Le Jardin Hanbury, un jardin anglais en territoire italien : 2° partie

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Petite visite virtuelle de ce beau jardin botanique. Article rédigé à l’aide de Chat GPT et de la brochure officielle de la visite.

Un jardin d’acclimatation

Au cœur de la Riviera italienne, niché entre le ciel azur de la Méditerranée et les montagnes en toile de fond, se trouve un trésor botanique époustouflant : le Jardin Hanbury. Avec une histoire riche remontant au XIXe siècle et une collection diversifiée de plantes exotiques provenant des coins les plus reculés du globe, ce jardin enchanteur offre une expérience inoubliable pour les amoureux de la nature et les passionnés de jardinage. Dans cet article, plongeons-nous dans l’histoire du Jardin Hanbury et explorons les merveilles botaniques qui attendent ceux qui osent s’aventurer dans ce paradis végétal.

F Arnal 2019

L’histoire fascinante du Jardin Hanbury

Le Jardin Hanbury tire son nom de la famille Hanbury, des passionnés de botanique et d’exploration qui ont créé ce refuge luxuriant au XIXe siècle. Sir Thomas Hanbury, un industriel britannique, tomba amoureux de la Riviera italienne et décida d’y créer un jardin exotique unique en son genre. Les terrasses en pente douce du jardin offrent des vues panoramiques sur la mer, créant un cadre idéal pour l’expérimentation botanique.

Pour le détail de l’histoire du jardin, retour vers la 1° Partie.

Un voyage botanique autour du monde

La véritable magie du Jardin Hanbury réside dans sa collection exceptionnelle de plantes provenant des quatre coins du globe. Des palmiers majestueux venus des îles lointaines du Pacifique aux cactus imposants des déserts d’Amérique du Nord, chaque recoin du jardin réserve une surprise nouvelle. Les visiteurs peuvent se perdre dans un labyrinthe de sentiers sinueux, découvrant des plantes rares et exotiques qu’ils n’auraient jamais imaginé voir en Italie.

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Points forts de la visite

  1. Terrasses en cascade : Les terrasses soigneusement aménagées descendent jusqu’à la mer créant un environnement unique pour les plantes, permettant à chacune de profiter du climat optimal et de la vue sur la mer.
  2. Fontaines et sculptures : En plus de la flore, le jardin est agrémenté de fontaines apaisantes et de sculptures artistiques, ajoutant une dimension visuelle et auditive à l’expérience.
  3.  Constructions décoratives : tout au long du parcours on découvre des temples ou mausolées ainsi que des petits pavillons.  De part et d’autre de l’’axe central du Jardin Hanbury, une succession de constructions apportent une révélation progressive pour les visiteurs qui se laissent guider par les chemins sinueux.
  4. La diversité botanique de ce jardin d’acclimatation. Les jardins abritent des milliers d’espèces botaniques (presque 6000 catalogués en 1912), principalement d’origine tropical et subtropicale, organisé par les zones de groupe botanique. Outre sa beauté visuelle, le Jardin Hanbury joue un rôle essentiel dans la recherche botanique et la préservation des espèces. Il est racheté pat l’État italien en 1960 et depuis 1987, confié à l’Université de Gènes pour ses collections botaniques.
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La visite du Jardin Hanbury est bien plus qu’une simple escapade botanique ; c’est un voyage à travers le temps et l’espace, où chaque plante raconte une histoire de découverte et d’aventure. En se promenant dans ses allées ombragées et en admirant la diversité des plantes qui prospèrent en harmonie, on peut ressentir la passion et l’engagement qui ont été investis pour créer cet endroit extraordinaire. Une visite au Jardin Hanbury est un hommage à la curiosité humaine et à la beauté de la nature, un rappel que même dans le monde moderne, des trésors intemporels attendent d’être découverts.

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L’Éclat botanique du Jardin Hanbury : un monde de diversité Végétale

Le Jardin Hanbury, situé sur la Riviera italienne, n’est pas seulement un lieu de beauté pittoresque, mais également un sanctuaire botanique qui abrite une incroyable variété de plantes provenant des coins les plus éloignés du globe. Les spécificités botaniques qui font du Jardin Hanbury une destination exceptionnelle pour les amateurs de plantes et les chercheurs en botanique sont un héritage de la collecte mondiale des frères Hanbury, de Ludwig Winter et de Dorothy Hanbury. Aujourd’hui l’Association des Amis du Jardin Hanbury continue les animations et les études scientifiques et entretient la mémoire des lieux..

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Un pot-pourri de plantes exotiques

Une des caractéristiques les plus remarquables du Jardin Hanbury est sa collection de plantes exotiques venues de tous les horizons. Des palmiers majestueux aux feuillages luxuriants aux cactus épineux des régions arides, le jardin est un melting-pot de la diversité végétale de notre planète. Les visiteurs peuvent se promener à travers des écosystèmes simulés, passant d’une région botanique à une autre en quelques pas seulement.

Adaptation à l’environnement méditerranéen

Le Jardin Hanbury met en valeur une gamme impressionnante de plantes qui ont réussi à s’adapter aux conditions méditerranéennes parfois difficiles. Les oliviers torsadés, les agaves robustes et les lavandes parfumées font partie de la riche palette de végétation méditerranéenne présente dans le jardin. Ces plantes résilientes témoignent de la capacité de la nature à s’adapter et à prospérer dans des environnements variés.

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Jardinage écologique et durable

Le Jardin Hanbury est également un exemple inspirant de jardinage écologique et durable. Les responsables du jardin ont cherché à minimiser l’impact environnemental en utilisant des pratiques respectueuses de l’environnement telles que la conservation de l’eau, le compostage et la préservation des espèces indigènes. Ce modèle de jardinage durable montre comment les amoureux des plantes peuvent contribuer positivement à la préservation de notre planète.

Contributions à la recherche botanique

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Outre sa beauté visuelle, le Jardin Hanbury joue un rôle essentiel dans la recherche botanique et la préservation des espèces. Il participe à des programmes de préservation et de propagation des plantes en voie de disparition, contribuant ainsi aux efforts mondiaux visant à sauvegarder la biodiversité. Des botanistes et des chercheurs du monde entier viennent étudier et documenter la riche collection de plantes du jardin, contribuant ainsi à notre compréhension de la diversité végétale.

L’Étonnante collection de succulentes au Jardin Hanbury

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Au cœur du Jardin Hanbury, un monde enchanté de plantes succulentes vous attend. Connues pour leur capacité à survivre dans des environnements arides grâce à leurs réserves d’eau, les succulentes forment une partie essentielle de la riche diversité botanique de ce jardin.

Une collection variée de formes et de couleurs

Le Jardin Hanbury abrite une collection étonnante de succulentes, allant des petites haworthias aux imposantes agaves. Chaque plante présente des formes, des textures et des couleurs qui captivent l’œil et stimulent l’imagination. Des agaves aux feuilles dentelées ressemblant à des œuvres d’art sculptées par la nature aux echeverias aux nuances de rose et de bleu poudré, chaque coin du jardin offre une nouvelle surprise.

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Adaptation ingénieuse aux conditions méditerranéennes

Les succulentes du Jardin Hanbury ont évolué pour survivre aux rigueurs du climat méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs. Leurs feuilles charnues, qui agissent comme des réservoirs d’eau, leur permettent de prospérer même lorsque les précipitations sont rares. Cette adaptation ingénieuse aux conditions environnementales en fait des choix idéaux pour orner les paysages méditerranéens et inspirer les amateurs de jardinage.

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La collection d’agrumes éblouissante du Jardin Hanbury

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Il faut dévaler de nombreuses marches et rejoindre le bas du jardin Hanbury si l’on veut entrevoir les premiers fruits d’or. On entre alors dans la «Piana» – la plaine -, située peu ou prou au niveau de la mer. Entre novembre et février, des agrumes de tout poil y sont légion. Parmi lesquels de véritables raretés.

Aujourd’hui, ladite collection est composée d’un peu moins de 300 arbres et de 73 espèces différentes.

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«On s’attache à la maintenir. Quand les plantes sont vieilles, on cherche des variétés anciennes dans les pépinières pour les remplacer», souligne Daniela Guglielmi, responsable de la communication à Hanbury. Précisant qu’il existe dans le jardin un laboratoire de conservation des graines. «Traditionnellement, on a des accords avec les jardins du monde entier pour en échanger en cas de besoin.»

Source Nice Matin

Un patrimoine méditerranéen vivant

Le climat méditerranéen se prête parfaitement à la culture d’agrumes, et le Jardin Hanbury en est un témoin vivant. Des citronniers aux oranges amères, en passant par les mandariniers et les pamplemoussiers, cette collection nous ramène aux racines de la région et à son histoire intimement liée aux agrumes.

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Une palette de saveurs et d’arômes

La collection d’agrumes du Jardin Hanbury ne se limite pas aux variétés classiques. On y trouve une multitude de variétés rares et exotiques (Citrus aurantium Bizzaria, Citrus limon Canaliculata, Citrus lumia, Citrus lumia pyriformis, Citrus medica Firenze, Citrus myrtifolia, Fortunella margarita., Main de Bouddha), chacune avec ses propres caractéristiques de goût et d’arôme. Des oranges juteuses aux notes sucrées, aux citrons zesteux aux nuances acidulées, chaque fruit offre une expérience gustative unique.

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Citrus japonica a été introduit en mars 1869 par Sir Thomas Hanbury à Shanghai. C’est un petit arbuste ou un arbre, avec des fruits de la taille d’une noix. La forme connue sous le nom de « doigts de Bouddha » a été reçue par l’intermédiaire de M. Artindale, de Shanghai, en avril 1880. Dans cette plante, les fruits, les carpelles ne sont pas unis au sommet, mais libres comme les doigts tendus d’une main. L’arbre produit constamment de tels fruits. Des anomalies similaires sont également connues dans les Lemon.

Source : Hortus Mortolensis, Enumeratio Plantarum in Horto Mortolensi Compilé par Alwin Berger 1912

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Cultiver et préserver la tradition

Le Jardin Hanbury joue un rôle vital dans la préservation de la tradition de culture d’agrumes dans la région méditerranéenne. En conservant et en cultivant des variétés anciennes et locales, le jardin contribue à maintenir vivante une pratique agricole qui remonte à des générations. Depuis douze ans, les responsables du jardin Hanbury ont fait le choix de ne plus utiliser de produits chimiques. Pour protéger les agrumes des ravageurs, les jardiniers utilisent ainsi des remèdes biologiques: l’introduction d’autres insectes.

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La magie des fontaines et la découverte de l’Axe Central au Jardin Hanbury

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Le Murmure magique des fontaines

Dès que l’on pénètre dans le jardin, le doux murmure des fontaines crée une ambiance apaisante. Les fontaines du Jardin Hanbury ne sont pas seulement des éléments décoratifs, mais aussi des créateurs d’atmosphère. Leur bruit apaisant évoque une sensation de calme et de tranquillité, invitant les visiteurs à se détendre et à se perdre dans la contemplation.

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Fontaines artistiques éparses

Le jardin est ponctué de fontaines artistiques comme la fontaine du Dragon.

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Au centre la vasque se trouve un bronze japonais que Thomas Hanbury avait acheté chez un antiquaire à Kyoto. Chaque fontaine offre une perspective unique sur l’harmonie entre l’eau et la nature. Des fontaines en forme de sculptures abstraites aux bassins aux motifs géométriques, chaque élément aquatique ajoute une touche d’esthétisme et renforce l’ambiance magique qui règne dans le jardin.

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La Découverte de l’Axe Central

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L’axe central du Jardin Hanbury est une révélation progressive pour les visiteurs qui se laissent guider par les chemins sinueux. Conçu avec soin, cet axe relie les différents espaces du jardin de manière harmonieuse. Tout en suivant cet axe, les visiteurs sont invités à découvrir des vues pittoresques, des perspectives changeantes et des compositions végétales en constante évolution.

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L’Élégant Mausolée Mauresque du Jardin Hanbury

Un chef-d’oeuvre d’inspiration mauresque

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Le Mausolée Mauresque du Jardin Hanbury est un exemple spectaculaire de l’architecture mauresque, caractérisée par ses motifs géométriques, ses arcs élégants et ses détails minutieusement sculptés. Inspirée par les influences orientales et méditerranéennes, cette structure ajoute une dimension culturelle et artistique au jardin botanique. Il a été projeté et édifié par l’architecte Pio Soli de Sanremo en 1886. Les cendres de Thomas Hanbury et de sa femme Katherine sont ensevelies sous son sol.

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Un témoin de l’histoire et de l’exotisme

Le Mausolée Mauresque rappelle l’ère de l’engouement orientaliste du XIXe siècle, où l’Europe était captivée par les cultures exotiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Cet édifice témoigne de l’intérêt pour l’art et l’architecture mauresque qui ont influencé de nombreux aspects de la culture européenne à l’époque.

Des détails élaborés et symboliques

Chaque détail du Mausolée Mauresque est une œuvre d’art en soi. Les motifs géométriques complexes, les azulejos colorés et les formes architecturales uniques créent une esthétique visuelle riche et captivante. De plus, ces détails peuvent également avoir des significations symboliques liées à la culture mauresque, ajoutant une couche de profondeur à l’édifice.

La beauté intemporelle de la prairie et du rivage au Jardin Hanbury

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Le charme de la prairie

La prairie du Jardin Hanbury est une invitation à la tranquillité et à la contemplation. Les herbes ondulent doucement au gré du vent, créant un tableau vivant en constante évolution. Les fleurs sauvages qui émergent de la prairie ajoutent des touches de couleur vibrante à cette toile naturelle. La prairie offre un refuge pour les visiteurs en quête de solitude et de communion avec la nature.

Un lien avec la Terre : la prairie et la biodiversité

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La prairie du Jardin Hanbury n’est pas seulement une vision pittoresque, mais aussi un habitat vital pour de nombreuses espèces. Les insectes butineurs, les oiseaux chanteurs et d’autres créatures trouvent refuge dans ce coin de nature préservée. La prairie incarne l’importance de préserver des espaces naturels non seulement pour leur beauté, mais aussi pour la biodiversité qu’ils abritent.

L’appel apaisant du rivage

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En aval, le rivage du Jardin Hanbury est une évasion vers le monde serein de la mer Méditerranée. Les visiteurs peuvent se promener le long du rivage, se connectant avec la nature et la contemplation paisible qu’elle inspire.

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L’union de la Terre et de la mer

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La prairie et le rivage du Jardin Hanbury symbolisent l’union poétique entre la terre et la mer. Ces deux éléments de la nature se rencontrent harmonieusement, créant un équilibre visuel et émotionnel. Cette union évoque également l’importance de la conservation côtière et de la préservation de la beauté naturelle pour les générations à venir.

Découverte du Palais et de ses abords au Jardin Hanbury

Un voyage dans le temps : Le Palais Hanbury

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Le palais du Jardin Hanbury a été érigé au XIXe siècle et incarne une époque de raffinement et d’opulence. Construit dans un style architectural classique, le palais témoigne du goût et du luxe de l’époque victorienne. Chaque pierre et chaque détail reflètent l’histoire et le patrimoine de la région, offrant aux visiteurs un aperçu captivant du passé.

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Les jardins en extase : Les abords du Palais

Les abords du palais du Jardin Hanbury sont une extension somptueuse du raffinement architectural. Les jardins sont aménagés avec soin pour compléter l’esthétique du palais tout en créant un lien harmonieux avec la nature environnante. Des allées bordées de haies soignées aux fontaines ornementales, chaque élément paysager est conçu pour offrir une expérience visuelle exceptionnelle.

Perspectives pittoresques : Les vues depuis le Palais

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La Loge en marbre adossée au Palazzo a été adjointe pendant les restaurations et l’agrandissement de l’édifice qui ont eu lieu en 1876. Le palais du Jardin Hanbury offre des vues imprenables sur les terrasses en cascade et la mer Méditerranée étincelante. Les fenêtres du palais encadrent des panoramas pittoresques qui évoquent une sérénité intemporelle.

L’équilibre entre passé et présent

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Bien que le palais soit une relique du passé, il est entouré d’une végétation luxuriante et vivante qui crée un équilibre parfait entre le temps présent et l’histoire. Les jardins soigneusement entretenus et les sentiers ombragés invitent les visiteurs à se perdre dans une fusion harmonieuse entre la nature et l’architecture.

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La Collection de roses envoûtante du Jardin Hanbury

Déjà en 1867, l’année de la fondation des jardins, Thomas Hanbury a introduit les premières roses à Mortola, en les faisant venir du jardin de Clapham Common en Angleterre. D’autres roses ont été achetées en Italie, en France et en Allemagne ou introduits à partir de semences d’autres jardins botaniques. En décembre 1874, Sir Thomas a commandé 3 000 plantes de variétés ornementales aux pépinières Nabonnand de Golfe-Juan, sur la Côte d’Azur toute proche. La collection, comme suit, comprenait à la fois des roses botaniques, dont beaucoup sont d’origine chinoise, et des variétés d’origine horticole.

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Des parfums enivrants

L’une des caractéristiques les plus enchanteresses de la collection de roses du Jardin Hanbury est son parfum enivrant. Alors que vous vous promenez parmi les massifs de roses, les arômes subtils et délicats vous enveloppent, créant une expérience sensorielle magique. Chaque variété de rose ajoute une note unique à la symphonie olfactive du jardin.

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La pergola est couverte par Rosa Banksiae var. Lutea. Sur le côté on peut découvrir Rosa x fortuniana découverte par M Fortune en Chine et introduite en Angleterre en 1845. IL est à noter que le rosier de Banks Rosa Banksiae forma lutescens provenant de Chine a été introduit en Europe par Thomas Hanbury. On retrouve également des roses anciennes comme Rosa Lafolette ou le magnifique Banks Purezza

Découverte en remontant de la Casa Rustica au Jardin Hanbury

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Une retraite champêtre

La Casa Rustica du Jardin Hanbury (1886) est bien plus qu’un simple bâtiment. C’est une retraite champêtre qui évoque une ambiance paisible et détendue. Cet édifice a été réalisé pour être le siège des activités scientifiques et le siège de la direction du jardin. Aujourd’hui c’est un petit musée avec des collections botaniques et d’anciens outils. Au premier étages se trouve l’herbier qui abrite le patrimoine botanique et historique du jardin. Les éléments architecturaux rustiques, tels que les murs en pierre et les tuiles en terre cuite, créent une esthétique qui s’intègre harmonieusement avec la nature environnante.

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Un hommage au mode de vie méditerranéen

La Casa Rustica célèbre le mode de vie méditerranéen, où l’extérieur et l’intérieur se fondent en une seule entité fluide. Les terrasses ombragées, les arches en pierre et les détails décoratifs rappellent les traditions architecturales de la région, tout en offrant un espace accueillant pour se détendre et se ressourcer.

Fleurs et Fruits Saisonniers au Jardin Hanbury : Un Voyage à Travers l’Année

Quand visiter Hanbury ?

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Les photos prises ici datent de Février 2019 , mais le jardin est intéressant toute l’année en dehors des périodes trop chaudes ou trop sèches.

Le jardin n’est pratiquement jamais sans fleurs. Fin septembre peut être considéré comme le moment le plus ennuyeux, mais dès que les pluies automnales s’installent, la floraison commence et se poursuit à une échelle de plus en plus grande jusqu’à mi-avril ou début mai. Ensuite, presque chaque plante est en fleur ; les caractéristiques les plus marquées étant des branches gracieuses de la rose jaune Banksiae unique, La rose jaune de Fortune, le Pittosporum au doux parfum, le merveilleux Cantua huxifolia cramoisi, et les pointes bleues de l’Echiium des Canaries.

Source : Hortus Mortolensis, Enumeratio Plantarum in Horto Mortolensi Compilé par Alwin Berger 1912

Le Jardin Hanbury, avec sa riche diversité botanique, offre une expérience en constante évolution tout au long de l’année. Chaque mois apporte son lot de couleurs, d’arômes et de textures uniques, révélant la beauté changeante de la nature. Dans cet article, nous partirons pour un voyage mois par mois à travers les fleurs et les fruits du Jardin Hanbury.

Janvier : Éclats d’Hiver

En janvier, le Jardin Hanbury est doucement bercé par la saison hivernale. Les camélias apportent des touches de couleur avec leurs pétales délicats, tandis que les agrumes et avocats commencent à mûrir, offrant des touches de vitalité dans les rangées d’arbres fruitiers. Acacias (Acacia Hanburyana),, aloès, roses sauges d’origine sud-américaine

Février : Les Premières Lueurs du Printemps

Alors que l’hiver se retire, les premiers signes du printemps apparaissent. Les amandiers en fleurs ajoutent une douceur subtile au paysage, tandis que les primevères et les jonquilles égayent les massifs de fleurs. , roses, narcisses, jacinthes, iris,amandiers, camélias ;

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Mars : L’Éclat Printanier

Mars marque l’explosion de couleurs printanières au Jardin Hanbury. Les cerisiers en fleurs créent un spectacle enchanteur, les iris et les jacinthes ou iris ajoutent des teintes vives, et les premières roses commencent à épanouir leurs pétales veloutés.

Avril : Une Toile de Fleurs

En avril, le jardin est une toile vibrante de fleurs. Les tulipes peignent les massifs de couleurs variées, les glycines parfument l’air de leur fragrance envoûtante, et les clématites grimpent le long des treillis avec grâce. Les rosiers de Banks commencent leur floraison ainsi que les cistes.

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Mai : L’Apogée de la Floraison

Le mois de mai est un festival de fleurs au Jardin Hanbury. Les rhododendrons offrent une symphonie de couleurs vives, les pivoines déploient leurs pétales somptueux, et les rosiers sont en pleine floraison, créant des cascades de roses délicates. bignones, roses, jasmins, passiflores, seringats, deutzias, brugmansia, Strelizia…

Juin : L’Arrivée de l’Été

Avec l’arrivée de l’été, les massifs de fleurs s’animent de vie. Les lavandes et les santolines diffusent leurs parfums envoûtants, les agapanthes apportent des touches d’azur, et les premiers fruits mûrissent sur les arbres. Jacaranda, albizzia yucca…

Juillet : Le Spectacle Estival

Juillet est le mois où le Jardin Hanbury est à son apogée estivale. Les bougainvillées éclatent de couleurs vives, les hibiscus ajoutent des touches exotiques, et les arbres fruitiers portent leurs premiers fruits juteux. Cycas, érytrines,

Août : La Richesse de l’Été

En août, le jardin est un tableau luxuriant de verdure et de couleurs. Les dahlias ajoutent une profusion de formes et de teintes, les figues commencent à mûrir sur les arbres, et les massifs de fleurs sont un ravissement pour les yeux.

Septembre : La Douce Transition

Avec le début de l’automne, septembre apporte une douce transition au Jardin Hanbury. Les asters et les chrysanthèmes prennent le relais, ajoutant des touches de couleur automnale, tandis que les derniers fruits de l’été sont récoltés.

Octobre : Les Teintes de l’Automne

En octobre, le Jardin Hanbury se pare des teintes chaudes de l’automne. Les érables japonais et les vignes vierges offrent un spectacle de feuilles flamboyantes, et les dernières fleurs d’été ajoutent des touches de couleur persistante.

Novembre : La Quiétude de la Fin d’Année

En novembre, le Jardin Hanbury entre dans une période de quiétude. Les cyclamens ajoutent des touches de couleur délicate, tandis que les agrumes continuent de mûrir, ajoutant une touche de fraîcheur parfumée. les fruits des agrumes commencent à murir, rejoignant les arbouses ou les grenades.

Décembre : Le Charme Hivernal

L’année se termine au Jardin Hanbury avec un charme hivernal. Les camélias reprennent leur rôle de protagonistes, ajoutant une élégance sobre.

Le parcours de la visite du jardin est libre (Tarif · Billet simple complet : 9,00 €) et on se perd facilement dans les allées avançant au hasard de la sérendipité. Un itinéraire de descente est conseillé.

Le jardin se visite naturellement de haut en bas avec plus de 100 m de dénivellation. Il suffit de suivre le parcours fléché et le guide papier avec plan distribué à l’entrée. Le parcours conseillé à la descente vous conduira vers l’Est du domaine où dominent les plantes succulentes et les vues sur la mer, puis vers le palais qui domine le paysage à l’Est. Le parcours vous conduit vers le bas grâce à la grande allée méridienne aménagée par Ludovic Winter qui n’est pas sans rappeler la perspective du Jardin Du Rayol partant de la Pergola vers la forêt néozélandaise.

Progressivement les plantes agricoles comme les oliviers cédèrent la place aux plantes exotiques d’un intérêt  esthétique et botanique. C’est une forme de géobotanique.

itinéraire de retour depuis le bas

Les odeurs, les couleurs et les sons se répondent les uns aux autres.

F Arnal 2019

Conclusion

La passion naturaliste d’une famille anglaise a créé, en 1867 près de Vintimille, un jardin botanique pour l’acclimatation de plantes provenant des régions les plus diverses du monde, en profitant de la position privilégiée de la région et du climat d’abri particulièrement doux : les jardins botaniques de Hanbury. Grâce à la collaboration de botanistes, d’agronomes et d’architectes paysagistes, dont la plupart étaient étrangers, un ensemble grandiose a été créé, sans équivalent en Europe, tant du point de vue botanique, avec ses 5800 espèces de plantes ornementales, médicinales et fruitières, que du point de vue paysager, grâce à la composition harmonieuse des bâtiments, des éléments ornementaux et des terrasses cultivées.

Photos François Arnal 2019

Gilles Clément à St-Etienne pour nous parler des arbres et de la nature dans la ville.

Gilles Clément, jardinier et paysagiste a rencontré une nouvelle fois les stéphanois à l’occasion du Festival « Tatoujuste » le samedi 28 Novembre 2015.

Après avoir rappelé le projet des arbres décorés dans St-Etienne, le paysagiste s’est interrogé sur la nature et la présence de l’arbre dans un contexte urbain.

 

Entre le jardin de l'administration (à gauche) et le jardin de la recherche ( à droite) en allant vers le restaurant. Le Jardin de l’ENS de Lyon. Entre le jardin de l’administration (à gauche) et le jardin de la recherche ( à droite) en allant vers le restaurant. (photo F Arnal)

L’arbre sait il qu’il est en ville ?

 

Tel était le thème de son intervention qui à priori peut surprendre mais qui nous interroge sur la place du végétal et notre relation à la nature ou encore à l’étrangeté du végétal et à ses fantaisies.

Gilles Clément ST E 2015 arbres01

Comme d’habitude , Gilles Clément arrive avec son diaporama, sa conférence se décline au fil des images, témoignages de sa réflexion et de ses déambulations. Fort de ses photos rapportées de ses multiples voyages et de ses nombreuses études de cas, il nous livre les secrets  de ses interventions en France ou à l’étranger. Aujourd’hui il nous parle d’arbre et de génie naturel.

Gilles Clément ST E 2015 arbres03 Nantes, photo Gilles Clément

 

L’arbre en ville revêt différentes formes, taillé rigoureusement en topiaire comme dans cette haie haute de Nantes dominant un délaissé, une carrière dans laquelle l’arbre vit en toute liberté, en toute spontanéité, respectant les règles de la nature, du mouvement, premier principe du jardin selon Gilles Clément, professeur au Collège de France.

Gilles Clément, né le 6 octobre 1943 à Argenton-sur-Creuse (Indre), est un jardinier, paysagiste, botaniste, entomologue, écologue et écrivain français. Il a obtenu le Grand Prix du paysage en 1998. Il est l’auteur de nombreux jardins des plus connus comme celui du Parc A Citroën ou du quai Branly à Paris,  aux plus confidentiels comme celui de l’ENS à Lyon.

Quelle voie choisir pour l'avenir de ce jardin ? la voie juste semble la plus raisonnable. Le Jardin de l’ENS de Lyon Photo F Arnal

 

Il aménage des jardins privés au début de sa carrière de paysagiste mais surtout obtient des commandes publiques par des concours sur lesquels il va pourvoir mettre en place ses grands principes (un jardin naturel, un jardin en mouvement, un brassage planétaire, un juste jardin, un tiers paysage…).

 

photo Gilles Clément photo Gilles Clément

L’arbre ne demande pas à être taillé, c’est l’homme qui le taille pour des raisons esthétiques ou techniques, mais laissé à lui même l’arbre nous surprend par ses qualités d’adaptation aux contraintes de l’espace urbain. Taillé parfois de façon traumatisante, le platane se relève de ses misères et parfois englobe même les excroissances que l’on veut bien lui imposer.

Gilles Clément ST E 2015 arbres10 Jardins de l’Arche, Paris la Défense, photo Gilles Clément

Peut-on accepter en ville un arbre naturel ? quelle place laisser à l’indécis à l’imprévu, au délaissé ?

Ferveur défenseur de la friche et théoricien du Tiers Paysage , Gilles Clément soutient que le délaissé ne doit pas être négligé, refuge de la biodiversité, le tiers paysage nous incite à regarder le végétal sous un autre angle de vue. A l’impression d’abandon, le délaissé doit laisser place à l’idée de foisonnement, de la vie et du génie végétal qui s’en arrêt invente et nous étonne. Il est difficile de faire comprendre que la meilleure chose pour lutter contre la pollution des sols est d’attendre et de laisser faire la nature. Difficile également de faire comprendre à un élu que l’herbe qualifiée de « mauvaise » a toute sa place dans l’écosystème urbain et que les pesticides doivent être bannis pour les éradiquer.

Parc Matisse à Lille (photo Gilles Clément) Le Parc Matisse et l’île Derborence à Lille, photo Gilles Clément

Gilles Clément a présenté le Jardin du Parc Matisse à Lille avec l’Ile Derborence. Plantée au milieu du Parc Matisse près d’Euralille, l’île Derborence est un petit morceau de nature, vierge de toute intervention humaine. Décrié au début par manque de compréhension, ce jardin isolé en hauteur s’est peu à peu développé librement tel un isolat.

« Dans une volonté affichée de rupture avec l’architecture environnante et le master-plan de Khoolas, l’équipe de paysagistes propose un projet dont l’idée maîtresse est une île.  « Je cherchais un prétexte pour m’écarter d’une architecture qui s’annonçait bavarde et disloquée, explique Gilles Clément. Une île ferait l’affaire ; quoi de plus condensé, de plus sujet à porter sens6 ?  »  Cette île est alors nommée l’île Derborence du nom d’une forêt suisse, relique primaire, car inatteignable, les parois rocheuses de ses bords ayant toujours empêché les hommes de s’y rendre. Dans le parc Matisse, l’île Derborence se présente comme un objet isolé. C’est une sorte de bastion clos, haut de sept mètres. Sur son sommet se dresse une forêt d’arbres, d’arbustes et de couvre-sols plantés en une seule intervention. La forêt s’étale sur toute la surface plane de l’île, soit 2500 m2. Elle est rendue inaccessible par des parois abruptes. » Source :Sonia Keravel
La participation du public au projet de paysage
publié dans Projets de paysage le 14/12/2008

IMG_0017 Friche industrielle le Puits Couriot à St Etienne, Photo F Arnal 2015

Il présente ensuite la notion de trame verte et bleue et son application par le collectif COLOCO à Montpellier ou à ST-Etienne. Il s’agit de cartographier  les espaces publics ou privés, entretenus ou abandonnées qui constituent un corridor, une continuité écologique. ST-Etienne et ses crassiers (terrils), ses friches industrielles constitue un bon exemple de ce que l’on peut faire en continuité des parcs et jardins classiques.

 

montpellier La trame verte et bleue à Montpellier par Coloco

Dans les voies ferrés abandonnées, les conquérantes pionnières ou invasives comme le Buddleia ou la Renouée du Japon peuvent dépolluer les sols. Gilles Clément n’est d’ailleurs pas persuadé du risque que représentent les plantes dites invasives. Il aime à placer dans ses jardins la contestée Grande Berce du Caucase.

Gilles Clément ST E 2015 arbres29 Lecce, Italie méridionale : Asphalte mon amour, photo Gilles Clément

Quelle voie choisir pour l’avenir du jardin ? la voie juste semble la plus raisonnable.

Gilles Clément ST E 2015 arbres32 Le jardin de ronces de Lecce, photo Gilles Clément

Le paysagiste a ensuite présenté un projet à Lecce en Pouille méridionale (Italie). Ici on enlève l’asphalte pour planter des arbres. A Borgo San Nicolas, une ancienne carrière, une friche armée de ronces envahissantes devient un jardin partagé pris en main par les population locales qui s’emparent des lieux et en maîtrisent l’évolution naturelle. Les ronces sont taillées, des cheminements sont aménagés, la friche devient jardin entretenu.

les fissures de timidité dans la frondaison des arbres. Photo Gille Clément les fissures de timidité dans la frondaison des arbres. Photo Gille Clément

L’une des préoccupations de Gilles Clément est actuellement de travailler sur le génie végétal sur les « fissures de timidité » qui caractérisent les frondaisons des arbres.

Parmi les mystères que le concepteur rêve d’élucider à Cargèse, celui de la « fissure de timidité » en dit long sur la communication entre les végétaux. Pourquoi deux arbres qui poussent côte à côte n’entremêlent-ils jamais leurs branches ? Se transmettent-ils les informations par vibration ou par les racines ? C’est à Cargèse que les scientifiques vont étudier ces phénomènes dans un jardin-paysage que gilles Clément aménage actuellement

Topiaire rigoureux dans le jardin des formes Topiaire rigoureux dans le jardin des formes à l’ENS de Lyon

« Le génie végétal, c’est ce que les plantes ont mis au point depuis des millions d’années. Il ne faut pas paniquer devant les plantes dites invasives. » Dans ce monde qui change, le jardinier a un rôle à jouer, en accroissant ses connaissances du milieu plutôt qu’en utilisant une technologie destructrice, selon le paysagiste-jardinier.

Pas question de breveter ce génie végétal…

 

Pour en savoir plus sur Gilles Clément

sur Ahah

un entretien sur mon blog

sur Pinterest

Sur Pearltrees

 

 

 

Le juste jardin : le livre sur le Jardin de l’ENS/LSH de Lyon : 2° partie

 

  • Le Jardinier dans le Juste Jardin.

 

Dans la préface de l’ouvrage, Gilles Clément signale que le jardin de l’ENS de Lyon a trouvé un jardinier.

Michel Salmeron équipé de gants avec des manches pour tailler les Berces du Caucase

Ni un décorateur, ni un technicien de surface engagé pour faire propre, mais un jardinier, un vrai celui qui agit avec passion, celui qui agit avec raison et qui sait transmettre aux autres. À l’époque où Gilles Clément dessine ce jardin il n’imaginait pas que ce lieu deviendrait un lieu d’exemplarité écologique, une référence pour sa théorie du Jardin en mouvement, du jardin planétaire. Lors de ses conférences au Collège de France cet hiver il a rendu plusieurs fois hommage à Michel Salmeron pour son remarquable travail. Après des années de découverte, parfois d’incompréhension de la part des professeurs ou des étudiants, la qualité du travail accompli, la maitrise des lieux et la cohérence de l’équipe ainsi formée est reconnue.

Mais qu’adviendra t-il quand le jardinier prendra sa retraite l’an prochain ? L’administration par souci d’économie va t-elle sous traiter l’entretien du jardin à une société qui arrivera avec ses désherbants, ses machines bruyantes et peu de discernement face à ces mauvaises herbes et à ces « invasives ».

 

Les moutons de la race Soay venus du centre de biogéographie de Cessières ont rejoint l’école en 2005. Ils économisent 1600 € d’évacuation de l’herbe fauchée. Depuis ce sont21 moutons qui sont nés dans le jardin et qui ont été donnés à d’autres organismes.

Qui s’occupera des moutons qui évitent des transports coûteux à la déchetterie, qui entretiendra la ruche, se préoccupera des abris pour le hérisson ou de l’entretien de la mare pour les libellules. Avec la disparition des jardins familiaux dans le quartier de Gerland, le Jardin de l’ENS est devenu un refuge mais pour combien de temps encore ? Michel Salmeron est inquiet, mais je le rassure, ce jardin fera date et fait désormais partie du patrimoine paysager français et la parution du Juste jardin ne fait que renforcer sa position.

  • Les enthousiastes : le verdict de la justesse. Mon témoignage.

« La première fois que j’ai découvert le jardin de l’ENS Lettres et Sciences Humaines, ce fut un choc pour moi.

Présent pour assister à des oraux, je m’échappais quelques instants dans le jardin à la recherche de détente. Je vis un  immense espace qui m’attirait derrière les vitres du hall principal et je franchis la porte.

Nous étions en juillet 2007. Le jardin était à son apogée, les graminées flottaient dans le vent et la haie de charmilles  m’invitait à suivre les allées. Ne sachant où je mettais les pieds, je fus surpris par une ligne de bambous rouges m’incitant à suivre un itinéraire au hasard de mes pas.

La balade m’emmena vers une grande prairie dégagée occupée par des brebis ce qui m’a surpris dans ce contexte urbain. Mais c’est dans la partie la plus éloignée  que le jardin m’envoûta, les inflorescences des grandes berces du Caucase me rappelèrent les écrits de Gilles Clément.  Un peu comme une signature du Jardin en Mouvement, je n’avais pas eu l’occasion de les rencontrer dans les jardins publics, mais la hauteur des tiges, L’architecture magnifique de cette ombellifère majestueuse ne laissait aucun doute sur leur origine.

 Puis je fus intrigué par la forme des catalpas avec à leur pied des topiaires. La vue des allées tracées dans la prairie au milieu du vaste espace central finit par me convaincre de la signature du maître. J’étais bien dans un jardin créé par Gilles Clément.

 

Gilles Clément présentant le jardin de l’ENS de Lyon à l’2cole d’architecture de Saint-Etienne.

L’ayant rencontré à plusieurs reprises, je connais tous ses écrits et j’ai déjà visité nombre de ses réalisations (du parc André Citroën à Paris au parc Henri Matisse à Euralille, en passant par le jardin du quai Branly). Étant moi-même jardinier amateur, je me suis inspiré d’un livre sur la Vallée et le jardin naturel pour réaliser, non loin de Lyon le jardin de Marandon.

L’inflorescence de la Grande Berce du Caucase en Juillet

J’ai retrouvé ici tout ce que j’aime et me fascine chez ce créateur talentueux. Depuis, je réserve toujours du temps pour contempler ce parc et rencontrer ses jardiniers qui l’entretiennent avec talent et passion ». François Arnal

Extrait de la page 214

le fauchage sélectif de la pelouse afin de laisser des ilots de graminées plus élevés.

Ainsi va le juste jardin.

« Le jardin de l’ENS de Lyon n’est pas seulement un espace composé où s’expriment les formes, les couleurs, les textures et les perspectives, c’est un lieu de vie où la diversité protégée et multiple engage l’esprit et le corps de ceux qui s’en occupent et de ceux qui en ont  l’usage. Il s’agit à la fois d’équilibre et de futurs.  »

Gilles Clément : La Vallée, le 23 avril 2011.

L’absence de pesticide permet à l’entomofaune de se développer.

« Jean-Jacques Rousseau », c’est le nom que nous aimerions donner au jardin de l’Ecole Normale Supérieure de Lettres, situé au cœur du site « René Descartes » jouxtant la grande bibliothèque « Denis Diderot ». L’auteur du Botaniste sans maître, si contesté soit-il, illustre bien les idées de mouvement et de liberté, chères à Gilles Clément.

« En toutes circonstances, la justesse efface et supplante les errements de l’esthétique. Injuste jardin répond aux conditions du milieu et de la société qui l’habite. Ce genre de jardin peut faire l’économie d’aménagement de séduction. Le beau survient plus fréquemment de la justesse que de la joliesse des traits ». Gilles Clément

Dans le Juste Jardin, le spectacle est aussi vivant, il faut savoir regarder et s’arrêter.

« Juste jardin », les deux termes sont rarement accolés. C’est pourtant le titre choisi par les auteurs du livre qui lui est consacré, Michel Salmeron, Paul Arnould, David Gauthier, Yves-François Le Lay, Emilie-Anne Pepy, Hervé Parmentier et Patrick Gilbert. Les multiples connotations de justesse, justice, injustice, ajustement, justification… sont des clés de lectures essentielles de ce jardin tout à la fois visible pour quelques passionnés et invisible pour ceux qui le traversent, au quotidien, sans le regarder.

L’évolution du jardin en une décennie :

 

Dans la partie centrale sur le chemin d’accès au restaurant.

Le jardin a évolué par rapport au projet initial ainsi l’enclos aux moutons ou la bergerie dans la partie méridionale ont été rajoutés au programme, de même une mare accueillant les amphibiens et des libellules a été creusée. La serre, la pépinière et les composteurs occupant la partie septentrionale ont récemment déménagé pour rejoindre la partie méridionale du jardin au sud de l’Institut Français de l’Education. À ce propos Michel Salmeron est un peu inquiet car le jardin se réduit d’année en année par l’adjonction de nouveaux bâtiments et la principale menace qui pèse sur ce jardin et l’extension urbaine la construction de nouvelles extensions pour l’école ou pour l’université. En effet le terrain est constructible et le jardin a été conçu comme un espace laissé vacant qui pouvait se remplir au fur et à mesure et au fil du temps. La pression foncière dans le quartier de Gerland et dans les lieux universitaires est très forte.

 

Le jardin est cerné par les grues, signe de la pression urbaine dans le quartier. (Juillet 2012)

« Dans un espace en mouvement, les énergies en présence – croissances, luttes, déplacements, échanges – ne rencontrent pas les obstacles ordinairement dressés pour contraindre la nature à la géométrie, à la propreté ou à toute autre principe culturel privilégiant l’aspect ».

Gilles Clément

 

Le Jardin des Formes où dominent le catalpa taillé chaque année et les grandes berces.

 

  • Les grandes unités qui structurent l’espace :

 

– Le Boulingrin : c’est la partie centrale du parc il s’agit d’un long ruban de gazon tracé dans l’axe Nord-Sud en référence au couloir rhodanien et au mistral, tondu ras pour permettre aux étudiants de s’ébattre en toute saison, de jouer au football ou  au volley-ball. On peut y rencontrer au petit matin le hérisson ou le lapin qui traversent la prairie. Régulièrement des garden-parties sont organisés et cet espace ouvert est aussi dédié à la musique ou au théâtre. De nombreuses manifestations culturelles se déroulent dans cette scène naturelle.

 

Le long du boulingrin, des espaces sont préservés par une haie de ganivelles, la diversité s’y déploit.

–       La prairie : La prairie est implantée de part et d’autre du Boulingrin et est délimitée par des petits murets. Fauchée deux fois par an par étapes successives pour ne pas priver ses hôtes de la nourriture ou de l’abri qu’elle procure son aspect n’est pas régulier. Composé essentiellement de luzerne ou  de graminées, cette herbe fauchée sera mise en bottes, stockée et servira de nourriture pour les moutons hôtes du jardin. Quelques sentiers éphémères sont tracés par les jardiniers au gré de leur envie pour aller visiter quelque implantation différente chaque année  ou pour contourner une molène ou une autre plante digne d’intérêt.

Dans le Jardin en mouvement le premier geste du jardinier est l’observation  « regarder pourrait bien être la plus juste façon de jardiner  » Gilles Clément.

Repos et lecture solitaire à l’ombre des arbres.

 

– Dans le jardin du temps, les saisons se succèdent en fonction des signes phénologiques depuis le perce-neige jusqu’au colchique, des primevères aux asters ou aux hellébores. Les insectes et les oiseaux trouvent ici leur nourriture tout au long de l’année. Des végétaux se sont invités apportés par les oiseaux ou par le vent, les graines ont germé naturellement, comme un noyer issu de fruits cachés ou encore des chênes ou des molènes. La seule question que se pose le jardinier en ces lieux : dois je conserver et laisser faire ou supprimer pour garder une cohésion à l’ensemble ? Car la différence entre la friche et le Jardin en Mouvement c’est que dans ce dernier, le jardinier garde la main et la sécateur  à la ceinture.

 

– Le jardin de la communication a été fortement réduit par la construction du bâtiment de l’Institut National de la Recherche Pédagogique appelée aujourd’hui IFE (Institut Français de l’Education). Ce jardin est un peu à l’écart de la circulation il est un peu plus secret ce qui lui permet d’abriter une ruche ou encore des berces, de nombreuses grandes berces du Caucase jugées indésirables et nuisibles dans de nombreux jardins publics. C’est dans cette partie méridionale que les expériences des jardiniers sont les plus nombreuses. En 2011  un essaim d’abeilles se pose sur le grillage de l’enclos et Michel Salmeron récupère délicatement les ouvrières et la reine. Depuis il est devenu apiculteur et les abeilles contribuent à la pollinisation naturelle. Non loin de là, un hôtel à insectes abrite grâce à ses sections de branches d’arbres morts, à de la  paille ou des tiges creusées de nombreux des insectes, des lézards ou autres créatures vivantes qui contribuent à la biodiversité de l’ensemble. Sous un arbre caché dans les buissons des palettes de bois, des fagots de branche, des restes de paille servent d’abri aux petits mammifères c’est le refuge du hérisson ou encore des rongeurs. De nombreux nichoirs à oiseaux sont également implantés sur les arbres.

 

Diversité savamment orchestrée dans le jardin de l’administration.

– Le jardin de l’administration est beaucoup plus strict, sous les fenêtres des bâtiments administratifs ont été disposés dans des rangées géométriques rigoureusement taillées, des végétaux classés selon leur couleur formant ainsi des parcelles de jardin jaune, rouge, bleu, blanc ou noir. Mais dans le concept du jardin en mouvement Michel Salmeron a du mal à contrôler ces couleurs et au fil du temps les essences se mélangent tout en essayant de maintenir une unité chromatique. Les haies de charmilles soigneusement taillées ne parviennent pas à a constituer des murs étanches pour les végétaux qui franchissent allègrement ces limites artificielles. Dans cette partie ci du jardin, derrière l’apparente rigueur géométrique du tracé orthogonal se glisse la fantaisie du jardinier, les hasards de la nature et du mouvement. De nouvelles graines apparaissent, de nouvelles plantes se développent, d’autres disparaissent au gré des saisons. Le jardinier se doit d’accompagner la dynamique naturelle et même en montrer la force et la détermination. Ce sont les principes du jardin en mouvement : ne jamais aller contre et suivre la logique dynamique des plantes.

 

  • « L’art de visiter un jardin »

 

Louisa Jones, paysagiste d’origine britannique habitant désormais le Languedoc signale dans son ouvrage « L’art de visiter un jardin » : « seule la véritable spontanéité biologique est source d’étonnement, garantie du futur. Le plaisir est là, pas dans l’aspect, mais dans la découverte et la protection des conditions de vie.

 

Michel Salmeron nous explique que cette plante est arrivée là toute seule et que la chaleur du mur l’aide à se développer. Elle est en pleine forme, sa pruine en témoigne, c’est un semis spontané. (Macleaya cordata)

Visiter un tel jardin nécessite un apprentissage une démarche, une rencontre, un dialogue avec le jardinier. Le novice a tout fait de juger par la négative cette friche apparente, cet amas de végétaux désordonné, ces mauvaises herbes et regrette peut-être un gazon tondu régulièrement, un jardin aux mêmes couleurs, aux mêmes saveurs tout au long de l’année. Mais ici le jardin est différent, il vit au rythme des saisons, au rythme des animaux et l’on respecte le cycle du végétal en respectant l’animal on respecte la biodiversité essentielle.

Le jardin de l’ENS comptait 216 espèces au 31 décembre 2000, elles représentent 40 % du fond patrimonial initial. Depuis, de nouvelles espèces sont arrivées spontanément et ont été introduites par la main de l’homme, telles des plantes aquatiques qui enrichissent une mare creusée en février 2007. 569 espèces sont aujourd’hui présentes. Une base de données est tenue à jour par l’équipe des jardiniers, elle figurait dans l’ancien site Internet de l’ENS mais la refonte du site l’a malheureusement fait disparaître. Souhaitons son retour.

 

La prairie n’est pas entièrement fauchée, ce qui permet le développement de fleurs ou de vivaces.

 

La gestion différenciée s’appuie sur une démarche qualité. Les traitements chimiques et les intrants sont proscrits. Le compost est fabriqué sur place grâce aux feuilles mortes, hampes sèches, tontes et broyats de ligneux qui se décomposent au pied des arbustes. Les jardiniers procèdent aux semis (malgré le déménagement de leur serre) ou boutures mais laissent faire la nature et les semis spontanés, ils repèrent les jeunes plantules et les préservent pour la saison suivante. Les allées sont désherbées manuellement, d’autres voudraient les goudronner afin de circuler en voiture aisément dans le jardin…

 

Le catalpa et ses immenses feuilles.

 

Un jardin modèle ? Un jardin à préserver à tout prix :

 

Ainsi ce jardin est un modèle du genre, modèle de gestion raisonnée, modèle de traitement des surfaces et des volumes, modèle du rapport à la nature. L’apport de Michel Salmeron et de son équipe est capital, le message de Gilles Clément et ses théories ont été pleinement assimilés et servent de modèle aux équipes de professionnels du jardin qui visitent désormais ce jardin référence. Espérons que ce lieu soit reconnu à sa juste valeur et que le « Juste Jardin »  soit préservé de nouvelles amputations ou de nouvelles décisions budgétaires drastiques qui compromettraient son avenir.

Quelle voie choisir pour l’avenir de ce jardin ? la voie juste semble la plus raisonnable.

 

 

Sommaire

Le Jardin de l’École (Olivier Faron)

Les jardiniers de l’anthropocène (Gilles Clément)

 

1. Le jardin comme source de vies

Les jardiniers de l’esprit

Les jardiniers à l’ouvrage

Germination / éclosion

Mixité, hybridation, essaimage et (trans)plantation

Un jardin pour quoi faire ? Enseigner au jardin au siècle dernier

Le jardin de l’ENS selon Gilles Clément.

 

2. Le jardin comme une symphonie

« Nouveau Monde » : du cloaque au jardin

Allegro vivace : le jardin en mouvement

Le juste métier de jardinier

Les justes principes

Plan du jardin

Quelques notes sur le jardin

Partition et répertoire

Les enfants terribles

Le club ENgraineS

« La symphonie pastorale »

L’harmonie des paysages

La polyphonie des sens

Avant le lever de rideau.…

Un jardin exemplaire

 

La Molène laissée là volontairement par les jardiniers comme un signe du mouvement et de la dynamique végétale.

3. Le jardin comme un théâtre

Jouer juste. Stars et seconds rôles

Le jardin en représentation. Double jeu

Mise en images

Mise en scène

Mise en musique

Des vagabondes au jardin planétaire

Et le « juste jardin » essaima…

 

Éloges et commentaires

Juste un dernier mot…

Dans l’allée désherbée à la main et ratissée, la jardinière a laissé volontairement la future molène pour l’an prochain. Un signe de la confiance en l’avenir de ce jardin ?

 

Bibliographie

Remerciements

En savoir plus :

http://www.ens-lyon.fr

Juin 2012 • Hors collection • 240 pages • ISBN 978-2-84788-364-0 • 21 x 27 • 28 euros ENS ÉDITIONS École normale supérieure de Lyon

15 parvis René Descartes Bâtiment Ferdinand Buisson

BP 7000 69342 Lyon cedex 07

Tous nos ouvrages sont disponibles en librairie

Commande en ligne au Comptoir des presses d’université :

http://www.lcdpu.fr

Diffusion | distribution : CID cid@msh-paris.fr

Le jardin du Musée archéologique de Syracuse : le parc de la Villa Landolina

Vous aimeriez tant voir Syracuse

Je vous propose la visite d’un petit jardin frais idéal à l’heure du pique nique ou de la sieste.

Syracuse est situé au Sud Est de la Sicile, sur le littoral. La ville est fondée par les grecs en 735 avant JC qui en font  un comptoir commercial actif bénéficiant d’un site portuaire abrité.

Les romains mettront la main sur la cité puis ce sera le tour des Barbares puis des byzantins, des arabes et enfin des normands. L’empreinte vénitienne est visible sur quelques bâtiments bordant le port.

Construit dans le parc de la Villa Landolina sur les plans de l’architecte Franco Minissi, le Musée archéologique Paolo Orsi  est le plus beau et le plus complet musée archéologique  de la Sicile ainsi que l’un des plus importants d’Europe. Il  a été conçu par l’architecte Franco Minissi qui l’a dissimulé dans la verdure du Parc de la Villa Landolina. Le musée a ouvert ses portes en 1988. Ici un hibiscus (hibiscus rosa sinensis).

Aux classiques oliviers (olea europea), pins d’Alep (Pinus Halepensis), arbre de Judée (Cercis silicastrum), la strate arbustive comporte de nombreux palmiers comme le palmier dattier (Phoenix dactilyfera) le palmier de Californie (Washingtonia filifiera), le palmier des Canaries (Phoenix canariensis).

C’est dans le jardin de la villa Landolina qu’est enterré le poète allemand Platen,  mort a Syracuse en 1835.  Sous l’allée des palmiers un certain nombre de sarcophages ou de sculptures antiques  sont déposés.

Le parc de la Villa Landolina est un jardin d’ombre typiquement méditerranéen, il accueille dans un fouillis savamment ordonné des arbres de la flore méditerranéenne élargie (comme au Parc du Rayol) dans le Var.

La strate arbustive est représentée par le laurier, le pittosporum (Pittosporum tobira), le laurier tin (Viburnum tinus). La strate herbacée est largement dominée par les acanthes (Acanthus mollis), les géraniums ou les pervenches.

Des vieux chênes verts (quercus ilex) aux racines débordantes sont entourés d’acacias robiniers (Robinia pseudoacacia). Quelques bambous s’insèrent dans le sous bois donnant un petit air de jungle tropicale.

Situé presque caché de la vue en arrière du parc, le musée est l’une des  références fondamentales pour la connaissance de la période préhistorique jusqu’à l’époque de la colonie sicilienne de Syracuse.

Ce jardin est un jardin d’ombre contraire à l’image que l’on se fait du jardin méditerranéen. Les cactées y sont absentes, en revanche quelques agrumes s’y développent.

Xavier Nava Landolina  ( Catane , 17 Février 1743 – Syracuse , 1814 ) était un archéologue italien . La villa Landolina éponyme est au bout de cette allée.

De nombreux bancs permettent de se reposer en sortant du musée.

La source Aréthuse  est une source d’eau douce, sur la presqu’ïle d’Ortygie au sud du parc de la villa Landolina. Elle a tenu dans les temps anciens un rôle important dans l’établissement des premiers habitants. L’existence de la source est liée à une légende. Aréthuse, nymphe de Diane chasseresse persécutée par l’amour d’Alphée, demande de l’aide à la déesse qui lui permit une évasion souterraine. Elle a alors atteint l’île d’Ortigia au sud de Syracuse, et la nymphe se transforma en une source. De gigantesque plants de papyrus (Cyperus papyrus) poussent dans cette fontaine. La redécouverte du papyrus à Syracuse est due à Saverio Landolina qui au XVIIIe siècle, réévalue la présence de la plante, utilisée jusqu’à présent à des fins décoratives par la population locale,  il fut capable de reproduire le processus de fabrication du  papier.

Selon certaines hypothèses, la plante a été importée d’Egypte en 250 avant JC, peut-être envoyée par Ptolémée II , selon d’autres hypothèses ce seraient les Arabes qui l’introduisirent en Sicile. Les habitants de Syracuse l’appellent la peruca.

Depuis 2005, son centre historique fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco.

Pour découvrir d’autres jardins siciliens :

Le jardin des simples du Musée de l’APHP à Paris.

Je vais vous présenter un modeste jardin situé dans le centre de Paris et que peu de personnes connaissent.

Les haies de buis enserrent les 65 variétés de plantes médicinales.

Il s’agit d’un jardin des simples à savoir des plantes médicinales créé en 2002 dans la cour de l’Hôtel de Miramion en collaboration avec le Service des Parcs et jardins de l’AP-HP, afin de faire découvrir quelques-unes des plantes cultivées pour leurs vertus curatives dans les hôpitaux d’autrefois.

la pharmacopée

le Musée des L’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris a aménagé un jardin de 65 plantes médicinales dans une modeste cour près de Notre Dame de Paris. L’Hôtel de Miramion date du XVII° siècle et donne sur une cour au Nord avec le Jardin des Simples et sur un jardin d’agrément au sud qui ne se visite qu’exceptionnellement, alors que le jardin des simples est ouvert au public.

De dimension modeste le premierjardin est divisé en 4 parties :

le jardin vu de dessus. Source APHP

Quatre allées gravillonées formant une croix sont tracées :

Elles symbolisent les quatre fleuves du paradis et représentent également pour les auteurs chrétiens du Moyen Age quatre vertus :

la justice, la prudence, la tempérance et la force.

Deux diagonales recoupent le jardin carré, elles représentent l’homme.

Au centre du carré un cercle compose le rond central :

Point de réunion de la croix et des diagonales, il symbolise la fontaine de vie vers laquelle allaient les pensées des moines, premiers médecins d’Europe.

les santolines argentées (Santolina Chamaecyparissus) stimulant digestif et vermifuge forment une autre série de haies basses.

La prédominance du chiffre 4 et de ses multiples :

Chiffre de la perfection divine au Moyen Age, il se rattache, dès l’Antiquité, aux éléments qui composent l’univers : l’eau, la terre, l’air et le feu. Dans la Grèce antique, Hippocrate chercha à montrer que ces éléments pouvaient avoir une influence sur l’équilibre des humeurs et donc sur la santé, principe encore retenu au Moyen Age.

Au premier plan le massif 11 avec de la sauge (Salvia Officinalis) sédatif, antispasmodique, le souci (Calendual Officinalis) antisceptique et antispasmodique. A l’arrière plan la rubharbe Rheum Rebarbatum apéritive, laxative, tonique et vermifuge.

Pour répondre à la demande des médecins, des jardins botaniques et pharmaceutiques, où les plantes sont soigneusement étiquetées, sont crées au sein des hôpitaux. Le Jardin des Plantes de Montpellier est un des plus anciens.

Les collections de pharmacie

l’Apothicairerie générale des hospices civils de Paris, ancêtre de la Pharmacie centrale. Elle a pour mission de produire, conserver et distribuer les médicaments aux hôpitaux parisiens. Installée en 1812 dans l’hôtel de Miramion,

la pharmacopée médiévale se divise en six registres :

  •  contre la fièvre ;
  •  les plantes de femmes ;
  •  les plantes vulnéraires ;
  •  les purges ;
  •  les maux de ventre ;
  •  les antivenimeuses. »

http://archives.aphp.fr/Le-jardin-des-simples.html?article

L’Hôtel de Miramion constitue un véritable trait d’union entre la Pharmacie centrale des hôpitaux qu’il a abritée de 1812 à 1974 et le Musée de l’AP-HP, installé entre ses murs depuis 1934.

En France le jardin de plantes médicinales ou jardin de simples, a pour origine l’« herbularius » des cloîtres du Moyen Age.

C’est pour permettre au visiteur de retrouver quelques-unes des plantes cultivées pour leurs vertus curatives dans les hôpitaux d’autrefois que le Musée a aménagé dans la cour de l’Hôtel de Miramion un jardin qui emprunte aux symbolismes philosophiques et théologiques des différents types de jardins médiévaux.

 Pour télécharger la notice complète

Coordonnées

47 quai de la Tournelle Hôtel de Miramion
Paris 5ème 75005

Téléphone renseignement

01 40 27 50 05

Site internet

www.aphp.fr/musee

courriel

musee.ap-hp@sap.aphp.fr

Moyens d’accès

M10 : Maubert-Mutualité, M4 : Cité, Saint-Michel

 

 

Planter ses tomates cerises.

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Il existe deux possibilités pour planter des tomates cerises : si vous ne disposez de guère de place, mieux vaut adopter la plantation en pot mais attention il faudra arroser régulièrement, fertiliser et tuteurer. Pour un blacon ou une terrasse c’est faisable.

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La deuxième possibilité c’est la pleine terre, la plus répandue et la plus logique. Au JDM le jardin d’ornement et le jardin potager cohabitent sans problème/

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Un petit truc de jardinier bio et naturel : coupez quelques tiges d’ortie afin de les enfouir avant la plantation des jeunes pieds.

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On peut aussi les hacher afin d’accélérer leur décomposition.

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Ne pas hésiter à bien enfoncer le pied dans un terre retournée et amendée ici par du compost.

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Une fois la plantation effectuée il faut tuteurer les pieds car la tomate plie facilement et les jeunes plants sont très fragiles. En vue d’un été sec il est prudent de pailler le pied des tomates afin de réduire les arrosages. Ici j’ai utilisé de broyage récent de tailles des arbustes de printemps (lilas par ex)

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Dans un deuxième secteur j’ai testé le bois de cèdre de l’atlas broyé mécaniquement, un élagueur en avait laissé un stock dans le bois voisin. L’odeur n’est pas désagréable et faisant fuir parait il, les mites, peut-être cela aura t-il un effet sur les insectes prédateurs.

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Rapidement la feuille broyée va jaunir et le paillis va s’uniformiser. Il faut arroser au pied de la tomate sans mouiller le feuillage/

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Il n’ y a plus qu’à attendre la récolte.

Nous sommes le 3 Mai 2011sur cette photo cette année est particulièrement chaude, il faudra peut-être retarder un peu les autres années pour éviter les derniers coups de froid.

Si vous avez loupé les épisodes des semis remontez de quelques notes sur ce blog.

Semer des tomates cerises et les transplanter.

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Semées à la fin du mois de Janvier les tomates sont restées au chaud pour germer.

Nous sommes maintenant le  27 Février, les plants ont grandi.

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Il est donc temps de les repiquer.

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attendre que la plante ait 3 ou 4 feuilles et des petites racines développées.

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Un mélange de terreau tamisé va les accueillir pour les semaines à venir.

Les plants ont quitté l’appartement chauffé pour rejoindre la serre froide mais hors gel.

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On peut opter pour des plaques entières assez pratiques ou pour des godets inividuels.

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Les pots de fromage blanc en faisselle font aussi l’affaire. Nous sommes maintenant le  27 Mars. La serre est encore isolée, mais non chauffée.

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Les variétés sont étiquetées par catégorie. Ce sont toutes des tomates cerises. Les graines sont récoltées au JDM , l’année précédente.

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Le 22 Avril, il est encore trop tôt pour planter en extérieur ici à 600 m d’altitude.

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Le 25 Avril les plantes continuent leur croissance, il faut aroser régulièrement sans mouiller le feuillage.

Certains plants commencent à se courber cherchant la lumière, il faut tuteurer, les plus tordues. A ce stade les plants sont fragiles et peuvent se briser ou se pencher facilement.

Dans quelques temps il faudra planter en pleine terre.

La récolte sera pour plus tard.

Inutile de préciser que toute la filière est bio.

La suite, bientôt.

Fête des plantes 2011 à St Etienne

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Cette année le JDM (le Jardin de Marandon) était à nouveau présent à la Fête des Plantes de St Etienne.

 

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Cette fête est entièrement gratuite et ouverte à tous. Elle est devenue un rendez vous incontournable des stéphanois.

 

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Depuis quelque temps la serre se remplissait de boutures, semis ou plantations diverses. Bichonnées tout l’hiver, les cactées étaient fin prêtes. Démarrées fin Janvier les tomates ressemblaient enfin à quelque chose.

 

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Je retrouvais ma place habituelle en compagnie d’une autre jardinière qui comme moi adore vendre, échanger, trouver de nouvelles plantes et discuter avec les passionnés.

 

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Pour moi le principe est simple, je vends et je rachète dans la foulée chez les professionnels qui se tiennent dans un autre endroit.

 

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Ils sont bien organisés, disposent d’un stock impressionnant et ont beaucoup plus de succès que les amateurs. Leurs prix sont en conséquence.

 

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Cette année je fus un peu déçu car les fournisseurs vraiment intéressants manquaient à l’appel. J’ai cherché les roses Fabien Ducher, cet obtenteur régional digne descendant d’une dynastie de rosiériste de la région lyonnaise n’avait pas fait le déplacement.  Se réserve t-il pour des fêtes payantes et plus prestigieuses comme celle de St Priest à côté de Lyon ?

 

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De même les fuchsias des Dombes n’avaient pas fait le déplacement. Dommage je pensais agrandir ma collection.

 

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J’ai quand même trouvé des variétés de tomates noires, des Coeurs de Marie rose et des blancs. J’ai acheté 3 jourbarbes, une euphorbe,  une variété d’epiphyllum jaune assez rare parait il .

 

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J’ai craqué pour un panier ardéchois qui me rappelle ceux de mon arrière grand oncle.

broyage des végétaux : achat et test d’un broyeur

Mars est le mois de la taille et de l’élagage. Au JDM on a du bouleau ou plus exactement du boulot en ce moment.

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La sève n’est pas encore montée dans les arbres, les feuilles sont tombées sur les caduques.

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Cela permet d’y voir plus clair et de prendre les décisions qui s’imposent pour l’entretien.

Le 2 Mars il fut donc décidé de tailler les bouleaux qui font trop d’ombre sur la pelouse et sur les plate bandes de rosiers.

broyeur-a-marandon-02.1299264241.jpgL’échelle  L’échelle permet d’atteindre les branches et de dégager le lierre qui commence à tout envahir.
Le problème de ce genre d’opération, c’est que l’on se retrouve vite avec une montagne de déchets verts.

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Les branches ont beau ne pas avoir leurs feuilles, le volume à évacuer est vite conséquent.
Je pensais depuis longtemps acheter un broyeur de végétaux, mais le prix m’en avait dissuadé.

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Je voulais louer mais la location de 60 à 80 € par jour est vite amortie.

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Le lendemain, j’ai craqué et j’ai filé dans la grande surface toute proche pour acquérir un broyeur électrique.

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Destiné à broyer des branches de 4 cm maximum, il est équipé d’un moteur de 2400 Watts et d’un réglage de coupe.

Fabriqué en Chine naturellement, je ne me fais guère de doute sur sa longévité.
Mais bon j’ai attaqué mon tas de déchets de branches.

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La première coupe est un peu décevante en fait ce broyeur ne fait pas de coupe franche comme avec les machines des professionnels mais il est amplement suffisant pour broyer ou hacher les déchets et ainsi réduire leur volume.

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Mon but n’est pas de disposer d’un paillage esthétique mais plutôt de composter rapidement les déchets verts et enrichir par la suite le jardin.

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Les déchets de bouleau sont verts avec beaucoup de sève, mais cela n’est pas gênant, c’est du BRF (Bois Raméal Fragmenté ) qui finalement sera très utile.

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Les grosses branches sont mises de côté elles seront brûlées plus tard dans le brasero pour les soirées d’été qui sont souvent fraîches en Juin.

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Un tas de branches comme celui ci est traité en 10 minutes sans effort. Le seul défaut de ce type de broyeur concerne les matières molles (les tiges de graminées de petite taille par ex) il faut des branches pour les entraîner et l’orifice du broyeur est de petite taille.

Il est relativement silencieux et son prix de 129 € est attractif, alors pourquoi pas vous ?