les jours les plus chauds ne montrent que 31°C. à l’ombre. Août est le mois le plus chaud avec une température moyenne de 23,5 ° et une moyenne des température maximales de 27,9 °.

Néanmoins, l’été est très éprouvant en raison de l’atmosphère humide, le temps chaud et lumineux continu, et les nuits chaudes, qui ne se refroidissent que vers le matin dans les endroits où le vent du nord apporte l’air plus frais des montagnes. Cependant, pendant la plus grande partie de l’année, la température est variable, surtout en hiver, quand la différence entre le soleil et l’ombre est très remarquable, et une nuit fraîche se produit généralement même une jour d’hiver. Ce changement soudain est très préjudiciable à de nombreuses plantes tendres. Une baisse marquée de la température a presque a toujours été observée au début du mois de janvier, et quand les vents froids dominent, même le gel peut arriver.

Un climat adapté à la culture des agrumes. F Arnal 2019

Le point le plus bas du thermomètre, que j’ai vu, était à -4° C le 6 janvier 1901. Mais outre le danger en raison des vents froids, nous ne sommes jamais à l’abri du gel en hiver, bien que ce soit plutôt une exception que la règle.

Un orage qui apporte des masses de neige ou de grêle sur nos montagnes les plus proches, et  qui est suivie par une nuit claire, peut faire baisser la température au point de congélation ou en dessous. Ces gelées peuvent se produire à tout moment entre Novembre et Mars, mais heureusement ils ne durent que quelques heures, et généralement passer sans faire beaucoup de dégâts. Les chutes de neige se produisent mais rarement, et sont de courte durée, et la neige ne reste pas plus de vingt-quatre heures.

La fontaine Nirvana . F Arnal 2019

La suite de la visite dans la 2° partie très bientôt.

Le jardin du Musée archéologique de Syracuse : le parc de la Villa Landolina

Vous aimeriez tant voir Syracuse

Je vous propose la visite d’un petit jardin frais idéal à l’heure du pique nique ou de la sieste.

Syracuse est situé au Sud Est de la Sicile, sur le littoral. La ville est fondée par les grecs en 735 avant JC qui en font  un comptoir commercial actif bénéficiant d’un site portuaire abrité.

Les romains mettront la main sur la cité puis ce sera le tour des Barbares puis des byzantins, des arabes et enfin des normands. L’empreinte vénitienne est visible sur quelques bâtiments bordant le port.

Construit dans le parc de la Villa Landolina sur les plans de l’architecte Franco Minissi, le Musée archéologique Paolo Orsi  est le plus beau et le plus complet musée archéologique  de la Sicile ainsi que l’un des plus importants d’Europe. Il  a été conçu par l’architecte Franco Minissi qui l’a dissimulé dans la verdure du Parc de la Villa Landolina. Le musée a ouvert ses portes en 1988. Ici un hibiscus (hibiscus rosa sinensis).

Aux classiques oliviers (olea europea), pins d’Alep (Pinus Halepensis), arbre de Judée (Cercis silicastrum), la strate arbustive comporte de nombreux palmiers comme le palmier dattier (Phoenix dactilyfera) le palmier de Californie (Washingtonia filifiera), le palmier des Canaries (Phoenix canariensis).

C’est dans le jardin de la villa Landolina qu’est enterré le poète allemand Platen,  mort a Syracuse en 1835.  Sous l’allée des palmiers un certain nombre de sarcophages ou de sculptures antiques  sont déposés.

Le parc de la Villa Landolina est un jardin d’ombre typiquement méditerranéen, il accueille dans un fouillis savamment ordonné des arbres de la flore méditerranéenne élargie (comme au Parc du Rayol) dans le Var.

La strate arbustive est représentée par le laurier, le pittosporum (Pittosporum tobira), le laurier tin (Viburnum tinus). La strate herbacée est largement dominée par les acanthes (Acanthus mollis), les géraniums ou les pervenches.

Des vieux chênes verts (quercus ilex) aux racines débordantes sont entourés d’acacias robiniers (Robinia pseudoacacia). Quelques bambous s’insèrent dans le sous bois donnant un petit air de jungle tropicale.

Situé presque caché de la vue en arrière du parc, le musée est l’une des  références fondamentales pour la connaissance de la période préhistorique jusqu’à l’époque de la colonie sicilienne de Syracuse.

Ce jardin est un jardin d’ombre contraire à l’image que l’on se fait du jardin méditerranéen. Les cactées y sont absentes, en revanche quelques agrumes s’y développent.

Xavier Nava Landolina  ( Catane , 17 Février 1743 – Syracuse , 1814 ) était un archéologue italien . La villa Landolina éponyme est au bout de cette allée.

De nombreux bancs permettent de se reposer en sortant du musée.

La source Aréthuse  est une source d’eau douce, sur la presqu’ïle d’Ortygie au sud du parc de la villa Landolina. Elle a tenu dans les temps anciens un rôle important dans l’établissement des premiers habitants. L’existence de la source est liée à une légende. Aréthuse, nymphe de Diane chasseresse persécutée par l’amour d’Alphée, demande de l’aide à la déesse qui lui permit une évasion souterraine. Elle a alors atteint l’île d’Ortigia au sud de Syracuse, et la nymphe se transforma en une source. De gigantesque plants de papyrus (Cyperus papyrus) poussent dans cette fontaine. La redécouverte du papyrus à Syracuse est due à Saverio Landolina qui au XVIIIe siècle, réévalue la présence de la plante, utilisée jusqu’à présent à des fins décoratives par la population locale,  il fut capable de reproduire le processus de fabrication du  papier.

Selon certaines hypothèses, la plante a été importée d’Egypte en 250 avant JC, peut-être envoyée par Ptolémée II , selon d’autres hypothèses ce seraient les Arabes qui l’introduisirent en Sicile. Les habitants de Syracuse l’appellent la peruca.

Depuis 2005, son centre historique fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco.

Pour découvrir d’autres jardins siciliens :

La « pierre de Amsyl », la pierre magique. Sculpture cherche preneur…

Biennale du Design Saint Etienne. Amsyl le sculpeur , peintre et designer…

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Amsyl va à la pêche dans le Niger mais au grand désespoir de ses enfants, il rapporte des cailloux et non des poissons.
Amsyl est un artiste malien qui parcourt les environs de Bamako à la recherche de pierres sculptées par le Fleuve.

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Le fleuve Niger en aval de Bamako se resserre et le courant accélère vers les rapides de Sotuba.

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Ici sont localisées les « marmites de Sotuba ». Alors que le franchissement du fleuve est parfois périlleux en période de crue, les flots roulent les galets et creusent les marmites de géant dans le grès rouge.

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C’est là que Amsyl (Amara Sylla ) a découvert sa plus grosse prise : une roche de 173 kg, sculptée par la nature et par les flots.
L’artiste a sélectionné le rocher, l’a roulé, l’a emporté chez lui dans son atelier.

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Cette pierre est magique, le fascine. Elle présente des formes régulières en spirale. Elle porte la marque du temps et de l’eau et le sorcier compteur malien en cesse de raconter ses histoires et comtes magiques sur cet objet si étrange.

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Dans un creux de la pierre les galets et la terre enroulés sont encore présents.

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Au fond un petit galet a du finir par percer un trou. L’érosion différentielle dans les bancs de grès sculpte la roche par vague et les deux logiques se confrontent : celle de la stratigraphie avec ses bandes parallèles de grès et celle de l’érosion circulaire provoquée par le courant chargé de débris rocheux tourbillonant dans les flots chargés lors des crues.

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Pour sa venue à la Biennale Internationale du Design de St Etienne, il emporte avec lui cette pierre-sculpture, mais le commissaire de l’exposition ne souhaite pas que celle ci soit présentée. Amsyl a été retenu pour ses chaises en corne de buffle et non pour ses sculptures de pierre, ses marmites de Sotuba.

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Sa série Kabako ne trouve pas sa place dans les salons du Design. Il présente tout au plus une ou deux petites pierres de grès rouge et noir si belles. Celles ci m’avaient intrigué lors de ma première visite à la Biennale 2008.
Kabakourou signifie rocher dominant, caillou dur en pays malinké. En bambara kabako (ou Kabâ Kô) signifie merveille, prodige lorsque c’est un nom et étonnant, extraordinaire lorsque le mot est utilisé comme adjectif.

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Lui appelle encore sa sculpture : « l’os de la parole« .
Cette pierre objet d’art reste dans la caisse de l’entrepôt de la biennale à l’abri des regards dans une caisse en bois sous un plastique.

Amsyl me l’a montre un peu déçu de son statut d’objet rejeté. Il espérait tant la montrer et pourquoi pas la vendre comme un objet d’art.


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Cette pierre qui a voyagé en avion ne reviendra pas en Afrique. Elle restera à St Etienne à la Cité du Design en attendant qu’un mécène, qu’un musée, qu’un collectionneur ne la retienne et la négocie avec l’artiste qui ne veut fixer un prix.
« Je n’ose pas parler de valeur, je suis dans la recherche d’un transfert de connaissances par rapport à une relation Sud Nord. Au Mali nous sommes pauvres, nous n’avons que 50 ans d’indépendance. Je suis venu apprendre ici, au contact des autres. »

Si quelqu’un est intéressé, cette pierre, cette sculpture cherche preneur.

Contactez le à la Résidence Lubama à Bamako (mail : galeritatoo@yahoo.fr).

Son téléphone en France 0643798552 et au Mali (223)76230527. on peur encore contacter Johanna en France :

johanna_bramble@hotmail.com

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Extrait de l’ouvrage Passage (Andy Goldsworthy) .

Je présente à Amsyl le travail d’Andy Goldsworthy  « Jardins de pierre » sur le Jewish Memorial de New York , il est fasciné par le travail du sculpteur écossais qu’il découvre. 18 blocs de 3 à 15 tonnes ont été évidés et sont répartis sur une surface de 40 mètres sur 12 sur le toit du nouveau bâtiment du Museum of Jewish heritage. Les rochers évidés sont remplis de terre et des survivants de la Shoah ont planté de jeunes chênes pour créer un jardin des pierres du souvenir.

Le travail d’Amsyl s’apparente à celui d’Andy Goldsworthy mais Amsyl ne connait pas ce sculpteur. La quête d’objets naturels et l’assemblage  de ceux ci sous forme de sculpture les rapproche..

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Amsyl a travaillé à Bamako pour assembler ses sculptures de pierre, ses galets ou grès érodés assemblés en compagnie de bois dressés.
Né le 7 mars 1951 à Bamako, l’artiste est un ancien photograveur/imprimeur devenu peintre/sculpteur. Pour l’artiste, peindre et sculpter, «c’est exprimer tout le dedans qui fait mal. C’est féconder l’inépuisable fait d’influence, de coïncidence, de collusions et même de plagiat».
Je suis un artiste africain mais surtout un artiste du monde, en ce moment les designers du monde entier sont là et je suis là présent parmi eux.

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.«L’imprimerie m’a appris la peinture qui, à son tour, m’a enseigné la sculpture. Mon école est donc ce clin d’œil de la vie», dit-il avec la sagesse du philosophe.
Le Mali fait partie du patrimoine de l’Humanité, quatre régions du Mali sur huit appartiennent au patrimoine de l’humanité.

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Je lui ai offert une pierre de St Etienne, un grès houiller noir portant l’empreinte fossilisée de la fougère datant du carbonifère.

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En retour il m’offre une de ses sculptures de la série Kabako qui vient rejoindre les autres pierres mémoire au Jardin de Marandon.

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« Je fais un échange culturel avec François, nous avons échangé avec nos pierres. On me prend pour un aliéné , un fou. Quand je dis à mes enfants que j’amène une pierre de 173 kg en France ils ne m’ont pas cru et pourtant je l’ai amené ».

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Je ne crie pas victoire, mais il y a quelque chose qui commence ».

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Il s’adresse alors à Louis un jeune enfant de 6 ans venu avec sa maman « tu vois cette pierre Elle est magique, elle vient d’un lieu magique, plus tard quand tu vas rentrer dans Google tu me verras par l’intermédiaire de la « pierre de Amsyl », la pierre magique.

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Amsyl interpelle le passant curieux de découvrir son stand et les enfants sont fascinés par les grandes cornes de zébu. « Allez y touchez, sentez, asseyez vous ici le design se ressent, c’est l’Afrique qui vous rencontre« .

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Amsyl fait signer son livre d’or prend ses visiteurs en photo et rapportera chez lui ses souvenirs de rencontre et laisse à St Etienne sa pierre magique dont le destin reste à écrire…

La fontaine sous la pelouse.

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Sous les pavés la plage, ou presque, puisque ici sous la pelouse au trèfle, la source…

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Nous sommes toujours dans ce même lieu quelque part dans la montagne, un lieu où l’eau abonde, un lieu où la pierre joue un grand rôle.

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les murs sont recouverts de Gneiss, un roche métamorphique ou se superposent les quartz, mica ou feldspath, écrasés par des millions d’années de métamorphisme.

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La roche est sciée et superposée de façon régulière sur les murs selon différentes techniques.

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Mais dans cette salle ce sont des blocs entiers qui sont déposés entre des tasseaux de métal,

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le même métal qui compose un barrière, des chaînes, des gobelets.

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En levant la tête on découvre un conduit d’eau.

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Cette eau s’écoule naturellement en un clapotis discret

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Le visiteur n’a qu’à tendre son gobelet pour récupérer et déguster le précieux liquide riche en sels minéraux. La température du breuvage est plutôt tiède, ce qui surprend pour une source.

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Rassasié par cette eau minérale, le jardinier n’a plus qu’à voler quelques photos (car il est interdit de photogaphier ce lieu…)

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et à repartir dans d’autres salles obscures.

Vous ne savez toujours pas où nous sommes ? ahah…

Patientez en attendant les prochaines notes.

Hanami à Marandon

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Non vous n’êtes pas à Marandon, j’ai beau m’initier à la taille Niwaki, il me reste des progrès à faire.
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J’ai profité de ces vacances pour faire un saut au Japon.

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je rêvais depuis longtemps de voir les cerisers en fleurs dans les parcs de Tokyo.

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Les jaonais appellent cette fête : Hanami , la tradition remonte la période Nara (710784)

à l’époque où la dynastie chinoise Tang a fortement influencé le Japon,

entre autre en apportant la coutume d’apprécier les fleurs.

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Ce jour là les tokyoites envahissent les jardins publics et se prennent en photo devant les fleurs printannières.

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De retour à Marandon, évidemment ce n’était pas la même ambiance.

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Pourtant nos cerisiers n’ont pas à rougir de leurs homologues japonais.

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Cette année le gel les a épargné.

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Les matins sont encore frais mais la floraison annonce l’arrivée du printemps.

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La différence entre Tokyo et Marandon c’est que l’on ne piquenique pas sous les cerisiers.

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On ne boit pas non plus de bière ou de saké

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Chez nous c’est les vacances alors qu’au Japon Hanami annonce la rentrée des classes, le début de l’année scolaire.

en réalité, je dois vous avouer que le voyage n’a été que virtuel. Yohan mon jeune voisin de Marandon est parti un an au Japon et je suis sur Facebook ses aventures nipponnes et guête ses photos de jardins japonais.

Il m’a autorisé à publier ces photos, je l’en remercie.

Voici ce qu’il me dit à propos de cette coutume :

« Alors à la base (genre avant l’ère Heian) c’était pas que les fleurs de cerisier (en fait le cerisier c’était même pas du tout fashion, ce qui comptait à l’époque c’était les fleurs de prunier ou de glycine). Maintenant c’est surtout les cerisiers auxquels on accorde de l’attention mais on apprécie quand même les autres arbres.

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Y’a peut-etre des origines religieuses mais dès l’ère Heian c’était devenu un divertissement de nobles où on se retrouvait pour contempler les arbres en composant des poèmes.

Maintenant c’est effectivement surtout l’occasion de se retrouver entre copains pour se mettre minable. »

Merci yohan et si vous avez cru à mon histoire, tant pis pour vous

ahah…

Pour les 5 premières photos : droits réservés Yohan Leclerc 2008

l’Ortu di Marandonu

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Je rentre de Corse et je vous présente mon second jardin.

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Vous connaissez maintenant le Jardin de Marandon, alors je vous présente mon jardin secret, celui du Grand Sud sauvage et authentique : celui de la commune de Figari et de Pianottoli-Caldarello tout près de Bonifacio.

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la baie de Figari en Août 2006

Je le fréquente depuis plus de 15 ans mais cette année j’ai décidé de m’y rendre au printemps afin de découvrir les paysages sous un autre angle.

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La baie de Figari en Avril 2007

Je vous le présente mais je vous signale qu’il vous appartient aussi, c’est un bien public, un lieu public, un territoire de la République.

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Août 2006

A une époque ou tout est marchandise, à une époque où les territoires se referment derrière des frontières ou des barrières, il existe encore des lieux ouverts à tous et accueillants.

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Avril 2007 : même lieu…

Le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres y est pour quelque chose mais le peuple corse aussi. Ici des dizaines de kilomètres de littoral sont sauvages et libres.

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Gilles Clément affirme dans son ouvrage La Sagesse du Jardinier (2004) que “Regarder pourrait bien être la plus juste façon de jardiner demain”.

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Suivons ce principe et inspirons nous de la nature pour mieux dessiner nos jardins ou pour agrandir virtuellement le nôtre ou celui que nous ne posséderons jamais.

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Des lieux sans personne où l’on se promène du matin jusqu’au soir dérangé seulement par le chant des oiseaux ou le rythme de la houle.

Pour en savoir plus.

Je continue par le Colorado

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Désolé pour cette semaine d’absence mais il a fallu que je puisse me connecter afin de vous raconter la suite de mon voyage en Amérique depuis mon portable.

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Après le Montana, j’avais envie de changer d’ambiance et de couleur.

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Je pris l’avion entre Butte et Flagstaff afin de découvrir le Colorado.

Colorado_08J’ai abandonné le Grand Canyon trop visité et trop cher pour me réfugier dans un petit coin tranquille afin de me balader à pied.

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Ici pas de tourisme de masse, nous sommes près du Mont San Francisco   (sacré pour les indiens de l’Arizona) dans des terres ocre rouge.

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Je ne vous en dis pas plus je souhaite garder ce petit coin secret.
Ahah…

Si vous êtes patient, téléchargez le diaporama en version lourde (adsl conseillé)

Download colorado_san_francisco.mov

ou si vous êtes pressé en version "légère" :

Download colorado_light.mov

 

Je rentre du Montana

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Après le Wyoming et l’Oregon je rèvais de parcourir à cheval le Montana.

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C’est chose faite depuis la semaine dernière.

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Là bas l’hiver est à peine achevé.

Dscn8815J’ai rejoint à la fonte des neiges un groupe de cavaliers montant leurs troupeaux dans les prairies d’altitude (je n’ai pas pu traduire le terme américain correspondant à nos "alpages").

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Nous sommes passés entre les Monts Lewis et les Monts Belts juste au dessus du Missouri naissant.

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Nous avons séjourné à Héléna et Butte :  deux trous pour buveurs de bière et amateurs de musique Country. Mais il vaux mieux quitter ces villes sans âme avec leurs énormes 4 x 4 et les drugstores ou Mac Do pour gagner les sommets vierges.

Le Sabot de Vénus

Dscn8881Je rentre d’une randonnée en forêt quelque part en France.

Dscn8882Après quatre jours de recherche, des kilomètres parcourus, des dénivellations franchies,
je suis tombé sur elle un matin contre un talus ensoleillé.

Dscn8884On m’en avait beaucoup parlé, c’est la plus grosse orchidée sauvage française,
la plus belle, la plus rare, la plus protégée bien entendu.

Dscn8883Cipripedium Calceolus (orchidacée) : 15 à 20 cm de haut.
la fleur dispose, avec son large labelle jaune d’un piège sophistiqué dans lequel les abeilles chutent, se perdent et tourbillonnent en laissant contre le stigmate le pollen récolté chez une autre fleur semblable.
La graine ne se développe qu’au contact d’un certain champignon pour donner naissance à une nouvelle plante au bout d’une dizaine d’années.

je n’ai qu’un regret : ne pas avoir penché mon nez sur cette fleur exquise au parfum puissant.

Osmonde royale

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Chaque recoin de cette rivière corse est un jardin miniature,
les meilleures
leçons de paysagisme sont dans la nature pour qui sait les observer.

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Vous l’avez aperçu hier en arrière plan, elle est splendide,

Dscn4779c’est à mon avis la plus majestueuse des fougères : l’osmonde royale : en latin osmondus regalis, l’espèce corse filicastrella.


Dscn4780Cette plante fait partie du cortège floristique de la ripisylve. elle est parfois protégée, elle peut être achetée pour les jardins mais elle exige un terrain humide.

Dscn0052 Elle vit en compagnie des millepertuis à odeur de bouc (petite fleur jaune), de l’eupatoire ou de la menthe.

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« l’attention devra également se porter sur
son pied, le « touradon ». Celui-ci se présente en effet sous la forme
d’un monticule plus où moins haut sur lequel les tiges des fougères se
fixent par groupes. Or la hauteur du touradon permet de déterminer
l’age de l’Osmonde. Il s’élève en effet en moyenne de 3 millimètres par
an. Sachant qu’il n’est pas rare de croiser des touradons de plus de 30
centimètres de haut, le visiteur ne manquera pas de faire lui-même le
calcul. » source :http://www.littoral33.com/contaut.htm

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Elle accompagne ici le carex microcarpa, sisicciu (laîche à petit fruit) qui constitue une graminée intéressante au pied du pin laricio arraché par la dernière crue.

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petite fiche mémo :
Nom commun : Osmonde royale
Nom latin : Osmunda regalis
famille : Osmondaceae
catégorie : vivace (fougère)
feuillage : caduc (frondes en touffe)
floraison : été mais sans intérêt
croissance : moyenne
hauteur : 2 m
plantation : printemps ou automne
multiplication : division au printemps
sol : bien drainé, humide, acide et riche en matière organique
emplacement : ombre ou mi-ombre
entretien : maintenir le sol humide
zone : 7