Le Jardin Hanbury, un jardin anglais en territoire italien : 2° partie

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Petite visite virtuelle de ce beau jardin botanique. Article rédigé à l’aide de Chat GPT et de la brochure officielle de la visite.

Un jardin d’acclimatation

Au cœur de la Riviera italienne, niché entre le ciel azur de la Méditerranée et les montagnes en toile de fond, se trouve un trésor botanique époustouflant : le Jardin Hanbury. Avec une histoire riche remontant au XIXe siècle et une collection diversifiée de plantes exotiques provenant des coins les plus reculés du globe, ce jardin enchanteur offre une expérience inoubliable pour les amoureux de la nature et les passionnés de jardinage. Dans cet article, plongeons-nous dans l’histoire du Jardin Hanbury et explorons les merveilles botaniques qui attendent ceux qui osent s’aventurer dans ce paradis végétal.

F Arnal 2019

L’histoire fascinante du Jardin Hanbury

Le Jardin Hanbury tire son nom de la famille Hanbury, des passionnés de botanique et d’exploration qui ont créé ce refuge luxuriant au XIXe siècle. Sir Thomas Hanbury, un industriel britannique, tomba amoureux de la Riviera italienne et décida d’y créer un jardin exotique unique en son genre. Les terrasses en pente douce du jardin offrent des vues panoramiques sur la mer, créant un cadre idéal pour l’expérimentation botanique.

Pour le détail de l’histoire du jardin, retour vers la 1° Partie.

Un voyage botanique autour du monde

La véritable magie du Jardin Hanbury réside dans sa collection exceptionnelle de plantes provenant des quatre coins du globe. Des palmiers majestueux venus des îles lointaines du Pacifique aux cactus imposants des déserts d’Amérique du Nord, chaque recoin du jardin réserve une surprise nouvelle. Les visiteurs peuvent se perdre dans un labyrinthe de sentiers sinueux, découvrant des plantes rares et exotiques qu’ils n’auraient jamais imaginé voir en Italie.

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Points forts de la visite

  1. Terrasses en cascade : Les terrasses soigneusement aménagées descendent jusqu’à la mer créant un environnement unique pour les plantes, permettant à chacune de profiter du climat optimal et de la vue sur la mer.
  2. Fontaines et sculptures : En plus de la flore, le jardin est agrémenté de fontaines apaisantes et de sculptures artistiques, ajoutant une dimension visuelle et auditive à l’expérience.
  3.  Constructions décoratives : tout au long du parcours on découvre des temples ou mausolées ainsi que des petits pavillons.  De part et d’autre de l’’axe central du Jardin Hanbury, une succession de constructions apportent une révélation progressive pour les visiteurs qui se laissent guider par les chemins sinueux.
  4. La diversité botanique de ce jardin d’acclimatation. Les jardins abritent des milliers d’espèces botaniques (presque 6000 catalogués en 1912), principalement d’origine tropical et subtropicale, organisé par les zones de groupe botanique. Outre sa beauté visuelle, le Jardin Hanbury joue un rôle essentiel dans la recherche botanique et la préservation des espèces. Il est racheté pat l’État italien en 1960 et depuis 1987, confié à l’Université de Gènes pour ses collections botaniques.
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La visite du Jardin Hanbury est bien plus qu’une simple escapade botanique ; c’est un voyage à travers le temps et l’espace, où chaque plante raconte une histoire de découverte et d’aventure. En se promenant dans ses allées ombragées et en admirant la diversité des plantes qui prospèrent en harmonie, on peut ressentir la passion et l’engagement qui ont été investis pour créer cet endroit extraordinaire. Une visite au Jardin Hanbury est un hommage à la curiosité humaine et à la beauté de la nature, un rappel que même dans le monde moderne, des trésors intemporels attendent d’être découverts.

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L’Éclat botanique du Jardin Hanbury : un monde de diversité Végétale

Le Jardin Hanbury, situé sur la Riviera italienne, n’est pas seulement un lieu de beauté pittoresque, mais également un sanctuaire botanique qui abrite une incroyable variété de plantes provenant des coins les plus éloignés du globe. Les spécificités botaniques qui font du Jardin Hanbury une destination exceptionnelle pour les amateurs de plantes et les chercheurs en botanique sont un héritage de la collecte mondiale des frères Hanbury, de Ludwig Winter et de Dorothy Hanbury. Aujourd’hui l’Association des Amis du Jardin Hanbury continue les animations et les études scientifiques et entretient la mémoire des lieux..

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Un pot-pourri de plantes exotiques

Une des caractéristiques les plus remarquables du Jardin Hanbury est sa collection de plantes exotiques venues de tous les horizons. Des palmiers majestueux aux feuillages luxuriants aux cactus épineux des régions arides, le jardin est un melting-pot de la diversité végétale de notre planète. Les visiteurs peuvent se promener à travers des écosystèmes simulés, passant d’une région botanique à une autre en quelques pas seulement.

Adaptation à l’environnement méditerranéen

Le Jardin Hanbury met en valeur une gamme impressionnante de plantes qui ont réussi à s’adapter aux conditions méditerranéennes parfois difficiles. Les oliviers torsadés, les agaves robustes et les lavandes parfumées font partie de la riche palette de végétation méditerranéenne présente dans le jardin. Ces plantes résilientes témoignent de la capacité de la nature à s’adapter et à prospérer dans des environnements variés.

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Jardinage écologique et durable

Le Jardin Hanbury est également un exemple inspirant de jardinage écologique et durable. Les responsables du jardin ont cherché à minimiser l’impact environnemental en utilisant des pratiques respectueuses de l’environnement telles que la conservation de l’eau, le compostage et la préservation des espèces indigènes. Ce modèle de jardinage durable montre comment les amoureux des plantes peuvent contribuer positivement à la préservation de notre planète.

Contributions à la recherche botanique

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Outre sa beauté visuelle, le Jardin Hanbury joue un rôle essentiel dans la recherche botanique et la préservation des espèces. Il participe à des programmes de préservation et de propagation des plantes en voie de disparition, contribuant ainsi aux efforts mondiaux visant à sauvegarder la biodiversité. Des botanistes et des chercheurs du monde entier viennent étudier et documenter la riche collection de plantes du jardin, contribuant ainsi à notre compréhension de la diversité végétale.

L’Étonnante collection de succulentes au Jardin Hanbury

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Au cœur du Jardin Hanbury, un monde enchanté de plantes succulentes vous attend. Connues pour leur capacité à survivre dans des environnements arides grâce à leurs réserves d’eau, les succulentes forment une partie essentielle de la riche diversité botanique de ce jardin.

Une collection variée de formes et de couleurs

Le Jardin Hanbury abrite une collection étonnante de succulentes, allant des petites haworthias aux imposantes agaves. Chaque plante présente des formes, des textures et des couleurs qui captivent l’œil et stimulent l’imagination. Des agaves aux feuilles dentelées ressemblant à des œuvres d’art sculptées par la nature aux echeverias aux nuances de rose et de bleu poudré, chaque coin du jardin offre une nouvelle surprise.

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Adaptation ingénieuse aux conditions méditerranéennes

Les succulentes du Jardin Hanbury ont évolué pour survivre aux rigueurs du climat méditerranéen, caractérisé par des étés chauds et secs. Leurs feuilles charnues, qui agissent comme des réservoirs d’eau, leur permettent de prospérer même lorsque les précipitations sont rares. Cette adaptation ingénieuse aux conditions environnementales en fait des choix idéaux pour orner les paysages méditerranéens et inspirer les amateurs de jardinage.

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La collection d’agrumes éblouissante du Jardin Hanbury

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Il faut dévaler de nombreuses marches et rejoindre le bas du jardin Hanbury si l’on veut entrevoir les premiers fruits d’or. On entre alors dans la «Piana» – la plaine -, située peu ou prou au niveau de la mer. Entre novembre et février, des agrumes de tout poil y sont légion. Parmi lesquels de véritables raretés.

Aujourd’hui, ladite collection est composée d’un peu moins de 300 arbres et de 73 espèces différentes.

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«On s’attache à la maintenir. Quand les plantes sont vieilles, on cherche des variétés anciennes dans les pépinières pour les remplacer», souligne Daniela Guglielmi, responsable de la communication à Hanbury. Précisant qu’il existe dans le jardin un laboratoire de conservation des graines. «Traditionnellement, on a des accords avec les jardins du monde entier pour en échanger en cas de besoin.»

Source Nice Matin

Un patrimoine méditerranéen vivant

Le climat méditerranéen se prête parfaitement à la culture d’agrumes, et le Jardin Hanbury en est un témoin vivant. Des citronniers aux oranges amères, en passant par les mandariniers et les pamplemoussiers, cette collection nous ramène aux racines de la région et à son histoire intimement liée aux agrumes.

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Une palette de saveurs et d’arômes

La collection d’agrumes du Jardin Hanbury ne se limite pas aux variétés classiques. On y trouve une multitude de variétés rares et exotiques (Citrus aurantium Bizzaria, Citrus limon Canaliculata, Citrus lumia, Citrus lumia pyriformis, Citrus medica Firenze, Citrus myrtifolia, Fortunella margarita., Main de Bouddha), chacune avec ses propres caractéristiques de goût et d’arôme. Des oranges juteuses aux notes sucrées, aux citrons zesteux aux nuances acidulées, chaque fruit offre une expérience gustative unique.

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Citrus japonica a été introduit en mars 1869 par Sir Thomas Hanbury à Shanghai. C’est un petit arbuste ou un arbre, avec des fruits de la taille d’une noix. La forme connue sous le nom de « doigts de Bouddha » a été reçue par l’intermédiaire de M. Artindale, de Shanghai, en avril 1880. Dans cette plante, les fruits, les carpelles ne sont pas unis au sommet, mais libres comme les doigts tendus d’une main. L’arbre produit constamment de tels fruits. Des anomalies similaires sont également connues dans les Lemon.

Source : Hortus Mortolensis, Enumeratio Plantarum in Horto Mortolensi Compilé par Alwin Berger 1912

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Cultiver et préserver la tradition

Le Jardin Hanbury joue un rôle vital dans la préservation de la tradition de culture d’agrumes dans la région méditerranéenne. En conservant et en cultivant des variétés anciennes et locales, le jardin contribue à maintenir vivante une pratique agricole qui remonte à des générations. Depuis douze ans, les responsables du jardin Hanbury ont fait le choix de ne plus utiliser de produits chimiques. Pour protéger les agrumes des ravageurs, les jardiniers utilisent ainsi des remèdes biologiques: l’introduction d’autres insectes.

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La magie des fontaines et la découverte de l’Axe Central au Jardin Hanbury

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Le Murmure magique des fontaines

Dès que l’on pénètre dans le jardin, le doux murmure des fontaines crée une ambiance apaisante. Les fontaines du Jardin Hanbury ne sont pas seulement des éléments décoratifs, mais aussi des créateurs d’atmosphère. Leur bruit apaisant évoque une sensation de calme et de tranquillité, invitant les visiteurs à se détendre et à se perdre dans la contemplation.

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Fontaines artistiques éparses

Le jardin est ponctué de fontaines artistiques comme la fontaine du Dragon.

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Au centre la vasque se trouve un bronze japonais que Thomas Hanbury avait acheté chez un antiquaire à Kyoto. Chaque fontaine offre une perspective unique sur l’harmonie entre l’eau et la nature. Des fontaines en forme de sculptures abstraites aux bassins aux motifs géométriques, chaque élément aquatique ajoute une touche d’esthétisme et renforce l’ambiance magique qui règne dans le jardin.

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La Découverte de l’Axe Central

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L’axe central du Jardin Hanbury est une révélation progressive pour les visiteurs qui se laissent guider par les chemins sinueux. Conçu avec soin, cet axe relie les différents espaces du jardin de manière harmonieuse. Tout en suivant cet axe, les visiteurs sont invités à découvrir des vues pittoresques, des perspectives changeantes et des compositions végétales en constante évolution.

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L’Élégant Mausolée Mauresque du Jardin Hanbury

Un chef-d’oeuvre d’inspiration mauresque

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Le Mausolée Mauresque du Jardin Hanbury est un exemple spectaculaire de l’architecture mauresque, caractérisée par ses motifs géométriques, ses arcs élégants et ses détails minutieusement sculptés. Inspirée par les influences orientales et méditerranéennes, cette structure ajoute une dimension culturelle et artistique au jardin botanique. Il a été projeté et édifié par l’architecte Pio Soli de Sanremo en 1886. Les cendres de Thomas Hanbury et de sa femme Katherine sont ensevelies sous son sol.

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Un témoin de l’histoire et de l’exotisme

Le Mausolée Mauresque rappelle l’ère de l’engouement orientaliste du XIXe siècle, où l’Europe était captivée par les cultures exotiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Cet édifice témoigne de l’intérêt pour l’art et l’architecture mauresque qui ont influencé de nombreux aspects de la culture européenne à l’époque.

Des détails élaborés et symboliques

Chaque détail du Mausolée Mauresque est une œuvre d’art en soi. Les motifs géométriques complexes, les azulejos colorés et les formes architecturales uniques créent une esthétique visuelle riche et captivante. De plus, ces détails peuvent également avoir des significations symboliques liées à la culture mauresque, ajoutant une couche de profondeur à l’édifice.

La beauté intemporelle de la prairie et du rivage au Jardin Hanbury

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Le charme de la prairie

La prairie du Jardin Hanbury est une invitation à la tranquillité et à la contemplation. Les herbes ondulent doucement au gré du vent, créant un tableau vivant en constante évolution. Les fleurs sauvages qui émergent de la prairie ajoutent des touches de couleur vibrante à cette toile naturelle. La prairie offre un refuge pour les visiteurs en quête de solitude et de communion avec la nature.

Un lien avec la Terre : la prairie et la biodiversité

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La prairie du Jardin Hanbury n’est pas seulement une vision pittoresque, mais aussi un habitat vital pour de nombreuses espèces. Les insectes butineurs, les oiseaux chanteurs et d’autres créatures trouvent refuge dans ce coin de nature préservée. La prairie incarne l’importance de préserver des espaces naturels non seulement pour leur beauté, mais aussi pour la biodiversité qu’ils abritent.

L’appel apaisant du rivage

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En aval, le rivage du Jardin Hanbury est une évasion vers le monde serein de la mer Méditerranée. Les visiteurs peuvent se promener le long du rivage, se connectant avec la nature et la contemplation paisible qu’elle inspire.

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L’union de la Terre et de la mer

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La prairie et le rivage du Jardin Hanbury symbolisent l’union poétique entre la terre et la mer. Ces deux éléments de la nature se rencontrent harmonieusement, créant un équilibre visuel et émotionnel. Cette union évoque également l’importance de la conservation côtière et de la préservation de la beauté naturelle pour les générations à venir.

Découverte du Palais et de ses abords au Jardin Hanbury

Un voyage dans le temps : Le Palais Hanbury

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Le palais du Jardin Hanbury a été érigé au XIXe siècle et incarne une époque de raffinement et d’opulence. Construit dans un style architectural classique, le palais témoigne du goût et du luxe de l’époque victorienne. Chaque pierre et chaque détail reflètent l’histoire et le patrimoine de la région, offrant aux visiteurs un aperçu captivant du passé.

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Les jardins en extase : Les abords du Palais

Les abords du palais du Jardin Hanbury sont une extension somptueuse du raffinement architectural. Les jardins sont aménagés avec soin pour compléter l’esthétique du palais tout en créant un lien harmonieux avec la nature environnante. Des allées bordées de haies soignées aux fontaines ornementales, chaque élément paysager est conçu pour offrir une expérience visuelle exceptionnelle.

Perspectives pittoresques : Les vues depuis le Palais

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La Loge en marbre adossée au Palazzo a été adjointe pendant les restaurations et l’agrandissement de l’édifice qui ont eu lieu en 1876. Le palais du Jardin Hanbury offre des vues imprenables sur les terrasses en cascade et la mer Méditerranée étincelante. Les fenêtres du palais encadrent des panoramas pittoresques qui évoquent une sérénité intemporelle.

L’équilibre entre passé et présent

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Bien que le palais soit une relique du passé, il est entouré d’une végétation luxuriante et vivante qui crée un équilibre parfait entre le temps présent et l’histoire. Les jardins soigneusement entretenus et les sentiers ombragés invitent les visiteurs à se perdre dans une fusion harmonieuse entre la nature et l’architecture.

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La Collection de roses envoûtante du Jardin Hanbury

Déjà en 1867, l’année de la fondation des jardins, Thomas Hanbury a introduit les premières roses à Mortola, en les faisant venir du jardin de Clapham Common en Angleterre. D’autres roses ont été achetées en Italie, en France et en Allemagne ou introduits à partir de semences d’autres jardins botaniques. En décembre 1874, Sir Thomas a commandé 3 000 plantes de variétés ornementales aux pépinières Nabonnand de Golfe-Juan, sur la Côte d’Azur toute proche. La collection, comme suit, comprenait à la fois des roses botaniques, dont beaucoup sont d’origine chinoise, et des variétés d’origine horticole.

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Des parfums enivrants

L’une des caractéristiques les plus enchanteresses de la collection de roses du Jardin Hanbury est son parfum enivrant. Alors que vous vous promenez parmi les massifs de roses, les arômes subtils et délicats vous enveloppent, créant une expérience sensorielle magique. Chaque variété de rose ajoute une note unique à la symphonie olfactive du jardin.

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La pergola est couverte par Rosa Banksiae var. Lutea. Sur le côté on peut découvrir Rosa x fortuniana découverte par M Fortune en Chine et introduite en Angleterre en 1845. IL est à noter que le rosier de Banks Rosa Banksiae forma lutescens provenant de Chine a été introduit en Europe par Thomas Hanbury. On retrouve également des roses anciennes comme Rosa Lafolette ou le magnifique Banks Purezza

Découverte en remontant de la Casa Rustica au Jardin Hanbury

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Une retraite champêtre

La Casa Rustica du Jardin Hanbury (1886) est bien plus qu’un simple bâtiment. C’est une retraite champêtre qui évoque une ambiance paisible et détendue. Cet édifice a été réalisé pour être le siège des activités scientifiques et le siège de la direction du jardin. Aujourd’hui c’est un petit musée avec des collections botaniques et d’anciens outils. Au premier étages se trouve l’herbier qui abrite le patrimoine botanique et historique du jardin. Les éléments architecturaux rustiques, tels que les murs en pierre et les tuiles en terre cuite, créent une esthétique qui s’intègre harmonieusement avec la nature environnante.

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Un hommage au mode de vie méditerranéen

La Casa Rustica célèbre le mode de vie méditerranéen, où l’extérieur et l’intérieur se fondent en une seule entité fluide. Les terrasses ombragées, les arches en pierre et les détails décoratifs rappellent les traditions architecturales de la région, tout en offrant un espace accueillant pour se détendre et se ressourcer.

Fleurs et Fruits Saisonniers au Jardin Hanbury : Un Voyage à Travers l’Année

Quand visiter Hanbury ?

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Les photos prises ici datent de Février 2019 , mais le jardin est intéressant toute l’année en dehors des périodes trop chaudes ou trop sèches.

Le jardin n’est pratiquement jamais sans fleurs. Fin septembre peut être considéré comme le moment le plus ennuyeux, mais dès que les pluies automnales s’installent, la floraison commence et se poursuit à une échelle de plus en plus grande jusqu’à mi-avril ou début mai. Ensuite, presque chaque plante est en fleur ; les caractéristiques les plus marquées étant des branches gracieuses de la rose jaune Banksiae unique, La rose jaune de Fortune, le Pittosporum au doux parfum, le merveilleux Cantua huxifolia cramoisi, et les pointes bleues de l’Echiium des Canaries.

Source : Hortus Mortolensis, Enumeratio Plantarum in Horto Mortolensi Compilé par Alwin Berger 1912

Le Jardin Hanbury, avec sa riche diversité botanique, offre une expérience en constante évolution tout au long de l’année. Chaque mois apporte son lot de couleurs, d’arômes et de textures uniques, révélant la beauté changeante de la nature. Dans cet article, nous partirons pour un voyage mois par mois à travers les fleurs et les fruits du Jardin Hanbury.

Janvier : Éclats d’Hiver

En janvier, le Jardin Hanbury est doucement bercé par la saison hivernale. Les camélias apportent des touches de couleur avec leurs pétales délicats, tandis que les agrumes et avocats commencent à mûrir, offrant des touches de vitalité dans les rangées d’arbres fruitiers. Acacias (Acacia Hanburyana),, aloès, roses sauges d’origine sud-américaine

Février : Les Premières Lueurs du Printemps

Alors que l’hiver se retire, les premiers signes du printemps apparaissent. Les amandiers en fleurs ajoutent une douceur subtile au paysage, tandis que les primevères et les jonquilles égayent les massifs de fleurs. , roses, narcisses, jacinthes, iris,amandiers, camélias ;

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Mars : L’Éclat Printanier

Mars marque l’explosion de couleurs printanières au Jardin Hanbury. Les cerisiers en fleurs créent un spectacle enchanteur, les iris et les jacinthes ou iris ajoutent des teintes vives, et les premières roses commencent à épanouir leurs pétales veloutés.

Avril : Une Toile de Fleurs

En avril, le jardin est une toile vibrante de fleurs. Les tulipes peignent les massifs de couleurs variées, les glycines parfument l’air de leur fragrance envoûtante, et les clématites grimpent le long des treillis avec grâce. Les rosiers de Banks commencent leur floraison ainsi que les cistes.

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Mai : L’Apogée de la Floraison

Le mois de mai est un festival de fleurs au Jardin Hanbury. Les rhododendrons offrent une symphonie de couleurs vives, les pivoines déploient leurs pétales somptueux, et les rosiers sont en pleine floraison, créant des cascades de roses délicates. bignones, roses, jasmins, passiflores, seringats, deutzias, brugmansia, Strelizia…

Juin : L’Arrivée de l’Été

Avec l’arrivée de l’été, les massifs de fleurs s’animent de vie. Les lavandes et les santolines diffusent leurs parfums envoûtants, les agapanthes apportent des touches d’azur, et les premiers fruits mûrissent sur les arbres. Jacaranda, albizzia yucca…

Juillet : Le Spectacle Estival

Juillet est le mois où le Jardin Hanbury est à son apogée estivale. Les bougainvillées éclatent de couleurs vives, les hibiscus ajoutent des touches exotiques, et les arbres fruitiers portent leurs premiers fruits juteux. Cycas, érytrines,

Août : La Richesse de l’Été

En août, le jardin est un tableau luxuriant de verdure et de couleurs. Les dahlias ajoutent une profusion de formes et de teintes, les figues commencent à mûrir sur les arbres, et les massifs de fleurs sont un ravissement pour les yeux.

Septembre : La Douce Transition

Avec le début de l’automne, septembre apporte une douce transition au Jardin Hanbury. Les asters et les chrysanthèmes prennent le relais, ajoutant des touches de couleur automnale, tandis que les derniers fruits de l’été sont récoltés.

Octobre : Les Teintes de l’Automne

En octobre, le Jardin Hanbury se pare des teintes chaudes de l’automne. Les érables japonais et les vignes vierges offrent un spectacle de feuilles flamboyantes, et les dernières fleurs d’été ajoutent des touches de couleur persistante.

Novembre : La Quiétude de la Fin d’Année

En novembre, le Jardin Hanbury entre dans une période de quiétude. Les cyclamens ajoutent des touches de couleur délicate, tandis que les agrumes continuent de mûrir, ajoutant une touche de fraîcheur parfumée. les fruits des agrumes commencent à murir, rejoignant les arbouses ou les grenades.

Décembre : Le Charme Hivernal

L’année se termine au Jardin Hanbury avec un charme hivernal. Les camélias reprennent leur rôle de protagonistes, ajoutant une élégance sobre.

Le parcours de la visite du jardin est libre (Tarif · Billet simple complet : 9,00 €) et on se perd facilement dans les allées avançant au hasard de la sérendipité. Un itinéraire de descente est conseillé.

Le jardin se visite naturellement de haut en bas avec plus de 100 m de dénivellation. Il suffit de suivre le parcours fléché et le guide papier avec plan distribué à l’entrée. Le parcours conseillé à la descente vous conduira vers l’Est du domaine où dominent les plantes succulentes et les vues sur la mer, puis vers le palais qui domine le paysage à l’Est. Le parcours vous conduit vers le bas grâce à la grande allée méridienne aménagée par Ludovic Winter qui n’est pas sans rappeler la perspective du Jardin Du Rayol partant de la Pergola vers la forêt néozélandaise.

Progressivement les plantes agricoles comme les oliviers cédèrent la place aux plantes exotiques d’un intérêt  esthétique et botanique. C’est une forme de géobotanique.

itinéraire de retour depuis le bas

Les odeurs, les couleurs et les sons se répondent les uns aux autres.

F Arnal 2019

Conclusion

La passion naturaliste d’une famille anglaise a créé, en 1867 près de Vintimille, un jardin botanique pour l’acclimatation de plantes provenant des régions les plus diverses du monde, en profitant de la position privilégiée de la région et du climat d’abri particulièrement doux : les jardins botaniques de Hanbury. Grâce à la collaboration de botanistes, d’agronomes et d’architectes paysagistes, dont la plupart étaient étrangers, un ensemble grandiose a été créé, sans équivalent en Europe, tant du point de vue botanique, avec ses 5800 espèces de plantes ornementales, médicinales et fruitières, que du point de vue paysager, grâce à la composition harmonieuse des bâtiments, des éléments ornementaux et des terrasses cultivées.

Photos François Arnal 2019

Serre de la madone : visite d’un jardin méditerranéen remarquable. 3° partie

III Un parcours ascendant à travers les restanques :

1) Un jardin exotique en terrasses.

Photo F Arnal 2019
La partie centrale du jardin et ses restanques.

Un terrain escarpé en terrasses

Situé sur un terrain escarpé en terrasses, le jardin de la Serre de la Madone possède différents édifices bâtis : la villa principale, la villa d’accueil, un ensemble de petits édifices à vocation de jardinage (serre froide ou serre chaude), des éléments de statuaire, des fontaines et bassins, ainsi que de nombreuses ornementations. Tous ces édifices bâtis trouvent leur valeur architecturale en tant qu’éléments de l’ensemble paysager du jardin : chaque élément, bâti ou naturel, a une place importante dans la composition d’ensemble du jardin. Dès sa conception, aucune séparation n’était prévue entre le bâti et le non-bâti : la maison fait partie du jardin, elle est le jardin aussi. Cela est particulièrement remarquable avec le jeu de perspective entre la maison principale et le grand escalier.

Photo F Arnal 2019
la maison de l’accueil

La reconstitution du domaine et de ses particularités se veut fidèle à  l’esprit et à la forme qu’avait  imaginés notre « gentleman-gardener », avec notamment l’utilisation des matériaux régionaux d’origine (chaux, tuf, galets).

Photo F Arnal 2019
Le jardin japonais qui aurait du disparaître sur les premières propositions de rénovation de 1992.

Le jardin japonais créé par le successeur de Lawrence Johnston ( Mr Bering) fut conservé et restructuré parce qu’il est le témoin de l’histoire de ce jardin. Le jardin mauresque dans la partie haute faisait partie à l’origine d’un ensemble avec volière qui fut emporté par une coulée de boue dans les années 50. La rocaille en tuf avait été ensevelie sous la boue et fut dégagée à la main par les jardiniers dans le cadre de la restauration. Pour Johnston ce jardin était à l’image du paradis terrestre (comme les jardins andalous d’ailleurs) avec un parcours initiatique de l’homme vers le paradis terrestre suivant sa course à travers le végétal. De nombreux espaces secrets se découvrent au cours de la visite qui se pratique avec sérendipité.

Photo F Arnal 2019
Le grand bassin restauré dans lequel se reflète le ciel de Provence et le jardin alentour.

Les réseau hydraulique, clé de la réussite d’un jardin méditerranéen
Le jardin des serres de la Madone a jadis été créé sur des terres agricoles richement pourvues en eau. En effet, les témoignages des Anciens et une étude hydraulique
récente, confirme la présence d’au moins quatre sources situées en partie haute de la propriété. Ces sources captées, étaient récupérées dans 14 citernes, et 2 bassins de plantes aquatiques dont l’un avait été transformé en piscine.

Photo F Arnal 2019
Fougère arborescente, Dicksonia antartica originaire de Nouvelle Zélande.

L’identité de ce jardin est dans son calme et sa tranquillité, rien ne doit perturber le visiteur.

Un jardin exotique qui préfigure le « jardin planétaire ».

Un tiers du site est occupé par une flore exotique ; les 2/3 restants constituant une forêt méditerranéenne entrecoupée de terrasses d’anciennes cultures traditionnelles locales d’Oliviers.

Photo F Arnal 2019
La famille des Protéacées, ou Proteaceae en Latin, Ce sont des arbres et des arbustes, (quelques plantes herbacées), généralement des zones arides, à feuilles persistantes, des régions tempérées, sub-tropicales à tropicales, principalement dans l’hémisphère sud.

Une collection remarquable de protéacées originaires d’Afrique du Sud (Leucadendron Safari Sunset) ou d’Australie (Banksia prionotes) occupe la partie autour de l’escalier central. Cet escalier constitue l’axe central de la composition et distribue de nombreuses terrasses sur lesquelles sont plantées les protéacées.

Photo F Arnal 2019

Serre de la Madone est un des rares jardins de la Méditerranée française (avec le Rayol ) à présenter une telle diversité de protéacées dont les fleurs peuvent constituer de larges corolles.

Photo F Arnal 2019
Banksia integrifolia, Famille  : Proteacées, Origine  : Australie

Lawrence Johnston Laurence était passionné par la botanique et l’architecture de 1924 à 1939 il va acquérir 7 ha de terrasses agricoles et voisines sur la Sierra de la Madona (le nom de la colline). Le mot « serre » vient de « sierra »,  la montagne. Il entreprend la création de son paradis terrestre là où poussaient oliviers et agrumes : un jardin exotique à l’architecture paysagère unique entre parenthèses dans la juxtaposition des différents espaces clos appelés « chambres vertes »). Il ramena des plantes de ses voyages dans le  monde entier (Afrique du sud particulièrement).

Photo F Arnal 2019
Dans le jardin aride : des couleurs vives au cour de l’hiver.

Il les disposa savamment afin de mettre en valeur les bassins les escaliers évoluent, les fontaines, les serres ou les différentes statues. La constitution du jardin Serre de la Madone s’est faite en plusieurs étapes entre 1924 et 1939. A l’instar de son précédent jardin de Hidcote (1907), Johnston achète des parcelles agrestes dont l’occupation et les aménagements témoignent de l’activité horticole de la région et plus précisément du Val de Gorbio dans lequel elles se situent.

Photo F Arnal 2019
Yucca gigantea, ou Yucca géant, est une espèce de plantes arbustives de la famille des Asparagaceae, sous-famille des Agavoideae. Elle est caractérisée par son tronc en forme de patte d’éléphant.

Au XIXème siècle, à la faveur du microclimat mentonnais, des botanistes, notamment anglais, introduisirent des espèces tropicales et subtropicales et composèrent les harmonies végétales originales qui font aujourd’hui de Menton une serre à ciel ouvert.

Photo F Arnal 2019
le début de l’escalier central

Les inventions de villes d’hiver

« Le phénomène –l’hiver dans le Midi- a été toujours localisé. Le décrire, c’est montrer des créations de lieux, des extensions de stations…mais aussi le caractère toujours élitiste de la clientèle, la tonalité britannique. Les préférences de lieux sont présentées comme objective ; la suprématie du climat, la possibilité d’une végétation plus exotique, la qualité thérapeutique du lieu sont invoquées. En 1850, il n’y avait pas d’hivernants à Menton ; en 1862, on compte trois cents familles d’hivernants et en 1869, plus de mille. Après 1870, tous les Guides vont répétant que Menton est le séjour d’hiver le plus parfait »

Colloque : Menton une exception azuréenne ou 150 ans d’histoire du tourisme (1861-2011). (Organisé le 20 mai 2011 par le CEHTAM. CEHTAM est une association créée en 2004 par des professeurs du Lycée hôtelier Paul Augier de Nice et des professionnels du tourisme pour faire un travail de mémoire et de valorisation à propos du riche passé touristique de la Côte d’Azur).

LA GRANDE SAISON D’HIVER DANS LE MIDI FIN XVIIIe- DEBUT XXe. MENTON, « LE SEJOUR LE PLUS PARFAIT ». Marc Boyer

« Un jardin sauvage dans un cadre formel » Lawrence Johnston.

Il n’a pas lésiné sur les moyens, une vingtaine de maçons ont travaillé durant plusieurs années pour aménager toutes les terrasses avec leurs murets de pierre.

  1. Les étapes de l’aménagement du jardin de Serre de la Madone :


Deux grandes étapes peuvent être distinguées :
– La première, à partir de 1924, comprend l’acquisition et l’aménagement des parcelles inférieures de la propriété actuelle, comprenant plusieurs petites maisons d’habitation. La topographie de ces terrasses ne sera globalement pas modifiée.
– La deuxième, à partir de 1930, consiste en l’acquisition de l’actuelle maison principale et des terrasses qui l’entourent.

Extrait de « Jardins de la Côte d’Azur » de Emest J.P. BOURSIER-MOUGENOT et
Michel RACINE. Edisud – Arpej Parution : 01/01/2000

Après la mort de Lawrence Johnston en 1958, à la Serre de la Madone, sa légataire, Nancy Lindsay mit à la disposition du jardin botanique de Cambridge, qu’avait fréquenté Lawrence Johnson pendant ses années universitaires, les plantes rares du domaine et dispersa les sculptures et les grandes poteries de l’orangerie.

Vers 1960, le troisième propriétaire du domaine Mr Bering, transforma l’un des
miroirs d’eau en piscine, Il ajouta un petit « jardin japonais »et une aire de
stationnement près de la maison. L’avant-dernier propriétaire, le Comte Jacques Wurstemberger, a maintenu le jardin jusqu’en 1986, date de la
dernière vente connue.

Photo F Arnal 2019

Réutilisant les techniques locales dans un climat aux précipitations abondantes mais peu nombreuses, Johnston maîtrise l’économie de l’eau dont seul l’excès inutilisable est évacué hors du jardin. L’irrigation gravitaire est judicieusement conduite comme dans de nombreux jardins méditerranéens.

Les différents inventaires botaniques ont montré la richesse extraordinaire du jardin. Les traces actuelles sont extrêmement nombreuses et témoignent des potentialités remarquables du site. L’analyse des différents espaces a révélé l’importance de la végétation indigène préexistante, oliviers ou agrumes, volontairement conservée par Johnston dans certaines terrasses, et enrichies des nombreuses introductions postérieures à ses voyages.

Photo F Arnal 2019
Le Yucca gigantea


La partie supérieure du jardin, située au-dessus des maisons, présente également de nombreuses traces d’aménagements : cheminements, bassins, plantations, systèmes de drainage des eaux, qui témoignent dans leur sobriété relative d’une volonté d’aménagement global du lieu par Johnston. Il semble que le jardin connaisse son « apogée » avant la seconde guerre mondiale. Peu de changements interviennent après le retour de Johnston.

Photo F Arnal 2019
la serre froide

La Serre Froide et la bas du jardin (partie Sud Est): précédée par deux immenses palmiers (Whashingtonia robusta), la serre froide sert de toile de fond à ce jardin. Autrefois couverte par des vitres afin de conserver la chaleur naturelle du soleil, elle a servi d’acclimatation pour les plantes rapportées lors des expéditions botaniques.

Photo F Arnal 2019
helleborus niger

La mise en scène se complète par un bassin rond, une fontaine et des piliers au pied desquelles sont palissés des bignones. En hiver à l’entrée de ce jardin le parfum superbe d’Osmanthus fragrans vous interpelle. Cette partie du jardin surprend le visiteur par son aspect sauvage à la végétation enchevêtrée. Quelques cycas et yuccas émergent au milieu des couvre sols variés (helleborus niger), Le sol est couvert par des Iris japonica en fleur au début du printemps puis par les hémérocalles au début de l’été.

Photo F Arnal 2019
La pergola

La pergola principale : traversant le bas du jardin dans toute sa largeur cette promenade ombragé était planté dans les années 30 de clématites, de glycines et de bignones, grimpante qui sont revenus on est chacun de ses piliers en pierre surmontés de travées en bois.

Photo F Arnal 2019
Le boulingrin

Le boulingrin (de l’anglais bowling green),  fait référence au terrain gazonné sur lequel le jeu de boules originaire d’Angleterre est pratiqué. Reflet des modes paysagère anglo-saxonne, cette partie du jardin était autre fois une roseraie bordée d’une elle est délimitée par des buis aux effets labyrinthiques. Aujourd’hui cette espace plat est rempli de Franckenia laevis qui fleurissent en été.

Photo F Arnal 2019
Vue au dessus de la pergola

Au dessus du boulingrin, une  allée ombragé bordée de pivoines arbustives nous conduit vers un buste romain représentant Auguste César est une femme fontaine marquant chaque extrémité. Cette partie du jardin possède de magnifiques mimosas et le Mahonia siamensis acclimaté ici.

Photo F Arnal 2019

Le jardin aride : La terrasse qui surplombe ce jardin de succulentes est ponctuée de piliers, vestiges d’une ancienne ombrière. Les yuccas  et les cycas  ponctuent les étapes de la visite de ce jardin sec.


La rampe d’accès :

Le long de cette rampe d’accès on découvre de magnifiques essences qui font l’originalité et la qualité de ce jardin : le chêne tropical de l’Himalaya dont la feuille n’a rien d’une feuille de chêne, les deux immenses Podocarpus aux fines feuilles en faucille et à l’ombre épaisse, les deux Washingtonia filifera, le grand Magnolia delavayi du Yunnan et enfin l’exceptionnelle Nolina du Mexique.

Photo F Arnal 2019
Le long du chemin d’accès

Près de huit cents arbres sont recensés avec, parmi les plus remarquables, deux Washingtonia robusta qui annoncent la serre froide, un magnifique Magnolia delavayii dans le jardin de rocaille ou un figuier sycomore, Ficus sycomorus, arbre biblique qui est sans doute l’un des premiers arbres fruitiers domestiqués dans l’Egypte ancienne. Un inventaire botanique est entrepris, révélant l’extrême richesse de ce jardin abandonné au temps. Car Lawrence Johnston ne laissera jamais d’écrit ni de listes de plantes et ses sources botaniques resteront secrètes.

Le Centre de la Composition

Photo F Arnal 2019
La serre chaude (ou orangerie) en arrière d’un ancien bassin de nage restauré à l’identique.

Le jardin aux platanes correspond au niveau inférieur des pièces d’eau principales. Composé d’un jardin à la française encadré de topiaires de buis, quatre platanes ponctuent les quatre carrés avec un petit bassin en rond central, les carrés de buis sont fleuris de tulipes ou de pervenches (vinca major et minor).

Photo F Arnal 2019
La Serre chaude

La serre chaude : Au dessus des platanes à la perpendiculaire de la pente a été construite une serre chaude, ancienne orangerie. Elle abrite des plantes tropicales notamment des lianes de thumbergia grandiflora et coccinea ainsi que des strelitzias (Strelitzia reginae). Il y règne une ambiance feutrée.

Photo F Arnal 2019
L’intérieur de la serre chaude

A l’ombre de trois immenses pins parasols deux pièces d’eau se déploient. L’une la plus grande jouxte la serre chaude et constitue un bassin de baignade dans les années 70. Il a retrouvé son aspect d’origine, bordé de murets arrondis et peuplé de nymphéas ou de jacinthes d’eau. Des vases d’Anduze en terre cuite encadrent le grand bassin.

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La statue de Vénus encadrée par les papyrus

Le petit bassin est dominé par la statue de Vénus. Pour certains auteurs (JC Ivan Yarmola, architecte des monuments historiques), il s’agirait de la statue de Flore (Déesse des fleurs, des jardins, du printemps et de la fécondité dans la mythologie, Flore (ou Flora) fut une divinité vénérée par les Romains. On organisait en son honneur de grands jeux floraux afin qu’elle offre au peuple de bonnes récoltes pour l’année) encadrée de papyrus. La présence de la coquille fait pencher l’interprétation vers Vénus (ce qui est mentionné dans le plan officiel actuel). Les photos anciennes témoignent de la présence de pergolas ou de teillages en bois en arrière plan.

Photo F Arnal 2019
Le grand bassin et ses vases d’Anduze.

Dans le jardin d’eau, coiffant la statue de Vénus, les papyrus sont accompagnés de nymphéas exotiques et de jacinthes d’eau. Ailleurs, on découvre les fameux lotus, Nelumbo nucifera.

Photo F Arnal 2019
Les deux principaux bassins

L’escalier central conduit le visiteur vers la villa. C’est l’axe central de la composition de Johnston, celui qui offre une perspective ascendante. Il permet au visiteur de poursuivre son ascension et de découvrir dans les terrasses latérales la collection de protéacées originaires d’Afrique australe.

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La maison ocre safran aux allures de villa italienne

La Villa : La maison ocre safran aux allures de villa italienne se détache sur un fond végétal foisonnant. La partie centrale de la demeure, à l’origine une ferme, existait à l’arrivée du major. Pour la rendre plus confortable, le major fait construire deux pavillons qui l’entourent et dont il dessine lui-même les plans. Ouverte sur le jardin, la maison se prolonge par des terrasses qui s’imposent comme la continuité des pièces de la villa.

Photo F Arnal 2019
La cour du mandarinier

Ce petit « palazzo » rappelle les demeures italiennes par ses teintes ocre jaune. Les salles de la partie basse sont ouvertes au public et constituent un lieu d’exposition.. A l‘étage figurent les bureaux administratifs, la bibliothèque et la chambre d’origine de LJ.

La cour du mandarinier représente un niveau inférieur. Le mandarinier d’origine trop âgé a été remplacé et le sol est recouverte d’une calade de galets, typique des places de Provence ou de Ligurie.

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Le Jardin d’ Inspiration Mauresque


Le Jardin d’ Inspiration Mauresque

Le jardin hispano-mauresque rappelle les jardins de l’Alhambra à Grenade par son miroir d’eau d’où émergent quelques jets d’eau  discrets, avec la loggia décorée d’azulejos, le bassin et ses jets d’eau, le pigeonnier et les haies de myrte comme à Grenade ou à Séville. Ce lieu invite au dépaysement et à la rêverie. Situé au sommet du jardin c’est un lieu très calme qui récompense le visiteur après la montée des escaliers.

Photo F Arnal 2019
Le bassin d’inspiration arabo-andalouse et ses haies de myrte.

Il est surmonté par le bois. C’est la partie supérieure, la plus sauvage, qui assure une transition avec la forêt environnante. Jadis une grande volière comportait des oiseaux de collection (ibis, perroquets, grues couronnées, faisans dorés). Une coulée de boue emporta cette volière et une partie du jardin supérieur que l’on reconstitua avec les travaux de rénovation dans les années 90.

Photo F Arnal 2019
le bois jardiné dominant le jardin

Le bois jardiné n’était pas accessible, des sentiers montent jusqu’au sommet de la propriété.

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Le belvédère est recouvert d’une glycine

Le Belvédère : De forme arrondie, le belvédère est recouvert d’une glycine taillée rigoureusement  en Février. Il permet de découvrir en aval une vue du jardin et en face de lui la campagne environnante hélas maintenant gagnée par l’urbanisation.

Photo F Arnal 2019
Le paysage alentour depuis la maison

Casa Rocca : le jardin de la Casa Rocca se découvre en cheminant derrière la maison jaune tapissée par  des Pyrostegia venusta  ou  Bignonia ignea orange… La liane aurore (Pyrostegia venusta), également parfois appelée liane de feu est une liane de la famille des Bignoniaceae originaire du Brésil, à floraison spectaculaire, cultivée dans les jardins des régions tropicales.

Photo F Arnal 2019

 Le passage sous le porche de la villa permet d’accéder à des petits escaliers ombragés qui conduisent vers une troisième maison où logeaient les domestiques. Une collection de camélia en fleur en Février accompagne les mimosas

Photo F Arnal 2019
Floraison du mimosa et du camélia en Février.

En redescendant on découvre à l’ombre les restes d’un jardin japonais avec une très belle lampe en pierre. Le bassin est entouré par des orchidées naturalisées et par des fougères variées, des fatsia japonica.

Photo F Arnal 2019
Orchidée en pleine terre

Le jardin d’agrumes : l’orangeraie

Photo F Arnal 2019
Les anciennes terrasses mises en évidence lors de la restauration sont plantées de jeunes pieds d’agrumes.

On rejoint enfin l’orangeraie en arrière de la serre chaude. Ces anciennes terrasses mises en évidence lors de la restauration sont visibles sur les anciennes photos aériennes (Johnston n’ayant pas laissé d’écrits, la restauration vise à respecter l’esprit de son œuvre en se fondant sur des témoignages et quelques photographies d’époque) proches d’une aire de retournement en cercle. Les pluies torrentielles avaient provoqué des grandes coulées de boue et enseveli le jardin mauresque, la terre fut déplacée et stockée en contrebas sur ces restanques.

Photo F Arnal 2019

Des citronniers, orangers mélangés à des oliviers rappellent le passé agricole du lieu.

Globalement, ce jardin peut être qualifié de « libre jardin ». ici prédomine une impression de liberté que conforte encore l’absence d’itinéraire dominant.

Le visiteur muni d’un excellent petit prospectus avec plan suit son inspiration allant vers le haut puis redescendant vers son point de départ à travers les restanques et les escaliers. Les terrasses de culture, de hauteur et de largeur variables pour suivre les courbes de niveau, sont reliées les unes aux autres par des accès multiples, souvent sinueux, et participent à la transition avec la nature environnante. La végétation foisonne dans une ambiance de sous-bois. Le juste équilibre (comme les « justes jardins » de Gilles Clément ) a été trouvé en entretien nécessaire dans un jardin et liberté laissée à la nature et à l’équilibre naturel d’un climax recréé artificiellement.

Photo F Arnal 2019
Un jardin paysage : toute la subtilité de ce type de jardin est dans l’apparent caractère « naturel » de cette composition.

Soucieux d’éviter les compositions végétales trop tape-à-l’œil, Johnston intègre ses nouvelles plantations à la végétation indigène préexistante d’oliviers, de cyprès et de pins parasol. Il proscrit même le palmier pour ne pas dénaturer le paysage méditerranéen qui entoure Serre de la Madone.

« Parmi les aspects les plus séduisants des paysages méditerranéens, les jardins demeurent des oasis de charme et de beauté. Des espaces secrets d’où seuls émergent, au dessus des blanches terrasses, des toits de tuiles ou d’ardoise, les rideaux sombres des cyprès et le lourd moutonnement des frondaisons . En gradins, réguliers ou paysagers, exotiques ou mauresques, les jardins des villes et les jardins des champs se succèdent et forment un univers pittoresque et varié que l’on redécouvre aujourd’hui dans le Midi de la France ». Audurier Cros Alix. Jardins méditerranéens.

Vue aérienne actuelle (Source / Google maps) : les menaces de l’urbanisation sont palpables.

« Dans le Midi méditerranéen français, le jardin fait depuis toujours partie du terroir agricole et des aires de villégiature. Sur tout le pourtour de la Méditerranée, il est associé aux lieux d’habitat permanent; mais pour combien de temps encore ? En effet, les parcs et jardins sont menacés par l’urbanisation et leur conservation pose de multiples problèmes. Dépendants des ressources en eau et de la qualité du sol, fruit du travail minutieux des hommes, les jardins demeurent l’expression profonde de leur imaginaire et de leur goût pour l’intimité et la belle nature ».

Audurier Cros Alix. Jardins méditerranéens.

Informations pratiques

Serre de la Madone
74, route de Gorbio – 06500 Menton – France
Tél. : 33 (0)4 93 57 73 90
Fax : 33 (0)4 93 28 55 42
Mail : patricia.beguin@ville-menton.fr


Ouvert toute l’année, sauf novembre, 25 décembre et 1 janvier
Tous les jours, sauf les lundis,

Photo F Arnal 2019

Visites guidées en français tous les jours d’ouverture à 15h00

Visites commentées en français :

  • Visites guidées par les guides-conférenciers : tous les mardis, mercredis et vendredis, à 15h
  • Visites guidées par les jardiniers : jeudis, samedis et dimanches, à 15h (sauf en novembre)
  • Durée : 1h30 ou un peu plus (ce qui était mon cas).
  • Visite libre tous les jours ouvrables

Bibliographie

Ouvrages généraux :

  • Pigeat jean Paul, Jardins de la Méditerranée Plume/ Flammarion 2002144 p. Relié.
  • Jones Louisa, Serre de la Madone. Menton (Français) Relié – 22 juillet 2002 Ed. Actes Sud Collection conservatoire du littoral.
  • Jones Louisa, Clément gilles : Gilles Clément : une écologie humaniste. ED. Aubanel 2006
  • Jones Louisa : Manifeste pour les jardins méditerranéens. ED. Actes Sud 2012
  • Montelatici Gilles, Brizzi Franck, Un jardin amoureux Serre de la Madone Menton Paru le 2 juin 2018 Guide (broché). Editions Du Campanile
  • Frida Bottin, Jean-Claude Bottin, Serre de la Madone, enfant du major Lawrence Johnston. Un jardin qui était oublié, p. 36-43, Nice-Historique, année 1995, no 38
  • Paul Arnould (Auteur) Gauthier David (Auteur) Yves-François Le Lay Michel Salmeron Le juste jardin (ENS de Lyon) 21 juin 2012 Essai ENS Editions
  • Monnier Yves, Serre de la Madone, un nouvel exotisme, Menton, 2010
  • Emest J.P. BOURSIER-MOUGENOT et Michel RACINE. Jardins de la Côte d’Azur » Edisud – Arpej  Parution : 01/01/2000
  • Roger Alain, Court traité du paysage. Poche – 20 avril 2017
Photo F Arnal 2019
Parterre d’acanthes molles (acantus mollis)

Articles scientifiques :

Sitographie :

le paysage face au jardin

Photos Arnal François Février 2019 sauf photos historiques et images aeriennes.

Serre de la madone : visite d’un jardin méditerranéen remarquable. 2° partie

II. Lawrence JOHNSTON un citoyen britannique, passionné de jardins et de botanique.

Ce jardin situé en limite de la commune de Menton a été créé par son propriétaire Lawrence JOHNSTON à partir de 1924.

Photo F Arnal 2019
La vue de l’escalier central
  1. Lawrence JOHNSTON, un britannique passionné de jardinage.

Lawrence JOHNSTON est né à Paris en 1871 de parents américains fortunés.. Il vit aux Etats Unis entre 1880 et 1887 date à laquelle il s’installe en Angleterre. Il fera des études en histoire de l’art au Trinity College de Cambridge. Apprenti fermier dans le Northumberland il est naturalisé britannique en 1900. Il part ensuite en Afrique du sud lors de la guerre des Boers dans le régiment impérial et en revient avec le grade de lieutenant des hussards. En rentrant d’Afrique du sud en 1904 il rejoint la Royal Horticultural Society. Sa mère (Mrs Winthrop remariée), acquière une ancienne ferme dans les Costswolds en Angleterre qui deviendra Hidcote Manor. Il participe à la  première guerre mondiale puis prend sa retraite en 1922 pour se consacrer au jardinage.

Le jardin en 1935 (source DRAC PACA) Le parterre des platanes.

C’est en 1924 qu’il acquière les terres de Serre de la Madone.

Après le décès de sa mère en 1926, il effectue plusieurs voyages et expéditions botaniques en Afrique du Sud (1927/28), Afrique de l’Est (1929), Pyrénées, Alpes ou Inde 1931).

Le bassin de Vénus en 1935 (Source DRAC, PACA)

Passionné par le jardinage, Lawrence Johnston s’inspire de l’américaine Gertrude Jekyll et de Thomas H Mawson.

Photo F Arnal 2019

 Gertrude Jekyll (1843/1932) a été l’une des grandes jardinières de son temps et son influence sur l’art du jardinage reste importante. Pionnière dans l’art des jardins elle le définit comme un lieu d’expérimentation artistique.

 « The art and craft of garden making » (« L’art et l’artisanat du jardinage »), 1912 l’inspira. Ce livre a été écrit par Thomas Hayton Mawson (1861 – 1933), c’était un architecte paysagiste et urbaniste britannique. Ce volume constitue le guide définitif du jardinage et contient des informations et des conseils sur une vaste gamme de sujets.

Photo F Arnal 2019
Le parterre des platanes aujourd’hui

Le contenu comprend : « La pratique de la conception des jardins, le choix d’un site et son traitement, les entrées et les aires de transport, les portes et les clôtures pour le jardin et le parc, les routes, les avenues et les chemins de service, les terrasses et les jardins en terrasses, les jardins de fleurs, les lits et les frontières »… Thomas Hayton Mawson

Les jardins de Johnston ont la particularité de regrouper de nombreuses variétés de plantes, (exotiques principalement à Menton) qu’il a ramené de ses voyages. Ils sont composés de «chambres vertes » , tel un assemblage de petits jardins contrastés et de chemins et bassins qui se mêlent aux végétaux.

2) Les « chambres vertes » de Johnston.

Photo F Arnal 2019
Un exotisme maîtrisé

Les « chambres vertes » de Johnston constituent autant de micro climats imbriqués, différenciés par l’exposition, l’ombrage, l’aménagement des terrasses ou des bassins, la réverbération des murs de pierre sèche et claire.

Quand arrive l’été, la sécheresse s’installe sur la colline. Afin de pouvoir arroser des plantes, Johnston a aménagé un réseau de bassins et de citernes pour garder les eaux des pluies et des ruissellements. Ce travail de génie civil passe inaperçu sous la végétation.

Le jardin en 1961 (Source IGN Remonter le Temps)

 Johnston crée à Serre de la Madone un jardin complexe et rarement symétrique. Il s’adapte au terrain et ne le force pas.

Un jardin et un paysage :

Photo F Arnal 2019
le haut du jardin en contact avec la forêt

Ses jardins évolutifs offrent à la vue différents aspects et couleurs selon les saisons et les perspectives ou les heures de la journée. On peut appréhender Serre de la Madone comme un jardin mais aussi comme un paysage. Il se situe ainsi dans la tradition du jardin anglais issu du XVII° siècle, époque à laquelle poètes et philosophes anglais réexaminent leur rapport entre l’art et l’imitation de la nature. L’esthétique est un retour à la nature sauvage et poétique. Les chemins redeviennent sinueux en opposition à la linéarité et à la symétrie du jardin à la française. On veut donner à la nature l’impression qu’elle s’est libérée de la main de l’homme et qu’elle se développe elle même dans le cadre que le paysagiste et le jardinier lui ont attribué.

Il cède Hidcote Manor au national Trust britannique en 1948 et s’installe définitivement à Serre de la Madone mais il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Il meurt dans son jardin de Menton le 27 Avril 1958.

Extrait du plan de la brochure officielle

Un jardin méditerranéen remarquable sauvé grâce au conservatoire du Littoral :  

Un jardin qui se découvre :

Quand on arrive à Serre de la madone par la route depuis Menton en contrebas de la propriété on ne devine pas que les frondaisons cachent un jardin remarquable. Une petite aire de stationnement permet d’accéder sur le bas du jardin.

Photo F Arnal 2019
Les premiers pas dans la jungle maîtrisée

Les terrasses structurent le terrain comme les chambres vertes du jardin anglais d’ Hidcote Manor, mais la géométrie rigoureuse et droite  du jardin britannique laisse ici la place  à des lignes souples ondulées inspirées des restanques méditerranéennes.

Ces dernières ne sont pas toujours parallèles, elles varient en hauteur  ou en largeur tout en épousant les courbes du terrain. Elles forment ainsi une transition entre l’architecture des bâtiments et des plans d’eau et la nature sauvage encore visible dans la partie haute.

Photo F Arnal 2019
Fleurs rouge d’aloès

Un jardin créé sur d’anciennes terres agricoles :

L. Johnston, déjà créateur d’un jardin en Angleterre, Hidcote Manor (un des jardins les plus visités d’Angleterre), aménage progressivement sur d’anciens terrains horticoles un jardin personnel rassemblant une collection de végétaux remarquables et d’essences exotiques que le climat d’abri de Menton lui permettait d’acclimater.

Photo F Arnal 2019

Des carnets de voyage de L Johnston furent retrouvés, ils permirent d’identifier des listes de végétaux relevés lors des différents voyages. Il mêle savamment les topiaires stricts et les parties sauvages sorte de jungle organisée. 6 jardiniers se chargent de l’entretien des 4000 variétés de végétaux issus de différents biomes compatibles avec le climat méditerranéen d’abri rencontré sur ce coteau en adret. Le jardin accueille actuellement environ 15000 visiteurs par an. En Février il n’y a pas grand monde et c’est la bonne période pour contempler (ou déguster) les agrumes.

Photo F Arnal 2019
Clémentinier dans les jardin d’agrumes.

3 ) la restauration d’un jardin menacé :

Le Conservatoire du Littoral avait demandé en 1999 un projet de restauration à Gilles Clément.

Gilles Clément a travaillé avec le paysagiste Philippe Deliau de l’agence Alep Atelier lieux et paysages un plan de réhabilitation du site maintenant en fin d’exécution. Gilles Clément  avait alors donné quelques pistes. Le jardin devait conserver les données de toute son histoire, garder une part de nature et une part de travail du jardinier conforme à ses principes appliqués au Rayol (« Faire le plus possible avec la nature et le moins possible contre »).

Photo F Arnal 2019
Une certaine parenté avec le jardin du Rayol

Gilles Clément participe avec Philippe Deliau à la restauration du jardin. Ses commentaires commencent  sur un ton positif : «Art, jardin, paysage : qui s’opposerait à l’usage apaisant de mots heureux ? En principe leur combinaison ne pose pas de question. Chacun des termes contient les autres. On parle d’art des jardins, le paysage fait art, subi l’assaut de nos regards vacanciers les classificateurs : certains disent  « artialisé » (Alain Roger) .

Photo F Arnal 2019
Les Fatsia Japonica dans la partie basse et ombragée.

Gilles Clément dit à propos de Serre de la Madone : « non seulement le projet vient d’un signataire unique –d’emblée le risque de collection dispersée se trouve évité– mais aussi il s’organise à partir d’un regard sur le site où l’on mesure ensemble deux dimensions inhabituelles dans le monde de l’art souvent centré sur l’objet : la mesure de l’espace, la valorisation du vivant ».

La maîtrise de l’eau :

Les deux paysagistes suggérèrent de remettre en état les prises d’eau en amont du jardin dans la partie boisée et sauvage. Ces captages datant de Johnston renvoient l’eau dans une réserve d’eau enterrée. Elle n’était plus exploitée et l’on utilisait l’eau de la ville pour les arrosages.  

Photo F Arnal 2019
Le bassin du jardin de la serre froide

Un mécénat avec Véolia fut mis en place en 2005. L’AJSM a sollicité l’aide de la Fondation Veolia Environnement pour la remise en état de l’ancien système hydraulique et du système d’arrosage. Une subvention de 65 000 € a été octroyée pour la rénovation de l’installation qui canalise l’eau de source et pour la récupération de l’eau de pluie, afin de rétablir l’alimentation en eau indépendante du jardin. Parallèlement, Olivier Gendre, porteur du projet, et d’autres collaborateurs de l’agence Riviera de la Générale des Eaux ont apporté leur expertise à l’association à titre bénévole.

L’idée n’était pas de restaurer ce jardin avec fidélité mais avec respect.

Photo F Arnal 2019

Les terrasses ont été remises en état par le jardinier Benoit Bourdeau, ancien conservateur de  Serre, responsable du site de 1998 à 2004 après un passage par le Jardin du Rayol (1996/1998). il a aujourd’hui quitté serre de la Madone pour devenir indépendant et créateur de jardins.

En 2000, un Jumelage avec l’Hidcote, propriété du National Trust (équivalent du Conservatoire du littoral) depuis 1948, est effectué. C’est une 1ère européenne entre 2 jardins !

Le juste équilibre :

Photo F Arnal 2019
Les cycas débordent sur le chemin à travers les restanques, ils ont été conservés.

Le jardinier (Stéphane Constantin) de Serre de la Madone doit trouver le juste équilibre entre un jardin entretenu pour accueillir le visiteur et assurer la survie des multiples plantes et laisser libre la nature méditerranéenne.

A suivre pour la 3° et dernière partie…

Photo F Arnal 2019

Ahah…

Le Jardin botanique de Palerme (suite 2° épisode).

Le matin du 19 juin 2011, je visitais Palerme et le Palais des normands. En patientant à l’entrée, j’étais intrigué par un arbre étrange dont le tronc est hérissé d’épines.

Ses feuilles me rappelaient une plante d’appartement, mais il fut impossible de l’identifier. Je recherchais en vain dans mes connaissances de la flore méditerranéenne et renonçais.

Quelques heures plus tard à Monreale en sortant de la cathédrale, je retombais sur le même arbre avec ses épines sur le tronc et surtout avec des fruits étranges de forme cotonneuse.

Cette texture épaisse comportait une graine à la base.

Un groupe de français m’indiqua qu’ils avaient vu le même arbre au jardin botanique de Palerme dans une allée somptueuse.

Arrivé sur place quelques heures plus tard, je découvris le Chorisia speciosa (ceiba speciosa ) originaire du Minas Gerais au Brésil.

En portugais il s’appelle « paineira » (merci à mon ami Neyde),  en espagnol on l’appelle en Argentine, palo borracho (bâton ivre) ou árbol botella (arbre bouteille). Ces surnoms sont dus à la forme fortement ventrue de son tronc dans sa partie inférieure.

L’aire d’origine de Ceiba speciosa couvre le nord-est de l’Argentine, le sud du Pérou, le Paraguay, l’Uruguay et le sud du Brésil. Il résiste bien à la sécheresse et au froid modéré.

Ceiba speciosa possède un tronc caractéristique en forme de bouteille, couvert de grosses épines coniques, et qui peut atteindre 2 mètres de circonférence. Le tronc est vert chez les arbres jeunes, puis devient gris avec l’âge.

Les feuilles, caduques, sont constituées de cinq à sept grands folioles.

La matière cotonneuse (le kapok) contenue dans les fruits est parfois utilisée comme produit de rembourrage (coussin) ou comme isolant. Quant à ses graines, on en extrait une huile comestible qui peut aussi être utilisée dans l’industrie.

Dans une autre serre je remarquais quelques belles tillandsias.

Mais le Jardin de Palerme est aussi réputé pour sa collection de palmiers en particulier les Cycas revoluta. Dans le secteur du Cycadetum ont trouvé place quelques espèces de cycas que l’on peut considérer comme historiques. Parmi ceux-ci, le Cycas revoluta, donné par la reine Marie-Caroline en 1793, qui fut le premier exemplaire de cette espèce cultivé en Europe.

Washingtonia est un palmier originaire du Sud-Ouest des États-Unis (Californie, du sud-ouest de l’Arizona) et du nord-ouest du Mexique. d’autres palmiers plus classiques comme le Phoenix Canarinsis ou le palmier dattier sont aussi présents.

Manquant de temps pour visiter la totalité du site, je me suis promis de revenir dans ce beau jardin.

 

Le Jardin botanique de Palerme (Sicile)

 

l’Echinocactus Grusonii originaire du Mexique plus connu sous le surnom de « coussin de belle mère ».

Le Jardin botanique de Palerme est une institution en Sicile, il dépend de l’Université de Palerme (Département des Sciences botaniques). Son origine remonte à 1779, quand l’Accademia dei Regi Studi instituant la chaire de botanique et matière médicale lui attribua un modeste terrain pour y installer un petit jardin botanique consacré à la culture des plantes médicinales utiles à l’enseignement et à la santé publique.

Dans la serre des succulentes (numéro 9 sur le plan)

Le jardin est inauguré en 1795. Comme à Montpellier il est consacré à l’origine à la culture des plantes médicinales (chaire de botanique et discipline médicale).


le site de Palerme : la Conca d’Oro. (vue en direction du Nord)

En 1786, il s »’installe dans la Plaine de san Erasmo, à la Vigna del Gallo.

La construction des bâtiments principaux  de style néoclassique dessinés par l’architecte français Léon Dufourny débute en 1789 et se termine en 1795. Des architectes  et artistes palermitains ont collaboré au projet.

Le Gymnasium (numéro 1 sur le plan)

Le Gymnasium en est l’édifice central, le tepidarium et le calidarium le complètent de part et d’autres. es différentes serres recouvrant 1300 mètres carrés, les aquariums et quelques statues complètent l’ensemble.

Dans la partie la plus ancienne que j’ai visité se trouve la classification de Linné. Ce jardin devient une référence en Méditerranée accueillant grâce au climat des espèces tropicales comme le kapok.

Dans les différentes serres ,des espèces exotiques de cactées, de broméliacées sont rassemblées.

J’ai été attiré par une belle collection de cactées et d’épiphyllums qui hélas n’étaient pas fleuris.

la collection d’epiphyllums (Juin 2011)

Le ficus Macrophylla Columnaris (Australie). Le Ficus macrophylla dans son habitat naturel se présente somme un arbre de grandes dimensions, qui peut atteindre 60 mètres de haut.

 

C’est une plante typique des forêts pluviales qui, dans ces milieux, se développe souvent sous forme de plante grimpante parasite. En effet, quand elle germe sur la branche d’un arbre, elle propage ses racines autour du tronc de son hôte, l’étouffe et finit par le tuer et par prendre sa place. A ce titre, il est parfois appelé figuier étrangleur. Ses racines sont qualifées de Racines laocoontiques.

Dans le jardin botanique de Palerme, au début du XXe siècle, on étudia le latex du Ficus macrophylla subsp. columnaris qu’il considérait comme une source possible de caoutchouc. Mais bien que les exemplaires de cette espèce produisaient de grande quantité de latex, les analyses chimiques effectuées démontrèrent que la teneur en caoutchouc élastique était insuffisante.

La serre des succulentes.

le Jardin comporte  de nombreuses cactacées (Mammillaria, Echinocactus, Espostoa, Melocactus, Opuntia, Agave, Allaudia, etc.) en gros sujets.

Une partie du jardin accueille les collections de palmiers.

à suivre.

 

Land art au lac du Salagou (2009)

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Retour sur le site des ruffes du Salagou en Octobre 2009. J’ai rendez vous avec un lieu laissé en 2007.

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Comme je l’avais découvert sur Internet le site a évolué et le Petit Poucet est passé par là.

Les petis cailloux blancs (calcaires ou gypse) formant des veines résistantes et déblayées par l’érosion servent de matériel graphique.

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D’abord une capitelle miniature en hommage aux bâtisseurs de jadis qui empilaient des pierres sèches pour leurs moutons ou leurs provisions.

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Puis je découvre une oeuvre majeure, à mes yeux la plus réussie du site composée de deux colonnes et d’un cercle vide rappelant ceux de Goldsworthy sans pour autant les copier .

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Le talus est recouvert de diadèmes et de pavages circulaires.

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Par Manque de temps je vais exploiter un cercle existant et poursuivre un travail entrepris par un visiteur anonyme.

Le dessin d’origine à l’intérieur du cercle ayant disparu, je décide de l’évider.

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Fin du nettoyage, je conserve le cercle d’origine.

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Finalement je décide de partir sur l’idée d’une spirale (classique dans le Land art c’est un thème facile et récurrent).

Le reste du tas de cailloux sert de base à la construction d’un cairn à gauche.

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La spirale rejoint le cairn sommital en passant par une ligne naturelle que j’ai renforcé.

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Le cairn déploit ses tentacules dans la pente.

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Il ne manque plus que la signature éponyme et ahanonyme pour les non initiés.

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Quelques tours pour observer le travail sous un autre angle.

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Dans le détail, le cairn symbolise la fragilité de l’équilibre.

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Il répond aux deux tours déjà en place.

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et compose une diagonale satisfaisante à l’oeil.

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Dans le bas du versant, il reste encore des flancs vierges qui attendent de nouvelles interventions.

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Le site vu de loin, chacun y laisse sa marque.

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A bientôt pour d’autres créations land ahartistiques…

Le pont de glace : land ahart…

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L’autre jour, je décide de sortir après une semaine de rhume, de bronchite et tout le reste.

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Je pars de la maison dans le vallon voisin près de la « forêt secrète « .

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C’est un lieu que j’affectionne car il se trouve à deux pas de chez moi et renferme un monde clos et perdu. On y croise des chevreuils ou des faisans échappant aux chasseurs.

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Cette forêt n’en est plus tout à fait une depuis que les tronçonneuses sont passées par là.

L’abattage date de deux ans maintenant et une friche s’est constituée dans la lumière retrouvée.

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Ce jour là comme beaucoup de journées de cet hiver 2008/2009, il gelait fort.

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Le soleil se couche vite dans ce vallon encaissé.

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Au lieu de se lamenter sur la rigueur de l’hiver, je profitais de la glace naturelle pour confectionner un décor éphémère .

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Des stalagtites prélevées le long du ruisseau constituèrent la matière première de cette sculpture de glace.

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Un tronc d’arbre barrant la vallée et surplombant le ruisseau fut choisi comme site à l’instalation éphémère .

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Le contraste entre la neige, la glace et l’eau qui courait me semblait intéressant comme base de travail

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Les morceaux de glace furent déposés en équilibre sur la pointe du tronc, juste éclairés par les derniers rayons.

 

Difficile de ne pas plagier Andy Goldsworthy en matière de land art, il faut laisser aller son imagination et profiter des matériaux trouvés sur place à un instant précis, en observant la règle de la ressource naturelle non perturbatrice des écosystèmes et respectueuses des lieux traversés.

 

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Mes petits soldats de glace coiffés de leur bonnet phrygien veillaient désormais sur « la forêt secrète »…

Le jardin des Délices ou la peinture de l’arbousier.

Découvrez un jardin virtuel extraordinaire grâce à Google Earth :

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En hiver notre jardin est au repos, c’est l’occasion de découvrir le jardin des autres .

Jérôme Bosch. 1500 – 1505
huile sur bois ; 220 cm x 389 cm

Entre le Paradis et l’Enfer, ces délices, qui nous dépeignent l’humanité livrée aux différents plaisirs de ce monde, ne sont rien d’autres que des allusions au Péché. Les représentations de la Luxure, à forte charge érotique, à côté d’autres de sens plus énigmatique, sont clairement mises en évidence.
A travers la beauté fugace des fleurs ou la douceur des fruits, se dégage un message de fragilité, du caractère éphémère du bonheur et de la jouissance du plaisir.
C’est ce que semblent corroborer certains groupes, tels que le couple enfermé dans un bocal de verre sur la gauche, qui fait probablement allusion au proverbe flamand : “Le bonheur est comme le verre, il se casse vite”.
Source : Musée du Prado

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Vous pouvez aller chercher l’inspiration chez mon ami Jean Paul ou chez Sophie mais vous pouvez faire un saut dans le temps et retourner au XVI °siécle chez Jérôme Bosch, son jardin est mythique, hautement symbolique.
Cette œuvre à caractère moralisateur est l’une des créations les plus énigmatiques, les plus complexes et les plus belles de Jérôme Bosch, vous y découvrirez le jardin du paradis sur la gauche du triptyque en compagnie d’Adam et d’Ève.

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Les pommiers ne sont pas là tentant l’homme dans la partie centrale.

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Chaque détail est assez fantastique avec des oiseaux et des couples enlacés.

Le panneau de droite nous montre l’Enfer.
J’ai cherché l’arbousier, si vous le trouviez dîtes-le-moi.

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Pour accéder aux oeuvres du Prado dans le logiciel Google Earth, il suffit de cocher « 3D buildings » sur le panneau situé à gauche des images.
Une autre possibilité est de passer par Google Maps. Le choix de tableaux présenté est moins important pour l’instant.
Une vidéo de présentation est proposée sur You Tube

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« Passé la sensation de sauter en parachute ou de se transformer en passe muraille, la visite de ce Prado virtuel laisse pantois. Jamais, dans des conditions réelles de visite, on ne peut voir ces quatorze tableaux avec autant de précision. Il y a toujours un reflet sur un vernis, un autre amateur pour vous passer devant, un guide et son groupe compact. Ou une alarme, qui veille à ce que vous gardiez vos distances. »
Source : Les poils de barbe de Dürer LE MONDE | 17.01.09

Les tableaux ont été numérisés, les images sont ultra précises avec une haute résolution de 14 millions de pixels. Les photographies sont très détaillées et sont ensuite assemblées par ordinateur. 1.600 prises pour le seul Jardin des délices, chaque cliché se concentrant sur une partie infime de l’oeuvre.

La crue de la Loire au barrage de Grangent

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Le Barrage de Grangent en amont de la plaine du Forez près de Saint-Etienne dans le Massif Central est implanté sur le fleuve Loire qui connaît régulièrement des crues automnales.

Ici le 3/11/2009 à 10 h 00, la crue a dépassé les 3000 m3/s.

Entre le début du film et la fin la vanne 4 s’est refermée signe que la crue passait.
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« Le barrage de Grangent est un ouvrage d’art construit sur la Loire entre 1955 et 1957, en aval de Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) et en amont de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire). Il s’agit d’un barrage voûte en béton et au fondation en granite, dont la fonction est tout d’abord hydroélectrique mais permet aussi une régulation du fleuve et un franchissement routier.

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La retenue artificielle qu’il crée, le lac de Grangent, a permis la création d’activités de plaisance (port et plage de sable) en aval de Saint-Victor-sur-Loire ».
Source Wikipedia

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Ce paysage des gorges de la Loire m’est familier mais régulièrement le paysage change du tout au tout lorsque surviennent des précipitations abondantes sur la Haute Loire et le Loire.
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La couleur de l’eau devient marron chocolat et les vannes du barrage crachent les milliers de m3 à la seconde.
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Ce barrage n’a pas pour objectif d’être un écrêteur de crue, il a été construit pour produire de l’hydroélectricité dans une centrale de moyenne chute visible sur les photos.
Lorsque le débit entrant est trop important, l’eau s’échappe par l’évacuateur de côté et les vannes sont ouvertes.

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On mesure la puissance de la crue au nombre de vannes ouvertes ici le 3 Novembre 2008 les 4 vannes étaient ouvertes et sur les dernières photos la Vanne N° 4 est refermée.

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« La retenue de Grangent est une petite retenue (27 millions de m3). Avec le débit que nous avons connu (3047 m3 à la seconde) au plus fort de la crue dimanche vers 14 heures, même complètement vide, on aurait rempli la retenue en quelques heures. Sa capacité de stockage est limitée ». Résultat, pendant la crue « c’est comme si le barrage n’existait pas. Il n’a aucune influence sur le débit.

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Dimanche, 3047 m3/seconde arrivaient et ressortaient aussitôt. L’ouvrage devait évacuer ce qu’il recevait, sortir le débit entrant ».
Yves Montagne, directeur du groupe d’exploitation hydraulique EDF interrogé par Alain Colombet
Le Progrès Article du mardi 4 novembre 2008
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Ce paysage illustre pour moi ce qu’est le paysage : il fait appel à nos 5 sens.
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La vue ça c’est classique et la photo le restitue un peu, la vidéo donnant le mouvement nécessaire.
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Le toucher car l’eau ça mouille
L’odorat car au pied du barrage ça sent la rivière très fort.
Le son car une cascade pareille ça fait un boucan d’enfer
Le goût car au bout d’un moment vos lèvres et votre visage est tout humide et les embruns laissent un léger goût de rivière agitée ;

Ce paysage de crue est fascinant on est à l’abri sur les berges, sur la voûte le vertige vous prend et votre regard est happé par le flux ininterrompu qui s’écoule depuis les vannes

Sale temps pour la douche, cascade en furie.

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Je rentre du Chili où je me suis rendu pour un colloque mondial des jardiniers nature.

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Je me suis arrêté au pied des cascades d’Attalualpayupancci en Patagonie.

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Je voulais prendre un petit bain et faire du canyonig mais le niveau de la rivière était un peu trop haut.

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j’ai essayé de sauter mais je n’ai pas eu le courage.

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Nous avons ensuite tenté de poser un rappel mais la corde a été emportée.

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On la distingue à peine dans le bouillon en haut à droite de l’image.

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résultat : nous avons contourner l’obstacle par les chemins de côté.

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Demain je vous montre les photos depuis le bas de la cascade.

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ahah…